Cette histoire a été complétement réécrite, c'est pourquoi beaucoup de commentaires n'auront plus aucun rapport.
*****
Mon portable sonne longuement, déversant ma musique. « Tu m'as dit oui puis tu t'es enfuie. De quoi as-tu peur ? Je ne te ferai aucun mal, je te l'ai promis. » Je me lève et m'étire longuement. J'enfonce mes pieds dans mes pantoufles et enfile ma robe de chambre devenue rêche au fil des lavages.
J'écarte le rideau qui sépare ma chambre de la pièce à vivre et me dirige dans le coin cuisine. Mon père est déjà là, buvant sa tasse de café. Mon père se nomme Jude Heartfilia, il avoisine la cinquantaine. Auparavant, il était PDG d'une importante boîte mais a la mort de ma mère, Layla Heartfilia, elle a fait faillite, mon père n'arrivant pas assumer ce projet qui était le sien mais aussi celui de sa femme. Désormais, il fait plein de petits boulots plus ingrats les uns que les autres. Je ne le vois que quelques fois le matin mais jamais le soir car il rentre chaque fois lorsque je me suis endormie, même après que je rentre de mon propre travail. Nous devons faire attention à nos moindres dépenses et nous serrer la ceinture un peu plus chaque jour. Oui, notre fortune n'aurait pas dû fondre aussi vite mais les personnes envers qui mes parents s'étaient endettés ne sont pas des enfants de chœur et ils ont pris un malin plaisir à lui réclamer le remboursement intégral de toutes ses dettes en plus des intérêts. Nous avons donc vendu notre maison pour vivre dans cet appartement miteux et avons renoncé à beaucoup de meubles pour ne vivre plus qu'avec le stricte nécessaire.
Je l'embrasse sur sa joue mal rasée.
— Bonjour papa.
— 'Jour...
— Comment tu vas ? Ton nouveau boulot est intéressant ?
— Oui...
Je soupire le plus discrètement possible. Cela fait plus de deux ans que notre conversation se limite à cet échange. Nous n'arrivons plus à parler ensemble, naturellement.
Je fais chauffer du lait sur la gazinière avant de me sortir un bol dans lequel je vers une cuillerée de cacao amère et une de sucre. J'ajoute mon lait et viens m'asseoir en face de mon père, attendant que le sucre fonde. Lorsque c'est fait, je prends une tartine que je beurre avant de la manger. Je bois mon chocolat et fais ma vaisselle. Mon père n'a toujours pas bu la moitié de son café. Je l'ignore et retourne dans ma chambre. Je me pose devant ma vieille armoire et en sort un jean large et un vieux sweat noir. Je sais très bien que ce n'est pas très classe, que ce n'est pas ce qu'on s'attend à voir sur une lycéenne en terminale. Mais je me sens bien dans des vêtements tel quels. Aujourd'hui c'est la rentrée, mais dans mon lycée, les classes restent les mêmes en première et en terminale. Je serai donc l'inconnue, la nouvelle. Or, je déteste attirée l'attention. Je préfère me fondre dans la masse. Être mademoiselle tout le monde. Celle sur qui les regards glissent, sans s'attarder.
J'enfile mes chaussures plates blanches et me fais une petite tresse avec une mèche de mes cheveux, à droite de mon visage. Je me plante devant le miroir de l'armoire et m'observe de la tête aux pieds. Dans ce miroir, je vois le reflet d'une fille aux longs cheveux blonds et aux grands yeux marrons. Cette fille a de jolies formes que même son haut informe ne peut cacher. Cette lycéenne a un beau corps. Ou un corps de catin comme diraient d'autres...
Je glisse une main sur ma poitrine, comme si ce simple geste pouvait l'aplatir, la faire disparaitre.
Dans le reflet, la fille a des yeux ternes, opaques, ne reflétant rien, aucune émotion. Ses joues sont creuses, ses lèvres sont coupées sous le nombre de fois où elle se les ait mordus sous l'anxiété, le stress. Cette fille ne va pas bien... Mais elle le masque, le cache... Et elle va continuer à le faire car je me munis de mon vieux fond de teint et joue avec ses nuances pour effacer mes cernes et tous les autres signes de négligence que je vois sur mon reflet.
VOUS LISEZ
Maman... Tu peux me dire pourquoi ? [terminé]
Fanfic- Je suis désolée... - Pas autant que moi. - Putain... Qu'est-ce que je vais faire si elle meurt ?! Je m'appelle Lucy Heartfilia. Et cette histoire... C'est celle de ma vie. J'ai traversé des épreuves, j'en ai surmonté tandis que d'autres m'ont enfo...