Souvenirs, souvenirs... {TERMINÉE}

Chapitre 20

Je n'ai pas tenté d'entrer à Poudlard. C'était trop risqué. J'ai donc « attendu » Remus près de Pré-au-Lard, toujours sous ma forme de chien. L'attendre était un bien grand mot étant donné qu'il ne savait même pas que je le suivais.

Mais les heures passent et toujours pas de traces de Remus qui devrait déjà être sorti. Il a du sans doute être retenu par des anciens profs qui admirent toujours la personne qu'il est...
Toujours est-il que je me dirige donc vers la forêt interdite, me disant que j'y trouverai sans doute mieux à faire ou à voir qu'à Pré-au-Lard.

Et puis, qui sait, peut-être que je tomberai sur ces centaures qui m'ont sauvé la vie une fois...
Ces mêmes centaures qui m'avaient même rendu visite lors de mon séjour à l'infirmerie...

***

Le temps était long, très long quand on restait couché sur un lit toute la journée. J'en ai malheureusement pleinement pris conscience alors que Mme Pomfresh m'avait demandé de resté alité pendant pas mal de temps.

Mon corps était couvert de bleus et d'écorchures, certes, mais je doutais que mon rétablissement prennent autant de temps. Surtout que j'ai bien vu Dumbledore lui chuchoter pas mal de choses avant qu'elle ne m'annonce la durée de ma convalescence.

Johnson était déjà parti de l'infirmerie lui. Il n'avait que la main légèrement cassée mais rien de plus. Sacré veinard !

Remus venait dès qu'il pouvait mais ne plus le voir en cours ou pendant les repas me manquait tout de même.

Il avait à plusieurs reprises demandé à l'infirmière s'il pouvait dormir dans un des lit de l'infirmerie pendant la nuit mais elle avait toujours refusé en nous regardant d'un mauvais air.
Il fallait que je sorte de là, et vite ! Surtout que je n'avais plus mal à aucun de mes membres. Rester ici était totalement une perte de temps.

Les professeurs aussi se bousculaient pour venir me voir. Principalement McGonagall et Dumbledore mais les autres également. Tous étaient curieux de la bagarre qu'il y a avait eu et qui avait causé plus de dégât et de rumeurs que n'importe quel duel de sortilèges clandestin.
Mais alors que le directeur de l'école venait un soir pour me voir, j'ai fait semblant de dormir, n'ayant pas la force de le raisonner.

Attirée par le bruit des pas, Mme Pomfresh est alors arrivée et a salué Dumbledore.

- Monsieur le directeur, a-t-elle dit, que me vaut votre visite ?

- A vrai dire, Pompom, je venais voir le garçon, a-t-il répondu à son intention, mais il dort déjà.

- Vous savez, professeur, il est entièrement rétabli désormais, a-t-elle continué en baissant la voix. Je ne vois pas pourquoi il faut le garder ici.

- C'est une autre histoire, a déclaré Dumbledore avec un ton dramatique.

Mais j'ai eu le malheur de bouger et le directeur s'est immédiatement tu. A peine une seconde plus tard, il était parti.

J'ai immédiatement rouvert mes yeux quand Mme Pomfresh est repartie dans son bureau. Ainsi donc, j'étais ici pour une toute autre raison que ce qu'on voulait bien me faire croire. Et ne pas savoir m'horripilait.

Lorsque Remus est venu me voir le lendemain à la première heure, je lui ai rapporté ce que j'avais entendu la veille.

- Tu es sur que tu n'étais pas en plein rêve ? m'a-t-il demandé lorsque j'ai eu fini de parler. Dumbledore ne ferait jamais ça, enfin.

- Je sais très bien ce que j'ai entendu, Remus, ai-je répondu légèrement vexé. Il se trame quelque chose et je suis dans l'incapacité de faire quoi que ce soit.