Julie se réveilla, allongée par terre. Elle regarda autour d'elle. Elle se trouvait dans une pièce assez obscure et malodorante où régnait une odeur de renfermé mélangé à celle du rhum, de fumet de morue et de viande salée. Où était-elle? Elle essaya de se souvenir... elle était avec les enfants. Elle se rappelait leur cri du combat, puis de l'arrivée de trois hommes dont un, qui l'avait attrapé et puis plus rien.
— Vous êtes enfin réveillée! Dit une voix d'homme.
— Qui est là? Où suis-je?
Julie tourna la tête en direction de cette voix masculine et aperçut une silhouette et prit peur. Elle recula instinctivement dans la pièce.
— N'ayez pas peur, je ne vais pas vous faire de mal. Je suis prisonnier, tout comme vous.
— Je ne comprends pas, pourquoi m'aurait-on enlevée? Et par qui?
— Cette dernière question, je peux y répondre. Malheureusement, pourquoi vous êtes là, je n'en sais rien. Vous êtes à bord de la Sirène bleue, le hongre de Bennard, le corsaire, que poursuit sans relâche notre prince Philippe De Vart.
— Oh mon dieu! Mais pourquoi ais-je atterri ici?
L'homme se retint de lui préciser le sort réservé aux femmes capturées par les pirates.
— Et vous, quelle est votre histoire?
L'homme se mit à rire. Qui était cette femme? Il pensait sérieusement qu'elle craquerait mais non, elle restait maîtresse d'elle même et, n'hésitait pas à l'interroger sur son histoire à lui.
— Moi?Je m'appelle Bruce Hornand, je suis au service du prince. J'étais en mission secrète mais je me suis fait démasqué. Et vous, quel est donc votre nom?
— Julie Margach. Mais vous devez connaître mon cousin, il travaille aussi pour le prince, Alexandre Sartaing.
— Alex, vous êtes la cousine d'Alex?
— Oui.
Bruce commença à penser que la capture de la jeune femme n'avait rien à voir avec le trafic d'esclaves mais plutôt à une vengeance personnelle.
— Dites moi, mademoiselle Margach...
— Oh, non s'il vous plaît, évitons les formalités, vu le contexte. Appelez moi Julie.
— Très bien Julie, j'ai une question à vous poser. Avez-vous un certain lien avec notre prince?
— Pourquoi voulez-vous le savoir? Je n'ai pas à vous répondre, c'est personnel.
Bruce nota le ton sec de sa réponse et comprit que la réponse à sa question devait être un oui. Cette Julie devait être très belle pour captiver le cœur de Philippe.
— Ecoutez-moi Julie. Je vais être honnête avec vous. Je pensais au départ que vous étiez retenue captive, dans le but d'être vendue comme esclave mais maintenant, j'en doute.
— Qu'essayez-vous de me dire?
— Que Bennard vous a kidnappée pour atteindre le prince Philippe.
Julie laissa échapper un son railleur.
— Oh que non, vous vous trompez Bruce. Avec le prince, on ne peut pas rester deux secondes ensemble sans que cela tourne au vinaigre.
La conversation s'arrêta là quand la cale s'illumina de plus en plus,au fur et à mesure des retraits des planches en bois qui en fermaient l'accès. Julie prit peur et se rapprocha de Bruce.
Elle put enfin voir le visage de cet homme, visage amaigri avec pleins d'ecchymoses et un œil au beurre noir. Bruce ne put s'empêcher d'être convaincu que Philippe avait un faible pour Julie. Cette jeune femme avait un visage magnifique. Elle prit la main de Bruce dans la sienne et la serra fort quand un homme lança une corde et descendit. Il se dirigea vers eux, puis attrapa Julie par le poignet.
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Saga La Nabriguie. La liberté d'aimer. (Terminé )
RomanceA la recherche d'une épouse, le roi Auguste De Brouet organise un bal où seules les identités seront masquées dans l'espoir que l'une des invitées tombe sur son charme tout en ignorant son titre. Séduit par Valéria, Auguste ignore tout d'elle : son...