Partie 1 : Chapitre 1

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"A22, chanceuse vous aurez une vue imprenable sur la baie de Manhattan Mademoiselle"

L'hôtesse de l'air me gratifia d'un sourire répétitif, et m'indiqua que mon siège était quelques mètres plus loin dans l'allée. Je déposais mon bagage à mains la ou je pus trouver de la place, le vol était complet. Ma place était contre le hublot, ce qui me réjouit. Voir le ciel d'un avion était un spectacle si incroyable que je ne pouvais m'en lasser. Sur le siège de devant à ma hauteur une petite plaque affichait le numéro de mon siège. Je ne l'à lâcha pas des yeux et toucha du bout des doigts ce métal froid, assez longtemps pour que mon voisin, un commercial d'une cinquantaine d'année me regarde interloquer. Cette réaction pour le nombre : 22, comme 22 ans, qui rimait à présent avec sacrifice dans mon esprit tourmenter de jeune adulte. J'ignorai l'homme qui était à mes coté et pencha ma tête en direction de la fenêtre ovale, plonger dans mes pensées. 

Bientôt l'appareil s'éleva avec une grâce mécanique. Et des silhouettes pastelles dansaient dans le ciel en cette fin d'âpres-midi. Je me décidais de visser mes écouteurs à mes oreilles afin d'embellir le spectacle qui s'offrait à moi. C'était l'une des rares fois ou je m'aventurais seule hors de l'école de magie. De mon père à ma sœur, en passant par MG ou encore Hope, tous m'avaient déconseillés d'entreprendre cette expédition. Cependant me voilà, sur ce long courrier. Habiter par l'envie irrépressible de l'à revoir une dernière fois. Pas un jour, pas un seul jour sans que je puisse oublier la rondeur de ces traits, son odeur de cannelle lorsque mon visage s'enfouissait dans ces boucles corbeaux. Plus le temps avançait plus les pensées envers elle m'obsédait. Il est vrai j'aurais pu lui envoyer un texto, même une lettre, j'avais tenté désespérément de gratter des feuilles de brouillons sans jamais trouver les mots en adéquation avec ma pensée. Je voulais juste la revoir une dernière fois, juste savoir qu'elle aille bien et repartir. En serais-je capable ? Me tourmentais mon père quelques heures avant mon départ. C'était un autre sujet que je prenais soin d'éviter. 

Et puis le temps me manquait, j'avais comme une date d'expiration collé, au travers de la figure, tous les matins et soir sans exception le reflet du miroir me rabaissait à cette cruelle existence. Qui décidera alors d'ôter la vie de ma jumelle, ou la mienne lors d'un duel ou aucune de nos deux âmes espiègles n'en sortirait idem. Étrangement je m'étais habituer à cette épée tournoyant au-dessus de nos têtes. Tandis que Lizzie semblait dans un déni permanent. De la recherche sans répit d'une solution, à la haine envers cette situation, cela avait laissé place ces derniers mois à un sentiment passif acceptant cette amère fatalité. 

 Je m'appelle Josie Saltzman, il y a quelques jours J'ai fêté mes 21 ans. 

One year leftOù les histoires vivent. Découvrez maintenant