Désolée, je n'ai pas publié la semaine dernière parce que j'étais censée avoir mes E3C (qui n'ont finalement pas eu lieu grâce à trois jours de blocus ehe), du coup j'ai préféré réviser plutôt que publier. Mais me revoilà ! N'hésitez pas à me dire ce que vous pensez de mes chapitres, et j'ose espérer que vous ne les trouvez pas trop courts (le format est voulu, en fait--). Quoi qu'il en soit, bonne lecture !
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— Tu te souviens de mon prénom ? sourit le jeune homme.
— Je... Oui, je me souviens. Comment oublier celui qui vous a permis de renaître ? Je vous suis éternellement reconnaissante.
— Ne le sois pas, Lucy. Je t'avais offert cette palette d'aquarelle parce que tu dessinais bien, qu'on en avait beaucoup et que je voulais me faire pardonner.
— Mais de quoi ?
Le visage de Natsu se contracta. Il hésitait, mais il finit par avouer. Plusieurs années auparavant, alors que Lucy venait d'arriver en ville, il était bête. Elle avait six ans, il en avait huit, mais il était trop naïf pour comprendre que tous ne vivaient pas à leur faim, que tous n'avaient pas un chez soi. Alors quand il avait vu une petite blonde toute sale recevoir un beau jouet d'un passant, il l'avait mal pris. Pourquoi ne recevait-il pas de jouets venant d'inconnus, lui ? Il était repassé par là, quelques heures plus tard, et la petite blonde s'était endormie sur un banc, son jouet posé à côté d'elle. Il l'avait pris et, sans demander son reste, était rentré chez lui. Le soir même, son père lui avait demandé d'où venait ce jouet. Natsu avait répondu franchement, parce que son père ne se fâchait jamais vraiment quand il faisait une bêtise. Il criait, mais ne le punissait jamais. Contre toute attente, ce jour-là, Igneel était entré dans une colère noire. Il s'était refroidi, la tension était palpable. Il l'avait giflé, avant de sortir en claquant la porte. Natsu n'avait saisi pourquoi. Quelques jours plus tard, comme Igneel ne revenait pas, il comprit qu'il avait fait une bêtise. Alors il se demanda comment se faire pardonner. Et, plusieurs années plus tard, alors que son père était revenu, il l'avait vue, assise sur un banc, une petite poupée de chiffon à ses côtés, bien moins belle que le jouet qu'il lui avait pris. Et il avait tenté de se faire pardonner avec ce qu'il avait sur lui : une palette d'aquarelle.
Suite à son récit, Natsu se gratta la nuque en arborant un air désolé. Il semblait vraiment croire qu'il avait blessé la petite Lucy en lui prenant son jouet. La blonde sourit tendrement.
— Vous êtes naïf, Natsu. Je n'ai jamais gardé un jouet plus d'une journée. Je ne sais même pas duquel vous parlez. Il y en a eu combien ? Des dizaines, peut-être une centaine. Cette poupée, que j'avais appelée Michelle, a été piétinée sous mon nez par des idiots peu après que vous soyez parti. Magnolia n'est pas tendre avec les mendiants, vous savez. Alors, oui, bien sûr, chaque fois que l'un de mes jouets était volé ou détruit, j'avais un petit pincement au cœur. Mais, au fond, ça ne me faisait pas grand-chose. C'en était même devenu un jeu, pour moi. Quel serait le prochain jouet ? Une poupée ou un camion de pompier ? Quand un passant allait-il m'offrir une nouvelle source d'amusement ? Parfois cela mettait plusieurs semaines, d'autres fois quelques heures. C'était variable. Mais je m'amusais comme je pouvais. Alors j'ai encore une dette envers vous, Natsu. J'ai réussi à plus ou moins vivre grâce à mes aquarelles, grâce à vos amis qui sont devenus les miens. Je vous suis de tout cœur reconnaissante et vous ne m'empêcherez pas de vous montrer ma gratitude.
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Aquarelles
FanfictionLucy vit dans la rue depuis ses six ans. Elle n'a pas de famille, pas d'amis, pas de nom. Elle est juste Lucy. Jusqu'au jour où cet adolescent aux mystérieux cheveux roses lui offre une palette d'aquarelles. Voilà désormais cinq ans qu'elle peint sa...