Josie
Fraîchement arrivée sur le sol de Virginie, nous étions, sans détour, allées au manoir. La nuit tombait doucement. Et dans le ciel de grandes traînées roses se dessinaient, témoignant d'une journée étouffante de soleil. C'était un week-end prolongé et la plupart du manoir était vide de résident, la pleine lune étant dans plusieurs semaines encore. Tous étaient rentrés profiter de leur famille.
"Je vais voir mon père à son bureau prendre un peu la température... Monte dans ma chambre, à cette heure, tu ne devrais pas croiser Lizzie. Et si tu tombes sur elle pas de drame, s'il te plaît".
Je penchais ma tête, voulant adoucir encore mon visage déjà puérile.
"Très bien, mais je te préviens si elle passe devant moi dans l'escalier, je ne pourrai m'empêcher de lui faire un croche pâte"
"Penelope"
"Un minuscule croche pâte ? "
Je fis une moue de désapprobation qu'elle s'amusait à tourner au ridicule. Je marchai à reculons tout en pointant mon index suspicieux en sa direction pour lui faire comprendre qu'à la moindre bêtise, je l'attendais au tournant. La porte du bureau était déjà à demi-ouverte quand j'arrivais, mon père se leva avec des yeux étonnés comme à son habitude. Je remarquai alors sa barbe grisonnante, ainsi que ces cheveux semblant virer au gris. Passez un moi loin de lui, avait rendu son visage plus étranger. Un écart qui se comblerait en quelques jours me rassurais-je.
"Ma fille ! Tu es seule ?"
"Non, Penelope est venue."
Il écouta à peine ma réponse et vint m'enlacer fermement, paternellement. Sa chaleur était rassurante, le genre de sensation qui ne se discute pas.
"Ne t'inquiète pas, je l'ai conditionné pour qu'elle ne te rappelle pas l'insupportable pré ado qui t'en faisait voir de toutes les couleurs" Mon père gardait des souvenirs assez incisifs de Penelope. En effet, elle lui avait tenu tête de nombreuse fois. Se foutant de son statut de directeur, ou encore de l'écart d'âge qui habituellement rime avec respect.
"Je n'en doute pas.."
Un cri se fit entendre. Il semblait provenir du grand hall. Nous nous élancions, presque épiquement, habitué finalement à ce genre d'événement. Arrivée à l'origine du son, une vision atypique se présenta. MG était à terre, Penelope dans de grands gestes enchaînait les sorts, qui paraissaient tous plus douloureux les un que les autres. Lui tentait de ramper tant bien que mal, griffant le sol de ces mains puissantes. Arrivé à leur hauteur, je compris comment tous les deux en étaient arrivées là. Ce que je prenais au loin pour un effet d'ombre sur le visage du vampire, était enfaîte une longue tache de sang coulant de la commissure de ces lèvres jusque dans sa nuque. De plus celui-ci, c'était quelque peu métamorphosé physiquement en 5 ans. Dans toute cette confusion, ces gencives s'étaient affûtées pour devenir des pointes blanches cisaillantes. Des veines, en plus d'être marqué sous ses prunelles sombres se dessinaient sur son front. Pensant attaquer une ennemie, il baissait ces chances de se faire reconnaître à zéro. De l'autre coté, ma jolie brune était dans l'incapacité de l'identifier après tant d'années, et dans un tel état, encore moins. Ainsi, par le plus merveilleux du hasard, ces deux-là pensaient s'attaquer à un ennemi.
"Arrêtez ça vous voulez !"
"Josie, tu es là ! Cette enflure de vampire est en train d'attaquer l'école"
Elle remarquait juste ma présence, les bras tendus, elle s'amusait à exécuter un sortilège qui vint lui tordre les poignets, certainement dans la tragique optique qu'il ne puisse plus avancer d'un centimètre supplémentaire. Elle enchaînait les différentes attaques avec une facilité enfantine. J'eu un sentiment de fierté mal approprié pour la situation, que je me forçais de taire. Mon but, ici étant de sauver mon meilleur ami de souffrance inutile
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One year left
FanficJosie vient d'avoir 21ans, et après des années d'hésitations elle décide d'aller rendre visite à son premier amour. Mais qu'elle est son étonnement lorsqu'elle se rend compte que Penelope, ne se souvient en rien d'avoir un jour croisé son chemin. Il...