Chapitre 12

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Et me revoilà avec un petit chapitre sans prétention, du point de vue de nos amis de Crocus :p
Bonne lecture !

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Rogue regardait son amie blonde se morfondre sur son carnet. Elle le lui avait montré longtemps auparavant, ayant besoin de se confier. Et lui n'avait pas osé lui dire qu'il connaissait Gajeel, ayant un jour travaillé dans son bar, et Natsu, l'y ayant souvent croisé. Magnolia était une petite ville, tout le monde se connaissait plus ou moins.

— Dis-moi, Rogue, commença Lucy.

— Oui ?

Elle le regarda en se mordillant la lèvre. Ses doigts trituraient l'une des pages de son carnet et son pied martelait le sol boisé du petit salon. Elle hésitait vraisemblablement à poser sa question.

— Tu peux tout me dire, tu sais, l'encouragea Rogue avec l'un de ses rares sourires.

Elle expira longuement, prit une grande inspiration et finit par lâcher :

— Est-ce que Sting connaît bien Natsu ?

Il ne s'attendait pas à cette question. Pourtant, elle aurait dû être évidente. Sting lui avait parlé de la réaction virulente de Lucy face à son intrusion dans son intimité créative. Rogue soupira intérieurement. Ce blondinet n'avait aucune jugeote. Lucy, la si pudique, si secrète Lucy... Evidemment qu'elle n'allait pas lui répondre avec un grand sourire. Il regrettait que Sting n'ait pas mieux pensé ses actes, car l'atmosphère entre les deux blonds était désormais électrique.

— Oui. Sting admire Natsu depuis le collège. Tout comme moi avec Gajeel, si tu veux tout savoir.

Gajeel lui manquait, à sa manière. Son rire étrange et ses manières bourrues avaient toujours eu quelque chose d'apaisant pour lui, et ça l'avait aidé à maintenir sa tête hors de l'eau alors qu'il était un adolescent particulièrement sujet au stress et à l'anxiété. Il se défoulait sur les clochards pour ne pas se défouler sur ses poignets, et Gajeel avait limité ça. Découvrir son visage dans les esquisses et aquarelles de Lucy avait apporté une grande nostalgie, mais une nostalgie heureuse. Gajeel lui manquait, oui, mais il savait qu'il pouvait le voir à tout moment. Il suffisait de prendre le train.

Lucy restait silencieuse, le regard dans le vide, les yeux légèrement exorbités. Rogue connaissait ces moments. Elle examinait alors chacune de ses pensées, tentant de garder les idées claires et, souvent, n'y parvenant pas, elle finissait par aller peindre. Cela pouvait durer plusieurs dizaines de minutes, alors le brun se dirigea vers la porte, souhaitant rejoindre Sting au Sabertooth.

— Attends ! J'ai besoin de me changer les idées, j'viens avec toi.

Oui, cela pouvait durer plusieurs dizaines de minutes, mais pas ce jour-là.

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