Les volets étaient restés ouverts la nuit, laissant pénétrer les premiers rayons du soleil. Auguste se réveilla. Valéria était blottie contre lui, sa jambe en travers de la sienne. Il avait envie d'elle : de la faire sienne et d'en faire sa reine.
Elle n'était pas comme les autres femmes, intéressées par le prestige. Elle l'appréciait lui, en tant qu'homme et non pour sa couronne. Quelle sera sa réaction quand elle verra en lui son roi? Il devait lui faire comprendre, en douceur, qui il était réellement et ce qu'il attendait d'elle. Mais pour l'instant, il préférait profiter de ce moment d'intimité.
Valéria se réveilla, seule dans le lit et apparemment seule dans la chambre. Avait-elle rêvé la présence de son chevalier? Elle ne voulait pas se lever de peur d'affronter la réalité dans laquelle il n'était pas venue la chercher. Il s'appelait Auguste, se rappela t-elle.
La porte s'ouvrit et Auguste apparut avec un grand plateau rempli de victuailles, aux odeurs alléchantes.
— Vous êtes enfin réveillée?
Valéria se redressa et lui sourit, heureuse de n'avoir pas rêvé.
— Ces derniers jours, mes nuits étaient agités. Je devais avoir du sommeil à rattraper. Merci d'être resté avec moi cette nuit, Auguste. J'ai pu dormir paisiblement.
— Mais je l'ai fais avec grand plaisir Valéria, croyez-moi.
La voyant rougir, Auguste lutta contre l'envie de l'embrasser.
— Tenez, poursuivit-il, je suis parti en cuisine chercher le déjeuner. Je suis affamé et je pense que vous devez l'être aussi.
— Oui, j'avoue avoir faim...
Valéria grignota un morceau de brioche, tout en pensant à ce qui allait suivre maintenant que la garde royale l'avait retrouvé. N'arrivant pas à manger plus, elle décida de poser directement la question à Auguste.
— Que va t-il se passer maintenant? Je veux dire, allez-vous repartir? Maintenant que vous me savez en sécurité...
— Non Valéria, nous ne repartirons pas sans vous, ordre de Sa Majesté.
— Ah...
Auguste remarqua la déception dans la voix de Valéria.
— Ordre royal ou pas, vous ne me quitterez plus Valéria. Je vous aime trop pour vous laissez loin de moi. Je vous ai perdu deux fois, je ne veux pas me risquer à une troisième.
— Vous... vous m'aimez?
— Ce n'est pas comme cela que j'avais prévu de vous le dire, mais oui, mes sentiments pour vous sont sincères et j'envisage de faire de vous ma femme.
Valéria s'empourpra. Il venait de lui couper l'appétit avec cette déclaration!
Ses yeux verts s'embuèrent. Sa gorge n'arrivait à sortir aucun son, tant l'émotion lui paralysait ses cordes vocales. Auguste, ému par sa réaction, posa le plateau sur une table et vint s'asseoir en face d'elle.
— Etes-vous prête, Valéria, à me confier votre cœur? Voulez-vous faire de moi l'homme le plus heureux du monde en acceptant de m'épouser?
— Oui,réussit-elle à dire d'une voix chevrotante.
Auguste lui essuya la larme qui roulait sur sa joue puis captura ses lèvres pour un baiser tendre.
— Vous avez pris possession de mon cœur depuis notre première rencontre.Je n'ai cessé de penser à vous depuis. Je m'en veux tellement de mon comportement méprisable lors de notre dernière rencontre. Je n'ai appris la vérité que par la bouche de votre associée. Je me sens si misérable, je ne vous mérite pas.
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Saga La Nabriguie. La liberté d'aimer. (Terminé )
RomanceA la recherche d'une épouse, le roi Auguste De Brouet organise un bal où seules les identités seront masquées dans l'espoir que l'une des invitées tombe sur son charme tout en ignorant son titre. Séduit par Valéria, Auguste ignore tout d'elle : son...