Chapitre 7

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Penelope

C'était ce genre de réveil paisible, ou les souvenirs de la veille remontent quelques secondes après les premiers battements de cils. Où le plaisir vécu reviens dans une bulle de douceur. Enfin, où les détails reviennent avec toute l'émotion qu'ils procuraient quand ils étaient là. Je compris rapidement que Josie et son âme assombri, n'était plus dans le lit. Mais je m'en moquais. Voir le reflet de cette personne ce petit matin m'aurait procuré, un mal-être que je n'avais nul envie d'assumer. Je préférais me rouler dans ce linge propre, sentant bon la lessive douce, et apprécier l'éruption inopinée d'image délectable dans mon conscient. Je pu profité de ces sentiments indécents de longues minutes avant que Hope fasse son entrée dans la chambre. Je surélevai mon corps resté dénudé, sans qu'elle puisse voir de détail trop troublant, elle compris rapidement que je n'étais pas vêtu. Elle semblait se cambrer légèrement, une tension animait son corps. Je m'en amusais directement.

"Tu n'as jamais testé avec une fille Hope ? Ça vaut le détour !"
Je savais très bien qu'il y avait eu une histoire entre Jo et elle, je n'en étais aucunement jalouse.

"Je ne te demanderai pas avec qui..."

Dit elle tout en déglutissant, et en observant les vêtements éparpillés ci et là sur le parquet verni.

"Tu ne veux pas savoir."

Lui répondis-je franchement, me mettant assise sur le lit, la couverture fine pincée de chaque côté par mes aisselles, couvrant ma poitrine.

"Réunion dans 30 minutes avec toute l'équipe"

Je n'eu pas besoin de demander le motif de ce rassemblement, il me semblait évident. Je me roulai une dernière fois dans la couette, avant que mes réflexes de première de la classe resurgissent. Le dossier sur la sorcellerie noir flamande du 17 ème siècle avait beaucoup de ressemblance avec le cas de Josie. Je me levai, me découvrant une énergie nouvelle. Me vêtis d'une simple robe de chambre, et fis les pas qui me séparais du bureau qui se trouvait dans le pénombre. Je déchantai immédiatement, à la vue du bois clair dont était composé le meuble. Celui-ci était censé être recouvert de paperasse en tout genre, et il était alors impossible de distinguer toute matière noble. C'était des mois de recherche, où je m'étais appliqué à classer, mettre en lumière, réunir les informations importantes, les sortilèges... Tout ça n'était plus là. Un cri persan sorti de ma poitrine, un hurlement viscéral que je ne pus retenir. Je posai mes paumes sur le bureau, le regard révulsé d'une colère dont je me sentais coupable. Elle avait tout emporté. Peu être même que son apparition d'hier soir était dans un unique but, et pas celui de me faire plaisir. Je renversai ma tête en arrière, les mains sur mon crâne qui semblait présenter une légère fièvre matinale. Je me haïssais, me faire avoir d'une telle manière était clairement étranger à mon caractère. Que m'était-il passé par la tête ! Je suis une calculatrice ! Je contrôle mes moindres faits et gestes, ceux des autres aussi ! Je me sentais si honteuse et diminué, mon comportement de la veille me donnait des nausées. Je ne sais pas si c'était l'état de choc, ou le décalage horaire, mais j'arrivai en retard au lieu de rendez-vous, à savoir le bureau du directeur ou nous étions une petite dizaine à nous entasser. Hope se tenait en évidence assise sur le bureau, Landon à côté était seulement accoudé à celui-ci. Les autres étaient assis sur des chaises qui avaient été empruntées dans des salles annexes. On m'indiqua une chaise dans un coin de la salle, mais je me résolus à ne pas m'asseoir. Caroline qui ne m'avait pas jeter un seul regard se leva de sa chaise afin d'exposer les nouvelles :

"Je pense que la rumeur à bien circuler toute la nuit, mais pour les quelques personnes qui ne sont pas encore au courant (moi), Josette à été emprisonné dans l'une des cage de la cave" Personne ne réagit vraiment. Elle rajouta un détail qui m'était uniquement dédier. "Après plusieurs recherches. Nous l'avons trouvé une pile de vieux grimoires sous la main au troisième étage".

Son regard s'orienta cette fois-ci clairement dans ma direction, ma dignité était piquée par ces yeux à la fois clairs et moralisateurs. C'était de bonne guerre pensais-je immédiatement. Mon visage se plissa dans une moue résilié, mais atteinte, suivis d'un léger hochement de visage. En sachant que toutes les autres chambres étaient vides dans ce même couloir à cette période de l'année, j'en avais vite tiré des conclusions. Et eux aussi. Le pire était peut-être que je le réalisais devant cette petite assemblé, que tous savais que la jumelle Salzman avait déserté sa chambre cette nuit. Et je lisais dans leurs regards cet étonnement retentissant, et cette courte réflexion sur le fait qu'ils étaient évidents que nous n'avions pas passé la nuit à papoté.

One year leftOù les histoires vivent. Découvrez maintenant