2/Julie

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Chapitre 1.

C'était l'effervescence à l'orphelinat Peter§Caroline depuis l'annonce des fiançailles d'Auguste De Brouet, roi de La Bravis, avec Valéria Puybot,directrice adjointe de l'orphelinat. Suzanne Elliot, son associée et Julie, son amie, étaient toutes excitées de se rendre au mariage royal. Non seulement Valéria avait trouvé l'amour mais en plus, en tant que future reine, elle s'était engagé à améliorer le destin des enfants orphelins et sans doute celui de beaucoup de personnes vivant dans la misère.

La couturière personnelle de Valéria était venue en personne à l'orphelinat pour prendre des mesures du personnel et des enfants pour leur confectionner leur tenue pour le mariage.

Trois semaines plus tard, le mariage tant attendu eu lieu. C'était un somptueux mariage. Somptueux, non pas par la richesse matérielle déployée mais par la richesse du cœur, due à la magie de l'amour, aux regards éperdus que se lançaient les jeunes mariés. Personne ne doutait un seul instant de la réciprocité de leurs sentiments.

Le roi Auguste avait offert à sa femme, comme cadeau de mariage, la promesse d'un avenir meilleur pour tous les enfants orphelins dans le besoin. Deux nouvelles préceptrices furent employées dans l'orphelinat Peter§Caroline, rémunérées par le roi et des nouveaux enfants devraient arriver prochainement, enfants achetés par les Keypour et travaillant à la mine. Enfants qu'Auguste libéra du joug d'Henri Keypour.

Le repas avait été un vrai festin mais la mariée n'y toucha peu. Les jeunes mariés s'étaient vite volatilisé dans leur lit conjugal, sous une horde d'applaudissements, deux heures seulement après l'ouverture du bal.

Julie se mit en retrait, observant cette salle de bal qui aurait pu faire partie de sa vie mais qu'elle avait refusé. Maintenant que Valéria s'était retiré avec son mari, elle hésitait entre prolonger sa présence au bal en dansant ou à retourner à l'orphelinat. Demain la réalité lui rappellerait son choix de vie.

Elle préféra rester à l'écart, ne sachant toujours pas comment profiter de cette soirée. Elle pensait passer inaperçue sans savoir que sa robe bleue foncée en mousseline faisait ressortir la blancheur de sa peau, contrastant ainsi avec le brun de ses grands yeux en amande et de ses cheveux noirs nattés en une couronne. Ses pommettes hautes, son port de tête altier témoignaient de ses origines aristocratiques. Personne ne s'en aperçut mis à part un homme, le marquis de Sartaing. Cet homme élancé, dont les cheveux grisonnant indiquaient un certain âge, la dévisageait avec insistance avant de se décider à la rejoindre.

Julie ne le vit pas s'approcher, enfin pas assez tôt pour pouvoir s'éclipser. Une douleur vive lui serra le cœur. Ce visage lui semblait si familier... ne se pourrait-il pas qu'il soit...

— Julie?

— Oncle Théodore...

— Que faites-vous donc ici?

— Cela ne vous regarde en rien mon oncle. Si vous me le permettez, je vais rejoindre mes amis.

— Bien sûr que cela me regarde. Vous avez disparu alors que vous étiez sous ma tutelle.

— Oh s'il vous plaît, ne jouez pas avec moi à l'oncle éploré. Je n'ai été qu'un fardeau pour vous à ma sortie du couvent. Reconnaissez-le.

— Comment pouvez-vous affirmer ceci? Voyons!

— Comment je peux l'affirmer? M'avez-vous pris une seule fois chez vous, durant mes vacances? Non. Avez-vous répondu une seule fois à mes lettres? Non. La seule chose que vous avez été capable de faire, c'est de payer mon pensionnat et de me trouver un mari, une fois mes études finies.

Saga La Nabriguie. La liberté d'aimer. (Terminé )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant