Chapitre 4

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Une semaine plus tard, Alexandre leur fit part de l'invitation pour un bal donné chez son ami Luc d'Orcande. Lucile fit venir la couturière la plus prisée de la capitale. Il fallait une robe somptueuse pour sa nièce. Julie avait l'impression d'être une poupée manipulée par sa tante mais elle avoua que depuis peu, leur relation avait changée, elles s'étaient rapprochées. Lucile était devenue avenante et souriante. Constat remarqué par son oncle et son cousin qui n'en revenaient toujours pas du changement de personnalité de la marquise. Julie passa les trois jours qui suivirent à essayer des robes de bal, jusqu'à trouver celle qui fit battre des mains sa tante.

Julie du se reposer tout l'après midi pour être en forme en vue du bal qui aurait lieu le soir même. Et elle profita vraiment de ce moment de répit pour se reposer. Elle était fatiguée de ses journées rythmées par les essayages des robes, des sorties à l'extérieur avec sa tante et ses amies sans parler de ses visites à l'orphelinat.

En attendant les invités, le groupe d'ami d'Alexandre s'était réuni autour d'un verre, discutant politique et affaires secrètes.

Philippe s'entretenait avec Alexandre, Luc, Georges et Alfred sur la surveillance des navires marchands.

— Il faut déployer plus d'hommes sur les ports, surtout la nuit. Le trafic de marchandises volées est surtout nocturnes.

— Je le sais bien Luc. Le problème est qu'il faut attendre le retour de Bruce. Cela fait maintenant trois mois qu'il a embarqué à bord de la Sirène bleue. Dès son retour, nous aurons les informations et les preuves nécessaires pour arrêter Bennard et ses hommes.

— J'ignorais que vous y aviez envoyé Bruce. Avez-vous pu recevoir de ces nouvelles? S'inquiéta Georges.

— Oui, il y a deux semaines. Il m'a confirmé leur retour dans les jours à venir. J'ai posté des chevaliers en mendiants, faisant le gué. Je serai prévenu dès le retour du navire.

— Ah, je vous coupe Philippe, mais je vois arriver la jolie cousine d'Alex, s'extasia Luc, en pensant toujours à son pari. J'aurai du augmenter les gains du pari. Ah... si seulement j'avais su, Alex, que votre cousine serait le centre d'intérêt des conversations mondaines!

Philippe se retourna et se perdit dans la beauté de la jeune femme. Elle était absolument éblouissante. Sa robe bustier rose pâle, épousait les courbes de son corps. La tenue était osée avec sa ceinture noire en dentelle brodée autour de la taille. Une plume rose était piquée sur son chignon. Tous les regards se portaient sur elle. Elle était outrageusement belle.

— Veuillez m'excusez, mes amis, mais je vais aller saluer ma mère et ma cousine.

Julie regarda son cousin se diriger vers elle puis son regard croisa celui du prince. Un frisson d'adrénaline parcourra son corps. Julie releva fièrement le menton, ignorant les réactions de son corps. Elle méprisait l'orgueil du prince et pour rien au monde, elle ne lui montrerait à quel point il pouvait la déstabiliser.

Alexandre la prit par le bras et la guida jusqu'à ses amis. Elle salua leur hôte et du faire une révérence à Philippe, à contre cœur.

— Alexandre, votre cousine est exquise.

Luc ne se lassait pas d'admirer la beauté de la jeune femme. Quel sacrilège d'avoir enfermé cette beauté dans un couvent et d'avoir voulu la marier à un pair reclus dans la campagne!

— J'espère que vous me ferez l'honneur, chère marquise, d'accepter de me confier votre nièce à mes côtés durant le repas.

— Avec plaisir, monsieur Orcande. J'espère seulement ne pas être trop éloignée d'elle.

Saga La Nabriguie. La liberté d'aimer. (Terminé )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant