Chapitre 31

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Harry venait de nous rejoindre au Square Grimmault et Sirius n'avait jamais été aussi heureux.
Cependant, il faisait de plus en plus attention à ce que notre relation ne soit pas visible aux yeux de son filleul, quitte à être froid avec moi en sa compagnie.

Je comprenais très bien le fait qu'il ne veuille pas lui avouer mais il commençait à me manquer, lui et ses prises de risques.

Si avant, on se risquait à dormir dans la même chambre et à s'arranger pour en sortir sans être vu au petit matin, désormais, il n'ose même plus passer le pas de ma propre chambre.
Alors, décidant que c'en était assez, je décide de me rendre dans sa chambre un soir après le dîner.

Je rentre sans frapper et referme directement la porte derrière moi, à clé.
Sirius, étonné, s'exclame:

- Qu'est-ce que tu fiches ici, Remus ? Si Harry nous voit on est...

- Arrête un peu, Sirius ! je lui rétorque en m'approchant de lui. Harry est a l'étage avec Hermione et Ron. Je ne t'ai jamais vu aussi peureux !

Je m'assied à côté de lui sur son lit. Il a une mine atroce.

- Je sais, réplique-t-il en essayant de ne pas parler trop fort, mais quelque chose me bloque à lui annoncer. Et puis, j'ai constamment peur qu'Hermione lui avoue ou qu'il nous entende ou qu'il nous voit...

Je l'interrompt en prenant son visage dans mes mains et en lui déposant un baiser sur le front.

- Où est passé le Sirius Black qui prend des risques ? je lui demande. Celui qui m'embrassait dans la cuisine alors que les enfants n'allaient pas tarder à arriver,  celui qui me rejoignait la nuit alors que Rogue est à côté ?

Sirius prend alors mes mains et les remet sur mes genoux. Il n'a pas l'air de vouloir lâcher prise.

- Je suis désolé, Remus, mais pour le moment, je resterai sur mes gardes, conclut-il. Si tu veux bien, j'aimerai être seul un moment.

C'est à mon tour d'être étonné mais je fini par partir en déverrouillant la porte et en regagnant ma propre chambre.

***

Les sanglots continuaient et ni Sirius ni moi n'osions découvrir de qui il s'agissait.
Il avait remis sa chemise en place tandis que je m'étais enfin décidé à allumer la lumière. Au moment ou je le fis, celui qui pleurait cria:

- Non, n'allume pas la lumière. C'est beaucoup trop gênant.

A travers la lumière de la nuit, j'ai vu Sirius prendre la même expression que moi. On avait reconnu à qui appartenait la voix.

- Peter ?! s'est-on exclamé en même temps.

Un sanglot étouffé nous a répondu et j'ai finalement allumé la lumière, ce qui arracha un autre sanglot à Peter.

Il était recroquevillé dans le fond de la pièce, les genoux contre son torse et la joue en sang.
J'ai accouru vers lui et me suis agenouillé à côté de lui.

- Qu'est-ce qu'il s'est passé, Peter ?

Il a essayé de me répondre mais je n'ai rien pu entendre à travers ses reniflements et ses sanglots incessant.

Derrière moi, Sirius perdait patience. Il n'aimait pas les gens qui pleurent et les pleurs de Peter était de loin les plus insupportables.

- Soit tu te calmes et tu nous explique clairement ce qu'il s'est passé, soit on te laisse ici dans tes ennuis et on redescend danser, Peter, s'est alors exclamé Sirius d'un ton menaçant. On n'a pas que ça à faire que de te regarder chialer.

Souvenirs, souvenirs... {TERMINÉE}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant