Saga La Nabriguie. La liberté d'aimer. (Terminé )

Chapitre 9

Valéria rentra au château, accompagnée par Romuald et Anton, les chefs de la garde royale. Auguste ne l'avait pas accompagné. Il était parti bien avant, s'occuper des préparatifs pour accueillir sa fiancée dans sa demeure et d'avertir quelques membres du personnel du château sur le besoin de garder secret son identité.

Valéria avait mal vécu cette séparation. Elle aurait tant aimé que leur moment d'intimité dure plus longtemps.

Arrivée au château, elle fut accueilli par le majordome qui la guida jusque dans sa chambre.

— Son Altesse le roi Auguste De Brouet vous a attribué une femme de chambre. N'hésitez pas à venir me voir si jamais elle ne vous convient pas. Je vous laisse mademoiselle, je vais vous faire appeler Marie.

— Oh non, je suis sûre que tout ira très bien, merci beaucoup.

Seule dans sa chambre, Valéria resta béat d'admiration devant cette pièce qui n'avait rien à voir avec celle de son dernier séjour ni celles de sa tante et de sa cousine. Elle s'allongea sur le grand lit à baldaquin et toucha les draps en flanelle rose pâle parfumés à la rose. La tenture blanche était attachée sur les piliers du lit. Elle se leva du lit pour se diriger vers la grande coiffeuse déjà équipée de rubans, de brosses, et d'une quantité d'ornements pour les cheveux. Valéria se demanda si le majordome ne s'était pas trompé de chambre. Elle était trop somptueuse! Elle ouvrit le grand placard et découvrit de magnifiques robes suspendues. Les tiroirs de la commode était rempli de dessous et de chemises de nuit en soie d'une très bonne qualité. Valéria était mal à l'aise face à tout ce luxe. Était-ce pour elle? Elle se dirigea vers la fenêtre, elle avait besoin de respirer l'air frais. Mais au lieu de se détendre, elle remarqua la vue imprenable sur le parc et le lac. Il devait bien y avoir une erreur, le majordome avait du la confondre avec quelqu'un d'autre , sans doute l'a prenait t'elle pour la fiancée du roi... Elle devait rectifier au plus vite cette méprise.

En ouvrant la porte, elle tomba nez à nez avec une femme qu'elle pensa être Marie. Travis, le majordome l'accompagnait.

— Excusez-moi monsieur mais je crains que vous m'ayez confondue avec une autre personne. Je... je pense que cette chambre ne m'est pas destinée!

— Ne vous convient-elle pas mademoiselle Puybot?

— Oh oui elle me convient mais, tout est trop somptueux!

Valéria remarqua que le majordome connaissait son identité, il ne devait donc pas s'être trompé.

— Son Altesse le roi a bien précisé que vous deviez logé dans cette chambre mais si vous le voulez, je peux vous en trouver une autre.

Confuse, Valéria leva ses mains à hauteur de son visage.

— Non,non ça ira. J'ai juste pensé un instant que vous m'aviez confondu avec la fiancée de sa Majesté. Cette chambre est tellement belle et puis, le placard et la commode sont pleins de vêtements...

— C'est votre fiancé qui vous les a offert, mademoiselle Puybot. Je vous présente votre femme de chambre, Marie.

Après avoir fait connaissance, Valéria accepta le bain que lui proposa Marie. Elle commençait à se sentir endolorie à un certain endroit et approuva qu'un bain parfumé aux senteurs florales ne lui ferait pas de mal. Elle ferma les yeux et pensa à ces dernières vingt quatre heures. Auguste l'avait retrouvé et s'était excusé de son comportement. Il lui avait déclaré sa flamme tout en lui demandant de l'épouser. Ils avaient ensuite fait l'amour et elle avait aimé cela. Et maintenant, la voilà dans le château, dans une des plus belles chambres de la demeure royale, en train de prendre un bain.Elle réalisa qu'elle ignorait tout de son fiancé mis à part son statut de chef de la garde royale. Elle ne devait pas perdre de vue son objectif pendant son séjour ici. Elle rédigea donc une lettre pour Suzanne dès qu'elle fut habillée, et lui expliqua qu'elle profiterait de son séjour au château pour rencontrer le roi et discuter avec lui du travail des orphelins à la mine.