Chapitre 24

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Je me suis vite habitué à la vie chez Remus mais une angoisse planait sur moi. J'avais peur des représailles si Johnson nous retrouvais...

Ce qu'avait dit Remus m'avait fait réfléchir et je me suis rappelé la manière horrible dont on l'avait chassé de Poudlard un peu après notre victoire contre poufsouffle.

Le pire c'était que c'était mon idée et que j'en suis aujourd'hui très peu fier.

J'ai partagé mes inquiétudes à Remus mais il m'a de suite rassuré. 

- Ici, on est en sécurité, m'a-t-il dit. Ne t'inquiète pas...

***

La pleine lune approchait et Remus était de plus en plus faible. Ça a donné une raison à Johnson de recommencer ses vacheries.

Entre moquerie sur le piteux état de Remus et des vannes pourries sur notre relation, il n'en fallut pas moins pour déstabiliser mon loup préféré.

Il commençait à douter de lui, a craindre la prochaine lune et le voir de la sorte me fendait le cœur. Il commençait également à faire de plus en plus de crises d'angoisse qui témoignaient de son état psychologique.

Lorsque je l'ai trouvé dans les toilettes des filles, ce jour-là, accroupi et tremblant comme une feuille, j'ai vraiment décidé de réagir.

Johnson venait encore de lui faire une remarque mais je j'avais pas été là pour répliquer.
Je me suis mis à la hauteur de Remus et lui ai pris les mains.

- Ça va aller, ne t'inquiète pas, je suis là, lui ai-je susurré. Je vais bien et tu vas bien alors calme toi.

Il avait l'air si effrayé.

- Il ne pourra plus nous faire de mal, maintenant, ai-je continué. Je te le promets. On va l'effrayer si fort qu'il ne voudra même plus te regarder dans les yeux.

C'était là que l'idée d'attirer Johnson dans la cabane hurlante durant la pleine lune avait germé dans ma tête.

On l'avait déjà fait avec Servilus mais James l'avait sauvé au dernier moment. Cette fois-ci, on ne mettrait la vie de personne en danger; juste un petit coup de peur pour remettre ce petit malin à sa place.

J'étais persuadé que ça allait fonctionner. Remus ne pouvait plus souffrir.

Je l'ai embrassé sur la joue doucement mais il a attrapé mon visage et l'a posté droit devant le sien.

- Je...t'aime...tellement... a-t-il bégayé.

- Je t'aime aussi, ai-je répondu. Plus fort encore que ce que tu pourrais t'imaginer.

Il m'a embrassé puis je l'ai aidé à se relever et on est sorti des toilettes avec la conviction que ce genre de crise n'arriverait plus.

J'ai immédiatement mis James au courant du plan et il a de suite adhéré.

- Il va mordre la poussière ! s'est-il exclamé.

Mais Remus semblait être encore septique.

- Ce n'est pas juste, a-t-il dit avec de petits yeux. Il n'aura aucun moyen de se défendre et moi aucun de me contrôler.

- Parce que toi tu as un moyen de te détendre quand il t'humilie en public, peut-être ?! ai-je répliqué d'un ton un peu trop sec.

Remus a poussé un petit gémissement semblable à un chien auquel on aurait marché sur la patte. Je l'ai immédiatement enlacé en m'excusant.

- Tu vois comment il te rend ? ai-je dit plus doucement. Tu es devenu plus faible que lors d'une nuit de pleine lune. Je ne veux plus qu'il te brise ainsi... Tu mérites tellement qu'on t'accorde de l'importance, Remus Lupin !

Souvenirs, souvenirs... {TERMINÉE}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant