Chapitre 8

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Alexandre sentit son cœur s'arrêter. Il se leva à toute vitesse, prit son épée et avec son ami, ils suivirent le valet. Les deux hommes ne savaient pas où ils allaient. D'abord, ils devaient se rendre sur les lieux, les explications suivraient ensuite. Peu à peu, le chemin familier leur fit comprendre que la scène du kidnapping avait eu lieu dans le manoir des Duhac. A peine arrivés, Clémence se jeta sur Bruce, en pleurs.

- Que s'est-il passé ?

Clémence regarda Bruce et Alexandre puis les conduisit à Henri.

Ce dernier, fatigué, prit la parole.

- Messieurs... Depuis plusieurs jours, la veille du couronnement pour être précis, nous avons été pris en otage par des pirates. Leur chef s'appelle Horacio.

- Horacio?

Bruce se tourna vers Alexandre, sérieux.

- Une des hypothèses que vous m'avez annoncées tout à l'heure s'avère être juste, mon ami.

- Qui est Horacio? Questionna Clémence.

- Le petit frère de Bennard, le complice de ton frère, lui répondit avec gravité Bruce, se rappelant avec douleur sa captivité.

- Mais pourquoi s'en est-il pris à Cayla? S'interrogea Alexandre.

- Je peux répondre à cela messieurs. Horacio m'a expliqué son plan depuis le début.

Les deux hommes se retournèrent vers le majordome, attendant les explications.

- Horacio avait prévu de se cacher dans le cottage familial des Duhac, c'était son repère avec Bennard depuis des années, enfin, plutôt depuis leur complicité avec mon ancien maître. Il a du l'abandonné à la mort de l'ancien baron, ne sachant pas ce que son successeur allait en faire. les pirates sont revenus récemment mais le cottage était occupé. Ils s'étaient aussi aperçu que quelqu'un les avait vu un soir en train de décharger des armes. Ils ont vite compris que ce sont les sœurs de feu le baron qui occupaient le cottage et qui les avaient dénoncé. Horacio voulait venger la mort de son frère en tuant notre reine et son bébé le jour du couronnement.

- Le goujat! S'écria Alexandre, il en avait bien eu l'intention!

- Oui monsieur Sartaing. Quand Horacio a compris qu'il n'avait plus de cachette, il est venu ici, dans le manoir des Duhac, se doutant bien que le nouveau baron n'occuperait pas les lieux de sitôt. Et depuis ce jour, il nous a pris en otages.

- Et Cayla est arrivée, rajouta Bruce.

- Oui et quand elle est arrivée, la vengeance de Horacio s'est réveillée à nouveau. Ses hommes vous avaient espionné et avaient remarqué une certaine complicité entre vous. Il tient à vous faire payer la mort de son frère, monsieur Sartaing, en vous prenant mademoiselle Cayla.

Alexandre se força à contenir sa colère. Il le fit pour Clémence qui pleurait dans les bras de Bruce.

- Il faut prévenir Philippe, décida Bruce. Il va nous apporter l'aide humaine et matérielle. Nous devrions partir maintenant, il nous faut un plan de toute urgence.

***

L''Agathe appareilla. Philippe était resté au château pour veiller sur Julie et Clémence. Trente hommes furent déployés, sous les ordres de Bruce et d'Alexandre. Un des chevaliers, perché sur le nie de pie, inspectait l'horizon avec la longue vue.

- A bâbord, à un mile marin, je vois un brick!

- Branle-bas! Hurla Franck, le chef de la garde.

Tandis que Franck préparait ses hommes au combat, le capitaine de l'Agathe préparait le virement de bord. La frégate changea de cap, reprit de l'allure et se dirigea vers l'ennemi. Le brick était à portée de vue. Alexandre monta sur le pont supérieur et, avec sa longue vue, épia le bateau ennemi.

Saga La Nabriguie. La liberté d'aimer. (Terminé )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant