Chapitre 5

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Je termine la lettre à Sirius en lui disant que je l'aime toujours et malgré tout. C'est important pour lui que je le lui dise; je le sais. Il n'en attend pas moins. Dans cette lettre, j'ai justement parlé d'Elizabeth avec qui j'avais fait une connerie monumentale. A commencer par la sortie à Pré-au-Lard...

***

Une fois qu'on eut passé Rusard qui vérifiait les autorisations de sortie, nous étions enfin à Pré-au-Lard ! Quand je dis « nous », je parle évidement d'Elizabeth et moi. Laquelle était tellement enthousiaste à propos de notre première sortie ensemble.

Sur le chemin pour aller jusqu'à Honeydukes, j'ai senti mes doigts frôler les siens. Je ne savais pas si je devais prendre sa main ou ne rien faire alors je n'ai rien fait. C'est elle qui, finalement, a brisé la glace entre nous en entrelaçant ses doigts dans les miens. Je me suis tout de suite senti mal à l'aise.

Je savais que James, Peter et Sirius était derrière et nous épiaient et ça me rendait encore plus nerveux. Et elle le voyait bien.

- Détend-toi un petit peu, Remus, m'a-t-elle conseillé d'une voix douce. C'est la main, c'est ça ? Ça te dérange ?

- Non, non ! ai-je menti. Laisse-la, c'est bien.

Après un rapide achat à la confiserie du petit village, on s'est empressé de rejoindre les Trois Balais où on a pris place dans le fond, sur des banquettes en cuir très reculées du reste de l'auberge.

A l'autre bout, James et Lily se regardait timidement en se demandant si oui ou non ils allaient officialiser les choses tandis que Sirius appuyait encore une fois son regard sur moi. Désormais, je savais pourquoi.

J'ai donc décidé de tous les ignorer et de me concentrer sur la charmante fille qui était à côté de moi.

- Alors comme ça tu joues au quidditch ? lui ai-je demandé, ne trouvant pas d'autres sujets de conversation.

- Oui et j'adore ça ! m'a-t-elle affirmé. Je suis dans l'équipe depuis l'année passée mais je crois que je suis née sur un balais.

Et elle a éclaté de rire. A ce moment, je me suis rappelé à quel point j'aimais, non pas son rire, mais celui de Sirius. Celui d'Elizabeth était... différent. Mais j'ai vite chassé ces pensées de ma tête.

- Et toi ? m'a-t-elle demandé. Quelles sont tes passions ? Tu es bien mystérieux tu sais ?

- Eh bien moi j'aime lire, lui ai-je dit. C'est à peu près tout; je n'ai pas une vie palpitante. Mystérieux tu dis ? Je dirais ennuyeux moi.

- Moi je ne te trouves pas ennuyeux du tout. Tu es passionnant, a-t-elle ajouté en se rapprochant dangereusement de moi.

J'ai commencé à paniquer. Que devais-je faire en pareille situation ? Je ne le savais pas; tout était nouveau pour moi qui n'avais jamais eu de relation amoureuse.
Alors je me suis contenté de la regarder dans les yeux tandis qu'elle se mordait la lèvre. Je savais que c'était un signe et qu'elle attendait que je l'embrasse mais, d'une certaine manière, j'en étais incapable.

- Tu es peu bavard, on dirait, a-t-elle remarqué, maintenant à deux centimètres de mes lèvres. Tu veux peut être utiliser ta bouche pour autre chose ?

Et sur ces mots, elle a placé une main derrière mon crâne et m'a pressé contre ses lèvres. Je n'ai pas eu d'autre choix que de répondre à son baiser mais quand elle a ouvert la bouche, j'ai bien cru que mon cerveau allait me lâcher.

Ok; faisons un résumé. J'étais en train d'avoir mon premier baiser avec une fille qui ne me plaisait pas tant que ça et c'était la panique dans ma tête car je ne savais pas comment m'y prendre.

Souvenirs, souvenirs... {TERMINÉE}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant