Deux ans passèrent suite à la nuit où les deux amants faillirent périr dans les flammes.
John allait mieux. Il s'était remis de ses blessures morales et physique. Il n'avait pas oublié, mais avait réappris à vivre.
Sherlock avait continué de résoudre des enquêtes avec lui.
Ils avaient notamment démentis la rumeur qui courrait autour d'une série de meurtres morbides. Elle disait qu'un dieu était à l'origine de ces morts inexpliqués et inexplicables. En effet, les cadavres semblaient si fins, si rabougris que leurs habits flottaient. C'était un spectacle affreux comme il était rare d'en voire durant une vie. Bien entendu, Holmes avait trouvé. C'était en réalité l'oeuvre d'un baron de la drogue qui testait sur des humains ses essais ratés de produits mortels.
Désormais que vous connaissez leurs vies dans les grandes lignes, entamons la dernière histoire. Le dernier problème.
***
Sherlock avait une idée en tête. Une idée particulièrement étrange et folle. Une idée qui le faisait trembler de peur et de joie. C'était un problème qu'il essayait de résoudre. Devait-il le faire ? Oui ? Non ? John sera-t-il heureux ? Oui ? Non ?
Il s'était levé tôt - encore plus que d'habitude - et était sorti voir son frère. C'était une chose assez rare pour que celui-ci prenne le problème au sérieux et le prenne dans son bureau sans tarder.
- Eh bien ? Demanda-t-il en souriant d'un air moqueur devant le regard perdu de Sherlock. Pourquoi diable, mon frère, es-tu dans un état si déplorable ?
- Cesse de te moquer, Mycroft ... Je ... Sais que tu l'as fait. Avec Grégoire.
- Gregory, grinça Mycroft.
Sherlock soupira en levant les yeux aux ciel.
- D'accord, avec Gregory, concéda-t-il. Bref. Tu le lui as demandé. Et... Comment s'y prend-t-on ?
Cette fois, ce fut un éclat de rire qui monta dans la pièce sous l'oeil meurtrier de Sherlock.
- Bon sang, Lock, je ne pensais pas que tu viendrais le demander ça !!
- Ne m'appelle pas comme ça. My.
Mycroft ignora le surnom et prit son manteau.
- Qu'est ce que tu fais ? Demanda Sherlock, interloqué.
- Que penses-tu que je fais ?
***
Quelques minutes plus tard, ils étaient dans la rue, près des boutiques.
- En fait, je ne suis pas sûr que...commença Sherlock.
- Lâche.
Ils entrèrent dans la première boutique sans trouver quoi que ce soit de satisfaisant.
Mycroft était patient, expliquant et conseillant son frère sur la taille, la qualité, le prix et la forme.
Sherlock était perdu. Ce sujet le dépassait complètement. Si ce n'était pas pour John, il ne serait jamais entré dans ces boutiques qu'il jugeait idiotes. D'ailleurs, ce qu'il pensait faire était idiot aussi. Mais c'était John. Et pour John, il pouvait tout faire.
Les deux frères passèrent l'après midi dehors, à visiter les différentes boutiques sans parvenir à trouver celle qui irait.
Lorsque le soleil finit par décliner, et que le portable de Sherlock fut rempli de messages d'un Watson inquiet par sa disparition, Mycroft décida de rentrer. Ils entrèrent cependant dans une dernière boutique, grâce aux suppliques de Holmes cadet.
Et là, ils la trouvèrent. Parfaite. Fine. Belle. Dorée.
Sherlock la prit sans attendre. Mycroft était tout à fait d'accord de son choix.
Lorsqu'ils sortirent, Sherlock commença à avoir mal au ventre.
- My...je peux pas, fit-il. Je peux pas. Je peux pas.
Ce qui lui valut une gentille claque sur le crâne et un sourire moqueur.
Mycroft le planta devant sa porte et partit en encourageant son frère.
Sherlock se sentait mal. Très mal. Il avait soudain chaud. Le ciel commençait à se teindre d'un voile de couleur rose et orange.
Soudain, La porte s'ouvrit. John, en manteau, se figea en le voyant. Puis il sourit.
- Ah bah te voilà !! J'ai eu peur, où étais-tu ??
Sans répondre, Sherlock lui prit la main et l'emmena en haut. John, inquiet et surpris de l'attitude de son amant, ne dit rien.
Holmes ferma la porte derrière eux, et plaqua John contre le mur. Il l'embrassa tendrement.
- Qu'est ce qu'il y a Sherlock ? Demanda John quand le baiser fut finit.
- Si je faisais la plus grande folie de ma vie, tu me suivrai ? Murmura Holmes en plongeant ses yeux dans les siens.
- Je te suivrai jusqu'en enfer, s'il le faut. Mais le paradis serait préférable, bien sûr, sourit Watson.
Sherlock sourit, se recula et le fixa un long moment.
Sa voix était bloquée tant l'appréhension le figeait. Il avait peur. Terriblement peur.
- Sherlock, tu me fais peur. Parle, dis quelque chose !!
Sans le quitter des yeux, le détective se mit à genoux devant lui.
John sembla comprendre. Il se figea et pâli. Sherlock sortit de sa poche un écrin bleu et l'ouvrir devant lui.
- John Watson, après avoir affronté la Mort à mes côtés, après avoir résolu milles affaires et arrêtés milles criminels, après avoir passé plus de deux ans de ta vie avec moi, en tant qu'amant, voudrait-tu passer le reste de ta vie, avec moi, en tant que mari ?
John tenta de respirer. Le vide qui s'était fait dans ses poumons avait été immédiat. Faute de pouvoir parler, la gorge serrée par l'émotion, il acquiesça en se jetant dans les bras de son fiancé.
S'ensuivit une longue série d'embrassades et de pleurs. Madame Hudson, qui avait tout entendu, les félicita chaleureusement, Sherlock passa définitivement la bague au doigt de Watson, et celui-ci l'embrassa tendrement.
- Je t'aime, Sherlock Holmes, murmura John. À la vie. À la mort.
END
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J.O.H.N.
FanfictionJohn Watson était habitué à voir son colocataire dans des positions des plus absurdes lorsqu'il s'ennuyait. Il prenait d'assaut le fauteuil, le canapé, les tables et les meubles, tirait avec son revolver - arme de John n'avait jamais réussi à lui en...