Julie était resplendissante dans sa robe de satin bleue. La grossesse lui avait apporté des formes qui lui allaient à merveille. Le roi Frédérick céda sa couronne à son neveu Philippe et déposa sur la tête de la nouvelle reine, la couronne de sa mère. Depuis vingt cinq ans, Canéon n'avait pas connu de reine et c'est avec joie que le peuple acclama cette souveraine qui leur avait tant manqué et qui donnerait bientôt la vie.
La calèche royale s'avançait en toute sécurité sur la route où la garde royale avait sécuriser toute la zone. Le trajet fut cependant modifié et écourté. Aucun incident ne fut déploré même si Philippe aurait aimé mettre la main sur les hommes qu'avaient aperçu les sœurs de Georges. La menace était toujours présente, il ne s'arrêterait pas à traquer ces hors la loi pour la sécurité de sa femme et de son enfant à venir.
Le début de la soirée fut marqué par le feu d'artifices, offert pour le peuple, annonçant aussi l'ouverture du bal.
Les sœurs Duhac furent soulagées de constater l'absence de leur tuteur. Malgré tout, elles ne se sentaient pas si à l'aise dans cette salle de bal. Elles avaient prévu d'assister au bal populaire et elles avaient toujours l'intention de s'y rendre. Elles s'accaparèrent Julie et Valéria et leur demanda l'autorisation de partir.
- Cela ne serait pas en lien avec Bruce et Alexandre? Devina Julie. J'ai remarqué que vous les évitiez alors qu'eux, au contraire, font tout pour se rapprocher de vous.
- Sauf votre respect, Julie, ils sont si prétentieux que nous ne voulons pas faire partie de leur trophée de chasse, lui répondit Cayla.
- Bien dit. Cependant, j'aurais aimé vous avoir encore avec moi.
- C'est votre jour de fête, nous resterons, la rassura Clémence.
- Tant que vous resterez avec moi, ils ne viendront pas vous importuner. Mais... Une valse ne fait jamais de mal.
Julie repensa à ses premières valses avec Philippe. Elle aussi le trouvait arrogant. Peut-être que son cousin et son ami avaient trouvé l'amour avec les deux sœurs et elle ne pouvait qu'apprécier leur choix.
Bruce fit le premier pas, en invitant Clémence à danser, qui se résigna à accepter sous le regard encourageant de sa reine. Alexandre le suivit de quelques secondes en emmenant Cayla sur la piste de danse.
- M'en voulez-vous encore de ce qui s'est passé ce matin?
Bruce souffrait de la voir si distante.
- A votre avis? Ne me respectez-vous pas un minimum? Ce n'est pas le baiser que je vous reproche mais ce qui a suivi.
- Me pardonnerez-vous?
- Je ne suis pas rancunière, Bruce. Vous m'avez prise au dépourvu et vous avez profité de ma faiblesse.
- Et j'en suis désolé.
Bruce la fit tournoyer avant de la rapprocher contre lui.
- Mais si vous me reprochez nullement le baiser, cela veut dire que je peux recommencer à vous embrasser?
- Attention Bruce, vous recommencez.
Mais Clémence se surprit à sourire. Elle commençait à s'habituer à ce petit jeu de séduction.Bruce resserra son étreinte, sans la lâcher du regard. Il profita de l'avoir dans ses bras, pour cette valse, et pour les suivantes. Il ne pouvait tolérer qu'un autre homme que lui ne la touche. Quand ils ne dansaient pas, il affichait clairement que Clémence lui appartenait. Et, étant donné son statut et le lien qu'il entretenait avec le couple royal, personne n'osa s'approcher de la jeune femme.
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Saga La Nabriguie. La liberté d'aimer. (Terminé )
RomanceA la recherche d'une épouse, le roi Auguste De Brouet organise un bal où seules les identités seront masquées dans l'espoir que l'une des invitées tombe sur son charme tout en ignorant son titre. Séduit par Valéria, Auguste ignore tout d'elle : son...