Chapitre 4

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Le bus me trainait jusqu'à l'hôtel de sa lourde mécanique trentenaire. La pluie elle n'avait pas cessé, les gouttes s'étalaient de manière assez poétique sur la glace, créant des formes dont je m'amusais à reproduire le chemin du bout de mon index. Je me repris plusieurs fois à arrêter de sourire bêtement dans le vide, mais cette soirée me laissait avec de fines étincelles dans les yeux malgré le décalage horaire. Elle était venue presque menaçante de question, mais nous étions reparti sans pouvoir lâcher le fil de la discutions qui nous avait animé ce soir. Tout avait essentiellement été composé de mes rires faciles et de ces phrases piquantes. J'étais retombé sous son charme irrésistiblement. Nous avions échangé nos numéros, et déjà établit un nouveau lieu de rendez-vous. Je ne pouvais attendre d'être ce jour et me demandais ce que j'allais bien pouvoir faire pour tuer le temps. Ce n'était pas un énième grincement de ferraille qui me fit sortir de mes pensées mais la vibration de mon cellulaire contre mon flan. Mon père avait tapoté quelques mots qui m'étaient adresser.

"Parfois il faut savoir tenir sa promesse, je t'aime"

Mon corps restais figé, absorbé par ces mots. Mon esprit lui s'éleva au-dessus de ces nuages pluvieux et voyagea. Jusqu'à un afligeant jour de Mai, 5 années auparavant...

...

Voilà une semaine que la cérémonie de Miss Mystic falls c'était clôturé par la victoire de Hope. Mais ce n'était certainement pas cela qui avait attiré mon attention ces sept derniers jours, c'était comme un infime détail sans importance. Comparé au flot d'émotion intenable des récents évènements. Ma sœur et moi-même avions compris tout ce qu'impliquait d'être né sous le nom Gemini. Et cette tension se résumait à un mot : Fusion, cette malédiction qui allait hanter nos âmes d'adolescente pendant de long mois. Avec elle rien n'était simple depuis cette découverte, et tout s'obscurcissait à commencer par nos cœurs, enflés de méfiance l'une envers l'autre. Et voilà que j'étais épris d'une solitude nouvelle, je me savais solitaire, mais cette solitude me semblait si différente, semblable à un creux avançant dans mes entrailles. Un manque que je pouvais nommer de son nom, qui m'était de plus en plus dure à prononcer.

Je me trouvais dans sa chambre, une pièce claire qui avait la vue sur le grand parc de l'école. Lui même bordé par la forêt qui paraissait si sombre même en ce moi lumineux de Mai. La fenêtre était pourvu d'un avancement ou des coussins avaient été disposé. Ils étaient aplatits. J'avais alors deviné que de nombreuses fois elle s'était attelé à sa plus fervente passion, sur ce canapé improvisé : l'espionnage. Et dans mes mains le recueil, d'une population de secret. Je parcourais les lignes. Tenir un journal était le premier conseil insistant que mes parents donnaient à un nouvel arrivant. Ainsi 90% d'entre eux s'était attelé à cette tache connu comme libératrice. C'était sans compter sur le sort de la jolie brune, qui avait emprisonné leurs secrets aussi sombres soient-ils.

Un grincement de porte me fis sursauter, cela faisait des jours entiers que j'avais passé dans cette pièce, à l'exception des cours, sans que personne n'ose entré. Je tournais la tête et à quelques mètre de la Lizzie se tenait à la fois droite comme un piquet et tremblante d'hésitation. Elle prit la parole en première.

"Je venais juste pour te prêter ça, enfin tu peux le garder le temps que tu le souhaites. Tu me le rendra quand tu voudras"

Elle me tendit un objet magique qui m'était familier mais que je n'avais jamais utilisé : le cristal qui permet de parler à son subconscient. Elle remarqua que je ne réagissais pas et le posa sur le lit.

"Je suis sûr que ça vas pouvoir t'aider tu sais, pour appréhender tout ce qui nous arrive. Tu peux parler à la personne avec qui tu as des comptes a réglé sans que cela affecte la relation comme ce n'est qu'une image. Je suppose que ce sera moi"

One year leftOù les histoires vivent. Découvrez maintenant