Parfois on pense que la seule solution qui s'offre à nous c'est de fuir, de tout recommencer. C'est ce qui m'est arrivé, j'avais peur, j'étais perdue et pire que tout je me sentais faible alors je suis partie en abandonnant tout mon passé.
La Calif...
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La douleur, le noir, le sang, les larmes, la peur... C'est tout ce que je perçois, rien d'autre. Jéremy est parti, il m'a laissé seule ici avec cette fichu blessure à la jambe, et plus les minutes passent plus je me sens partir.
Plus les minutes passent et plus la douleur laisse place aux ténèbres. J'essaie de tenir, de résister mais je commence à ne plus avoir suffisamment de force mes yeux se ferment et je sais qu'à un moment où a un autre, je ne pourrais plus rester ici...
Le sol qui jusqu'à maintenant était couleur béton est devenu rouge. Rouge sang, mon sang. Je n'arrive plus à maintenir la pression que j'exercer en serrant mes jambes l'une contre l'autre pour en perdre le moins possible, je n'ai plus de force. Au fond je me dis que je l'ai méritée, que je ressens enfin toute la souffrance de mes parents, d'Ali...
Mes yeux se ferment et je ne lutte plus, je n'arrive plus à les ouvrir. Alors je les laissent se fermer et accueille cette sensation de relâchement. Et quand je me sens vraiment partir j'entends un éclats de voix résonner dans la pièce. Je l'entends mais, je n'arrive plus à rien faire. Et d'un coup tout disparaît.
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Bip. Bip. Bip. Bip....
J'entends le bruit d'une machine, comme un rythme cardiaque. J'essaie de bouger, de me réveiller, de hurler mais j'y arrive pas. Pourquoi je n'y arrive pas ?!
Et d'un coup je l'entends, cette voix. Cette voix qui me rassure et me donne des frissons. Il est là. Comment peut-il être là ?! Je sens que l'on saisit ma main mais, une fois encore je n'arrive pas à bouger.
Clyde... Sa voix est brisée et sa main sert fort la mienne. J'essaye de réunir toutes mes forces, tout ce que j'ai. Je ne sais pas si grand chose se passe mais j'essaye de resserrer ma main.
- Tu aurais dû me parler, tu devrais me parler et tu dois me parler. Je ne sais toujours pas qu'elle est l'histoire entre mon frère et toi et bordel sa me tue. Pourquoi il t'a fait ça ? Je comprends maintenant pourquoi tu as peur d'en parler. Je comprends enfin la gravité mais... je veux savoir.
La façon dont ses mots sortent de sa bouche me tue. Il est blessé, anxieux et peut-être même en colère. Je ne veux pas qu'il soit comme ça, je veux entendre ses conneries, je veux voir son petit sourire en coin fière de lui et entendre encore ses idées à la con comme se baigner le soir, aller au panneau « Hollywood », m'apprendre à faire du surf ou encore quitter une visite pour aller patiner... c'est ce Clyde que je veux, pas celui-ci...
- Je n'ai aucune idée de si tu m'entends te parler alors je vais profiter de sa pour te le dire. Hayden, tu es la première personne que j'aime plus que moi-même, tu es la première fille que je trouve jolie au réveil alors que tu me cries dessus , tu es la première fille avec qui j'ai envie de passer des heures à regarder, parler et même penser. Je n'ai jamais ressenti ça, je n'ai jamais voulu connaître une fille comme je veux te connaître.
Ho, Clyde... Il n'est pas en train de... Et je ne suis même pas capable de lui répondre...
- Tu es vraiment spéciale tu me résistes, tu me testes, tu me menaces. Tu as formé cette carapace pour te protéger mais, parfois elle tombe et c'est vraiment toi. Quand tu as envie de rire de mes conneries et que tu mets ta main devant toi pour ne pas que je remarque ton sourire, quand tu me regardes en coin et quand tu m'embrasses. Ce que je m'apprête à te dire je ne l'ai dit à personne d'autre qu'à mes parents et encore c'est rare mais, à toi je veux les dire.
J'aimerai pouvoir dire que je pleure de joie, j'en ai envie mais je n'arrive toujours pas.
- Je t'aime, Hayden. Je t'aime et putain sa me terrifie dans un sens. Surtout quand je te vois comme ça, j'ai peur de ne plus jamais revoir tes magnifiques yeux bleu ou même ton superbe sourire. Je t'en prie... Reviens...
J'avais mal physiquement mais, ces mots me touchent tellement. Il m'aime. Il m'aime vraiment. Et maintenant que j'y pense moi aussi, je l'aime. Je l'aime comme si je pouvais mourir juste de ces paroles. Clyde je t'aime... mais comment revenir ? Je ne sais pas comment me battre, comment réussir à ouvrir mes yeux ?!
