Aquarelles

Chapitre 14

Bonjour à tous.tes ! Je viens de voir qu'on avait passé le cap des 1000 vues et des 100 votes, sachez que ça me fait vraiment plaisir et que je ne pensais pas que cette histoire aurait autant de succès... Merci beaucoup à vous !

Je préviens en passant que c'est mon dernier chapitre retravaillé que j'avais en avance et que le prochain est difficile à réécrire (je ne sais pas trop par quel bout le prendre-), donc même si je pense que je pourrai update à temps il n'est pas impossible que le prochain chapitre ait un ou deux jours de retard. Je fais de mon mieux !

Bonne lecture <3

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Le temps était comme arrêté. Son cœur battait vite et fort – trop vite, trop fort. Sa poitrine était comme oppressée, et Lucy avait une soudaine envie de vomir. Elle avait cru éteindre ses sentiments naissants en s'éloignant, elle n'avait fait que les amplifier.

— Ah Lucy, tu tombes bien ! s'exclama-t-il. Il est temps de faire éclater la vérité !

Elle ne comprenait pas. Quelle vérité ? Dire qu'elle était auparavant une clocharde serait bas. Et inutile. Tout le monde le savait plus ou moins, dans la ville, et personne n'en faisait grand cas. Elle décida de l'ignorer, au moins quelques instants. Faire semblant de n'en avoir rien à faire, pour qu'il ne pense pas avoir l'ascendant sur elle. Pour qu'il ne la voie pas si faible.

— Sting, explique-moi. Qu'est-ce qu'il fait là ?

Le blond sembla sortir de sa transe. Il papillonna des yeux, se remettant les idées en place.

— Je n'en sais pas plus que toi. Il croit qu'on est mariés et que je te trompe avec Yukino. Du coup il s'est énervé. Enfin une absurdité du genre. C'est ton ex, ou un truc comme ça ?

— Je vois, se crispa la jeune femme.

En se concentrant, l'on pouvait presque observer une veine battre sur sa tempe droite. Sa main gauche était agitée de tics nerveux, comme toujours lorsqu'elle était au bord de la crise de nerfs. Rogue se précipita auprès de son aimée, imité par Sting. Natsu ne comprenait pas l'enjeu de la situation. Il ne l'avait jamais vue en colère, pour la simple et bonne raison qu'elle ne l'avait jamais été avant de venir à la capitale. Sting et Rogue ne se rendaient pas toujours compte d'à quel point leur proposition avait été salvatrice pour l'artiste. Enfin, elle avait pu commencer à vivre, et elle avait découvert nombre de choses sur elle. Ses colères dévastatrices étaient de ces détails qu'ils avaient découverts ensemble.

— Écoute-moi bien, Natsu, commença-t-elle. Je n'ai pas besoin qu'un fouineur s'occupe de ma vie privée, ni ne risque de foutre en l'air ce magnifique couple que j'ai réussi à créer après deux longues années de dur labeur.

Elle s'approcha lentement de lui.

— Avant de dire de la merde, ce serait peut-être bien de se renseigner. Sting est mon frère, martela-t-elle. Il m'a aidée à sortir de la rue en me propulsant dans le monde de l'art, j'ai fait grâce à lui de magnifiques rencontres, son père m'a adoptée. Il a fait beaucoup pour moi et je lui en serai éternellement reconnaissante. Le voir heureux m'est un véritable plaisir et je ne veux surtout pas qu'un abruti de revenant foute en l'air tout mon travail, d'autant que Yukino et lui ont un enfant ! Compris ?

Il referma la bouche et baissa le regard. Au fur et à mesure de sa tirade, elle s'était grandement rapprochée. Beaucoup trop. Elle recula brusquement, se soustrayant à une forte envie de l'embrasser, et se dirigea vers la sortie du bar. Elle en poussait la porte lorsqu'il s'écria :

— Alors pourquoi m'as-tu abandonné ? J'avais tant fait pour toi. J'aurais pu te sortir de la rue aussi, si tu n'avais pas refusé. Et...

Il fut coupé par des lèvres douces. Elle avait fait demi-tour pour l'embrasser. Surpris, il ne répondit pas au baiser. Elle se décolla de lui.

— Parce qu'il y avait ça. Je t'aime. Il était, et il est toujours hors de question que je sois dépendante de quelqu'un pour qui j'éprouve autre chose qu'un amour platonique. Ça ne serait pas sain.

Elle fit volte-face et sortit du bâtiment au pas de course.

— Luce... souffla-t-il pour lui-même, une fois les autres clients retournés à leurs occupations et les amis de la blonde partis à sa recherche.

Il avait été si bête. Il se sentait idiot. Il avait tout de suite pensé à un mariage, alors qu'une adoption paraissait plus réelle. Après tout, Lucy était encore mineure quelques jours auparavant. Et elle...

— Moi aussi, je t'aime, murmura-t-il en sortant à son tour, les yeux embués.