Chapitre 28

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Quand on est à table, je peux sentir le regard lourd de Servilus sur moi et Remus et, franchement, ça commence à me gonfler. Je me demande combien de temps il attend avant de nous dénoncer. Je dis ça comme si on avait commis un crime mais dès son entrée dans le QJ de l'ordre du Phénix - mon ancienne maison soi dit en passant - je l'ai attrapé et l'ai traîné jusqu'à la cuisine où je lui ai clairement dit:

- Si une seule parole sort de ta bouche concernant Remus et moi, je peux t'assurer que tu peux dire adieu à ta pauvre vie. Ici, personne ne doit savoir.

J'avais insisté sur le mot « ici », parce que « ici » c'était différent de Poudlard où tout était si différent. Désormais, on est des adultes et on a mieux à faire que de racoler à propos d'histoires de couples.

Il avait acquiescé sans une once de peur dans le regard. A croire que son experience chez les mangemorts l'avait dénué de peur.

Remus m'avait fait part de son inquiétude quand à la perspicacité de la petite Hermione Granger. Apparemment, selon lui, elle aurait deviné pour notre couple.
J'espérais juste qu'Harry ne l'apprendrait pas de la bouche de quelqu'un d'autre...

***

Aux fenêtres des dortoirs des septièmes années, Remus et moi suivions nos amis du regard. On avait promis à James de ne pas les espionner mais il devrait savoir que je ne tiens presque jamais mes promesses...

Ils avaient l'air de ne pas s'entretuer donc j'ai regardé Remus avec un sourire.

- Finalement, il n'est pas si idiot que ça, ai-je dit avant d'éclater de rire, rejoins très vite par Remus.

Mais un coup de tonnerre atroce nous a fait stopper de rire et une pluie dense et drue a commencé à tomber.

Par réflexe, James s'est levé de dessous l'arbre et à remonté sa cape de sorcier sur sa tête en courant. Après quelques pas, il a semblé se rappeler que Lily était restée sous l'arbre et est retourné vers elle avec un air horrifié.

De loin et avec la pluie, notre angle de vue n'était pas parfait mais on pouvait distinguer son air désolé et le flot de paroles qu'il lui déversait.

Il a fini par lui couvrir aussi la tête avec sa cape et elle lui a souri avant de l'embrasser.
Ils ont alors couru jusqu'au château et on a pas tardé de les voir arriver dans la salle commune, trempés mais heureux.

Le bal approchait dangereusement et toutes les fille commençaient à se réjouir de porter leur belle robe. Personnellement, je n'avais aucune tenue convenable au milieu de mes tas de jeans noirs et de mes t-shirt à l'effigie de groupes de rock. Remus m'avait bien proposé de me prêter quelque chose à mettre mais ça ne me ressemblait pas.

J'aurais pu me pointer en jeans aussi mais je n'osait même pas m'imaginer la tête de McGonagall en me voyant arriver, ni la punition qu'elle m'aurait collée.

Le problème étant que, pour avoir une tenue convenable, il fallait que j'en achète une. Et aucune sortie à Pré-au-Lard n'était prévue... Il fallait que je sorte par mes propres moyens.

J'avais l'habitude de sécher les cours quand je n'avais pas fais mon devoir, quand j'avais besoin de quelques heures de sommeil en plus ou que je n'avais tout simplement pas envie d'y aller. Mais je restais toujours dans l'enceinte du château... Cette fois-ci, j'allais devoir m'arranger pour sortir sur mon balais en douce et revenir avant qu'on se soit aperçu de mon absence.

J'avais donc prévu de tousser quelque peu la veille de ma « fuite » pour montrer aux professeurs que j'avais attrapé un petit rhume.

Le soir-meme, j'ai demandé à Remus de prendre part à ma ruse:

Souvenirs, souvenirs... {TERMINÉE}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant