Chapitre 5

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- Votre demeure est magnifique, monsieur Hornand. J'avoue qu'hier, je n'étais pas en état d'admirer la beauté des lieux.

- Je vous remercie mais je crois vous avoir déjà demandé de m'appeler Bruce. Avez-vous bien dormi Clémence?

Il connaissait sa réponse pour l'avoir vu dormir. Il n'avait pas pu résister à la tentation de la retrouver pendant la nuit. Il avait passé sa soirée à se faire rembarrer par Julie, dont ses hormones de grossesse l'avaient rendu alerte à toute approche de sa part envers Clémence. Quand son regard se posa pour la première fois sur la jeune femme, Bruce avait sentit qu'elle était différente des autres femmes. Son cœur l'avait compris. Et de la voir si apaisée dans ce lit, dans sa demeure, confirmait que sa place était ici avec lui. Il l'avait comprit dès le premier regard et elle aussi, il le savait. Il l'avait vu dans ses yeux. C'est comme si leurs âmes se connaissaient et qu'enfin, elles s'étaient retrouvées. Elle était peut-être la sœur de Georges, son ami qui l'avait trahi et laissé des cicatrices au corps et à l'âme mais il s'en moquait. Il avait été tenté de l'embrasser mais il ne l'avait pas fait, leur premier baiser devait en être autrement.

Bruce Hornand, Comte de Hembriet, était peut-être une tête brûlée mais il était aussi un grand romantique et rêvait d'une femme à son image. Maintenant qu'il l'avait trouvé, il ne la laisserait plus s'échapper.

- Souhaitez-vous que je vous fasse visiter le jardin Clémence?

Bruce dut prendre quelques initiatives pour se retrouver seule avec la jeune femme. Ainsi, il donnerait aussi l'occasion à Alexandre d'en apprendre plus sur Cayla. Il l'avait bien vu comment il la dévorait des yeux. Son ami s'était lui aussi, laissé charmé par une des sœurs de Georges.

- Oui, avec plaisir Bruce.

Le long du sentier était bordé par différentes fleurs aux couleurs vives. A certains endroits, des bancs étaient disposés face au lac, entourés soit par des plantes vivaces, des pivoines arbustives ou des rosiers. Bruce proposa à Clémence de s'asseoir sur un de ces bancs, celui à côté du massif de rosiers rouges. La vue sur le lac était charmante. Des cygnes et des canards profitaient d'une baignade sous le ciel chaud de cette première journée d'été. Tout autour du lac et de la propriété, des arbres et des sapins protégeaient cet endroit magique de toute intrusion.

- C'est magnifique, Bruce.Jamais de ma vie, je n'ai pu voir une aussi belle demeure.

Bruce lui prit la main et y déposa un baiser aussi léger que la brise.

- Vous savez Clémence, cette demeure est ma fierté. J'avoue y être très attaché. C'est pour cette raison que la femme que je prendrai pour épouse doit aussi être amoureuse de ce lieu. Amoureuse de cette propriété mais avant tout, amoureuse du maître des lieux.

Clémence ne put ignorer les palpitations de son cœur. Que voulait lui dire Bruce? Se confiait-il à elle en tant qu'ami ou attendait-il d'elle ce qu'elle espérait secrètement au plus profond de son cœur.

- Lequel vous attire le plus Clémence, le lieu ou le maître des lieux?

Le rouge monta instantanément aux joues de la jeune femme. Elle ne s'était pas attendue à une telle question. Elle avait chaud, très chaud même. Elle réussit cependant à maîtriser ce tumulte d'émotions qui déferlaient en elle.

- Je vous demande pardon? Je crois avoir mal compris votre question.

- Non, vous l'avez très bien saisi si j'en crois le rouge qui colore votre joli visage.

- Votre question est...déplacée, Bruce. Je ne peux pas vous répondre, cela est trop personnel.

- Alors, je vous en pose une autre. Vous voyez-vous en maîtresse de cette demeure?

Saga La Nabriguie. La liberté d'aimer. (Terminé )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant