John Watson était habitué à voire son colocataire dans des positions des plus absurdes lorsqu'il s'ennuyait. Il prenait d'assaut le fauteuil, le canapé, les tables et les meubles, tirait avec son revolver - arme de John n'a jamais réussit à lui enlever malgré toutes les tentatives - ou étirait son corps dans tous les sens. Au final, il finissait dans des postures insolites et, à première vue, impossibles à réaliser.Mais John ne s'attendait plus, de toute façon, à ce que son ami fasse quelque chose de normal, ne serait-ce qu'une seule fois dans sa vie.
Ainsi, lorsque le médecin entra dans le salon, il ne fut absolument pas surpris de découvrir Sherlock plié en deux sur le fauteuil, les pieds touchants à peine le sol,le dos arqué contre le sommet du siège et la tête posée à l'endroit exact où toute personne relativement normale poserait son postérieur.
- M'ennuie, John, soupira Sherlock en se relevant à l'entente du rire contenu que le docteur avait lâché. Je m'ennuie, et personne ne veut venir m'offrir un meurtre ne serait-ce qu'un peu intelligent...Pourquoi les criminel sont-ils si peu de matière grises ? J'en vient à amèrement regretter Moriarty...
Le détective passa sa main dans ses cheveux bruns bouclés et se laissa tomber dans le fauteuil à peu près normalement.
- Souhaiter des meurtres ne se fait pas, Sherlock, souffla John en levant les yeux au ciel.
- Ne soit pas ridicule, rétorqua Holmes. Je ne fait rien qui ressemble à ce que les gens ordinaires peuvent faire. Mais je m'ennuie. La dernière affaire que j'ai résolue n'était que le vol d'un collier de diamant, commis par l'intendant. Cet imbécile avait l'intention de l'offrir à son amante, mais il avait laissé tant d'indice et son jeu d'acteur était si mauvais que dès que je l'ai vu, j'ai su que c'était lui. Je n'en reviens pas qu'il puisse exister des personnes aussi peu intelligentes...Moriarty était bien plus intéressant que...
- Il a failli te tuer, le coupa John,légèrement agacé que Sherlock ne s'intéresse qu'à un meurtrier, dit génie par son ami, présentement mort.
- Justement John !! Quand comprendras-tu que je ne souhaite que des affaires comme celle-là ?Moriarty a failli me tuer, et c'est dans ces moments là que je m'éclate vraiment. L'adrénaline qui monte, les choses imprévues, le cerveau au maximum de ses capacités !!Franchement, je ne connais rien de mieux au monde...
Sur ce, Sherlock laissa sa tête reposer en arrière et ferma les yeux. John soupira et pria intérieurement qu'une affaire intéressante se présente à Holmes pour qu'il cesse enfin de stagner sur ce fauteuil en se plaignant que le taux de meurtre à Londres n'était pas assez élevé. Si Mme. Hudson l'entendait, elle serait outrée et refuserait de leur faire du thé pour la journée. John posa les courses rapportées sur la table, ainsi que le ticket de caisse, et ouvrit le frigo. Un crise perdit dans sa gorge lorsqu'il aperçut, posée dans le fond du frigo, une assiette remplie de langues visiblement humaines. Sherlock, sans ouvrir les yeux, le questionna d'un grognement sur la raison de son cri.
- Sherlock, s'exclama le docteur, j'imagine que tu es au courant qu'il y a des putains de langues humaines dans notre frigo ?! C'est pour quelle expérience morbide cette fois ??
- Ah, ça, soupira le sociopathe. Je calcule le temps qu'il faut pour qu'une langue s'assèche. Décidément, John, il faudrait que tu entraîne un peu tes nerfs,ils sont bien fragiles, et ça pourrait te faire flancher au pire moment.
- Tu sais très bien que non, murmura le médecin en refoulant les souvenirs pénibles de la guerre. J'ai vu bien pire, mais conserver des langues dans son frigo reste quelque chose de purement anormal, et si je ne te connaissait pas, je te prendrait pour un psychopathe.
- Mes expériences servent à la science criminelle, mon cher John, rétorqua Sherlock. Et je n'ai rien d'un psychopathe. Je suis...
- Un sociopathe de haut niveau ? Oui, merci, j'étais au courant, vu le nombre de fois que tu l'as dit.
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J.O.H.N.
FanfictionJohn Watson était habitué à voir son colocataire dans des positions des plus absurdes lorsqu'il s'ennuyait. Il prenait d'assaut le fauteuil, le canapé, les tables et les meubles, tirait avec son revolver - arme de John n'avait jamais réussi à lui en...