Chapitre 3

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Julie De Vart accueillit avec une grande joie le couple royal de La Bravis et le prince héritier. Valéria De Brouet lui présenta son petit garçon, Saul, qui n'avait que quelques mois.

— Il est trop beau! S'extasia Julie. Il ressemble à son père, c'est impressionnant!

— Oui, c'est le portrait craché d'Auguste.

Valéria posa ses mains sur le ventre arrondi de son amie.

— Comment se passe votre grossesse, Julie?

— Au début, j'ai été un peu malade, mais maintenant, je me porte à merveille. Bon j'avoue que je suis souvent à nerfs mais cela me passe assez rapidement.

Philippe toussa à cette réflexion, ignorant le regard noir de sa femme.

Un grand repas avait été donné en l'honneur de la présence du couple royal de La Bravis. Alexandre Sartaing et Bruce Hornand avaient été conviés. Après le repas,les deux hommes s'étaient isolés dans la bibliothèque, préférant laisser les couples ensemble. Ils avaient beaucoup parlé, aidés par le réconfort de quelques alcools forts. Le bonheur conjugal qu'ils pouvaient constater sur ces deux couples, leur donnaient envie de connaître à leur tour l'amour. Ils se lassaient des rapports basés uniquement sur le sexe. Il était temps pour eux de faire le grand saut. Alexandre avoua être prêt à se marier quoiqu'un peu effrayé. Bruce, lui, rêvait de trouver la femme parfaite mais il ne la trouvait pas et ce n'était pas faute d'avoir essayé. Ils se couchèrent tard dans la nuit, après avoir noyé leurs sentiments dans l'alcool. Mais la nuit fut courte. Ils devaient se lever aux aurores pour faire le point sur la sécurité avec le chef de la garde royale. La journée du lendemain, Philippe et Julie seront couronnés et devront parcourir la ville en calèche. Il fallait s'assurer de leur sécurité.

Alexandre laissa un moment Bruce, en compagnie du chef de la garde, pour aller commander du café et quelques amuses bouches sucrées et salées. A peine il pénétra dans la cour qu'il entendit des cris d'une femme, sans doute une hystérique. Il se rapprocha de l'entrée pour faire cesser ce boucan .

— Que se passe t-il ici? Cria t-il à son tour.

— C'est comme ça que vous traitez des citoyens qui viennent faire leur devoir? S'énerva Cayla qui coupa la parole au garde, épuisé de la fougue de la jeune femme.

— Mais de quoi parlez-vous? S'impatienta Alexandre, qui sentait venir un mal de tête.

Cayla bouillonnait. C'était Clémence qui avait insisté pour parler de ce qu'elle avait vu et de son pressentiment, mais de la voir se faire malmener par ces gardes la mettait hors d'elle. Et voilà que cet homme, sous ses hauts airs d'aristocrate, venait  faire sa loi! Cayla releva le menton et le foudroya du regard.

Alexandre sentit son mal de tête disparaître. Il commençait même à s'amuser en voyant cette lueur de défi chez cette jeune demoiselle qui se révélait être une très belle femme. Sa chevelure flamboyante était à la hauteur de son caractère emporté.

— Cela fait un petit moment déjà que l'on demande un entretien avec le chef de la garde royale, cela pourrait peut-être l'intéresser.

Alexandra arqua un sourcil.

— Ah oui? Et à quel sujet ?

— Soit vous nous faites entrer, ma sœur et moi,  soit tant pis pour vous. Pourtant il en va de la sécurité du futur roi et de la future reine.

— Il est vrai que si vous continuez à crier comme ça, personne ne vous fera rentrer.

— Je crie parce que justement, personne ne nous écoute !

Saga La Nabriguie. La liberté d'aimer. (Terminé )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant