Chapitre 26

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L'hiver est passé et le printemps a pointé le bout de son nez.

Ma vie avec Remus avait tellement pris d'importance pour moi qu'il n'y avait plus de place à la nostalgie pour venir envahir mes pensées.

J'avais régulièrement des nouvelles de Harry qui s'en sortait comme il pouvait dans le tournois des trois sorciers.

Tout était si calme dans nos vie que ça me rappelait tellement la période post-Johnson où Remus à enfin pu souffler et arrêter ses crises d'angoisse.

Cette période qui a duré jusqu'à la fin de notre année scolaire et par conséquent de notre cursus à Poudlard a vraiment été un plus pour notre relation qu'on ne cachait plus du tout. On a même été fiers de nous montrer réunis pour le bal de fin d'année...

***

Johnson avait fait ses valises et la plupart des Gryffondor lui avaient fait leur au revoir avec un fond d'hypocrisie.

J'ai croisé son regard alors qu'il passait dans les couloirs traînant sa grosse valise et il m'a clairement lancé ce genre de regard noir qui n'annonce rien de bon.

Mais j'ai décidé de l'ignorer car désormais, il n'hanterait plus notre vie à moi et à Remus.
Cette soudaine liberté m'a plongé dans une période « rebelle », me poussant à enfreindre les règles sans raisons valables.

Rusard nous avait collé un mois de retenue pour nous avoir attrapé après notre escapade sur la tour d'astronomie que Remus et moi cumulions déjà avec nos retenues suite à notre fuite.

A cela, s'ajoutèrent de multiplient punitions que je récoltait à la pelle pour ne pas avoir fait mes travaux, pour avoir truqué les potions, pour avoir déclenché une bataille de nourriture, etc.

Remus était très mal à l'aise en ma compagnie lorsque je me « donnait en spectacle » - selon ses dires - mais je ne savais pas trop ce qui me poussait à agir comme le pire des idiots. Les joies de l'adolescence ! 

Comme ce jour de mars ou je m'étais habillé en costume noir et où j'avais coiffé mes cheveux de sorte à avoir une mèche sur le front en attachant le restant derrière pour essayer de ressembler à un Beatle.

Je voulais fêter avec dignité l'anniversaire de leur premier album mais McGonagall a pris ça pour de la provocation de ne pas m'être habillé en uniforme.

J'ai protesté comme j'ai pu mais son discours a été clair:

- Soit vous remettez un uniforme, soit vous n'aurez jamais la chance d'être diplômé de Poudlard ! Nous sommes dans une école, Monsieur Black, pas dans un cirque !

- Si les Beatles sont des clowns, je me demande bien ce que doivent être les Rolling Stones, ai-je plaisanté en lui riant au nez.

Mais elle a sourcillé en me lançant un regard noir. Elle m'a alors pressé de changer de tenue une dernière fois et j'ai filé dans les dortoirs avec la conviction qu'elle ne gagnerait pas cette fois.
Je pensais n'avoir rien à perdre en agissant ainsi et j'avais raison. Je n'avais aucun parent pour me gronder et les professeurs m'aimaient trop que pour me renvoyer. Je pense que c'est ce qui me rendait « invincible » à mes yeux.

Et puis, j'aimais assez ça, défier l'autorité.

J'ai alors emprunté un uniforme en trop à Lily et je l'ai enfilé en pouffant de rire.
Le plus drôle, c'était la tête de notre professeur de métamorphose lorsque j'ai passé le pas de la classe sous les rires de tous les élèves.

- Monsieur Black ! a tonné McGonagall. Je pensais avoir été claire ! Ou est votre uniforme ?

- Vous m'avez dit que je devais porter un uniforme, ai-je lancé avec un brin narquois. C'est ce que je porte.

Souvenirs, souvenirs... {TERMINÉE}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant