Part 37: Inattendus ( suite)

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Partie d'Amy

Alerte rouge, alerte rouge.

Wouyay, je ne sais plus quoi faire. Je suis complètement en désaccord avec moi même. Ma chambre est sens dessus dessous , saccagée par mon trop plein d'excitation depuis fadjr.
Après ma prière je n'ai pas pu m'endormir de nouveau . J'ai passé mon armoire aux rayons x mais que dalle. Je ne trouvais rien à me mettre. On part à la plage là et j'ai peur de choquer les gens si je porte une petite robe ou un shorty.
Je regarde encore et encore, il faut que je fasse vite avant d'arriver en retard. Par miracle, Je trouve une robe longue bleu ciel en voile qui ne moule pas mon corps. C'est déjà ça. Je la mets en n'oubliant pas mon maillot puis un paréo c'est plus sûr. Je vérifie mes affaires dans mon sac ok tout est bon.
Je peigne ma tignasse  que j'arrange en un petit chignon désordonné, met du gloss pas de maquillage quand même comme si j'allais à une fête puis je prends mes affaires direction la chambre de ma mère pour l'aviser.

Au pas de la porte j'entends des reniflements, encore.
Mon Dieu je suis vraiment désespérée . Ma mère n'est vraiment pas dans son assiette ces temps ci. Elle ne fait que pleurer assise sur son tapis de prière comme toujours. Quand j'essaye de lui parler ,elle est ailleurs , à la fin je risque de frôler la folie.

Elle a quoi?
Qu'est-ce qui peut bien la mettre dans pareille état ?

Mon cœur se serre. Même si elle n'a pas toujours été tendre, si je peux dire ça comme ça, avec moi, maman est tout ce que j'ai. Je ne comprends pas cette attitude. Elle souffre et ne veut pas partager sa souffrance avec son unique enfant . Elle devrait savoir qu'elle n'est plus seule, que je suis là maintenant.
Notre relation de mère et fille s'est améliorée depuis mon divorce . A vrai dire , elle n'aimait pas ma relation avec Ibrahima. Elle disait qu'elle ne le sentait pas même si c'était son neveu mais ce fut au fur et à mesure que je me jetais dans la gueule du loup que je parvenais à comprendre. Je ne lui ai pas révélé tout ce que je vivais dans cette maison . Tout ce que me faisait subir Ibrahima et sa mesquine de mère au risque de créer un trouble entre elle et sa sœur.
Cette femme est vraiment mauvaise de chez mauvaise. Je n'arrive pas à croire qu'elle soit la soeur de ma mère, elle est d'une sournoiserie .

D'un geste indécis, je toque à sa porte deux fois d'affilée pour qu'elle m'autorise à entrer avec une faible voix. Je la vois qui essuie ses larmes . Son visage si beau est cerné par des yeux bouffis et rougeâtres. Elle relève lentement la tête en me regardant.

Elle: yagui dem néné Touti ( tu pars chérie)?

Moi: j..euh..tu... Yaye guir yalla bayil dioy yi. Doma wakh lou khew, dagua may tital ( maman arrête de pleurer, dis-moi ce qui te tracasse tu me fais peur à la fin) .Chaque jour tu t'y mets. N'as-tu pas pitié de l'inquiétude que tu m'infliges sans cesse?

Elle: dou dara Amina dou dara ( ce n'est rien Amina , rien) dans la vie il y'a toujours nos erreurs du passé qui refont surface. Le passé nous rattrape toujours qu'il soit amer ou parfois saupoudré de tendresse il sera toujours là, le choc sera imminent.

Automatiquement mon esprit prend un détour. Serait-il possible ?

Moi: yaye mbadou sama papa motakh guay dioy mbadou lima khalat la ( maman c'est à cause de mon père que tu es comme ça, c'est pour lui que tu pleures)? De quoi me parles tu bon sang je ne comprends plus rien.

Elle émit un sourire si triste à mon être.
Elle : ce n'est pas ton père mina, soit sans crainte. Par la grâce d'Allah cet homme a disparu de la surface de la terre et je n'ai plus eu aucune nouvelle de lui depuis notre divorce. Ce..c... Ceci est bien avant ta naissance , j..tu.. tu comprendras Amina, bientôt inshallah maintenant, va.

Farce ou Coup du destinOù les histoires vivent. Découvrez maintenant