One year left

Chapitre 14

Penelope

J'avais déguerpi sans une parole, juste un sourire satisfait. Je ne voulais point lui faire un baisé, mais devant cette douceur dont son être émanait, j'en avais été incapable. C'est soudainement que sur l'avant de mon crâne, se fut comme une aiguille qui vint se loger, si douloureuse, comme tranchant des morceaux de ma chaire. J'eu des vertiges à en perdre la tête. Mon épaule rencontra plusieurs fois les murs de l'infirmerie. J'étais définitivement plus proche d'une adolescente à sa première cuite, qu'à une jeune femme de 21 ans totalement sobre. Enfin, arrivée à l'extérieur du bâtiment, je m'accroupis à l'abri des regards, tant de mon crâne sortait une souffrance démesurée. Quand quelques pensées réussirent à se frayer un chemin parmi ces douleurs, je fis un lien direct : Le baisé. C'était cela. Un simple baisé sur sa joue pouvais me déclencher des réactions à la limite du supportable. Je comprenais un peu plus, chaque mal de crâne, chaque insomnie, chaque sifflement me perçant de l'intérieur me dirigeai toujours un peu plus vers la vérité.

...

J'avais déposé le lendemain, la robe et les consignes de cette soirée atypique, à son intention. Ainsi que le questionnaire. En prenant soin de ne pas la recroiser, mon corps toujours endolori suite au mal qui m'avait habité pendant de longues heures. Voilà quel était le contenu :

Chère Josie (tu remarqueras l'effort pointu que je m'applique à mettre en place pour ne plus t'appeler par ton nom de famille). Bref, tu vas devoir te présenter à la salle des sorts au alentour de 20 h (j'y serai) tu pourras rentrer sans encombre je me suis occupé de tout !

Dans cette soirée, il te sera attribué une maison (« Gryffondor », « Poufsouffle », « Serdaigle » et « Serpentard »), que tu dois connaître évidemment. Et parce que nous n'avons pas encore réussi à confectionner un chapeau magique (malgré de nombreux essais) tu vas devoir remplir ce questionnaire en dix questions qui à la prétention de t'assigner à la maison que tu mérite.

Repose-toi bien, à ce soir.

Ps : je pense que tu auras deviné ma maison.

Au dos, j'avais gratté au fusain une forme tordue et écailleuse.

...

Toutes les minutes des dizaines de personnes arrivaient se jetant sur les sucreries, sur les liquides euphorisant surtout. Une explication simple pouvait être donnée : c'était ce moment de l'année ou la directrice ainsi que ces plus proches sbires se décidaient à aller visiter les autres écoles de magie à travers l'Europe, le Maghreb. Où il nous restait encore quelques semaines de répit avant les examens. Restait alors les surveillants plutôt conciliant qui avait fait en sorte d'organisé la seule soirée autorisé de l'année. Je me tenais sur une balustrade en hauteur, surplombant ce petit monde. C'était une grande salle avec un parquet sombre délabré par de nombreuses tâches carbonisées, dû à nous élève qui exercions en toute impunité notre magie trop approximative en ce lieu. Accroché aux baies vitrées de plusieurs mètre de hauteur, de grands rideaux sombres, déchirés, dont plus de toile était à terre agonisant que accroché en hauteur. Ce qui était la plupart du temps assimilé à un squat de dealer ou de toxico, paraissait en ce jour parfaitement dans le thème. Donnant un petit coté Halloween qui me plaisait fort. Il y avait la toutes les représentations des maisons, du bleu, du jaune, du rouge vif en finissant par quelques touches de vert chrome qui s'imisciaient ici et là. Serpentard étant de loin le blason le plus rare.

Je regardais le cadran à mon poignée qui affichait 20 heures. À peine avais-je redirigé mon attention sur la salle que je l'aperçue, avec son regard de personne ponctuelle, recherchant ma présence dans les quatres coin. Tant pis pour son agacement, je l'observais un instant. Une tresse ornait son crâne, comme essayant de structurer sa longue chevelure qui s'étalait jusqu'à ces hanches. La robe lui cachait la poitrine d'un voile bleu soutenue par deux ficelles de la même couleur qui allaient se croiser dans son dos. Ce qui donnait une vue sur son buste mince que je n'avais jamais vue auparavant, caché sous ces chemises trop grande pour elle. Je me demandais même si je n'avais pas choisi cette tenue inconsciemment. Peut-être pour avoir ce petit soupçon de nudité, motivé par une envie que je faisais taire depuis des jours. Je me mis à descendre et m'amusai à me faufiler dans cette foule sans qu'elle s'en aperçoive.