Chapitre 12

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Penelope 

 Dans cette maison les casseroles carillonnaient toujours entre elles. Les plats sorti du four paraissaient toujours aussi délicieux, mais ils n'avaient malheureusement pas la même saveur ces derniers temps. Habituellement ceux-ci étaient agrémentés de grande discutions, de débat, d'amour. Mais voilà que ce soir là, quand mon assiette se remplit de légume épicé. Excepter la formule de politesse, rien ne viens animer la table. À peine avais-je finis de saucer mon plat que mon Père se hâtait de ramasser les couverts et de les placer dans l'évier, devants mon comportement apathique flagrant. Je passais la porte de la pièce sans un mot. Agrippa un plaid et me dirigea vers la terrasse. Le ciel était plutôt dégagé. Enroulé dans cette douceur j'attendais un moment que les étoiles me bercent, mais il n'en fut rien. Encore et toujours tourmenté. Et cette fois-ci par cette phrase :

"De toute manière rassure-toi j'ai déjà regardé les billets retours"

Alors c'était tout ? Elle allait rentrer, et je n'entendrais plus jamais parler de cette histoire. La pensée qu'elle quitte la Belgique ne m'avais jamais traversé l'esprit. C'était pourtant évident ! Elle n'allait pas rester loin de sa famille et de tous ces amis à devoir supporter une fille comme moi. Josie avait crée une variation dans ce chemin droit lisse où je m'étais engagé des années auparavant. Je pourrais continuer comme avant, oublier cette perturbation, atteindre mes rêves professionnels. Ces milliers de paillettes allumaient mes yeux encore un instant. Et ma mère qu'en aurait-elle pensé ? De regarder au plus profond de moi, de savoir ce que je désirais réellement. Un flot m'envahit. Et une vérité me percuta de plein fouet. Cette fille au long cheveu châtain, n'était pas qu'une simple fille. Non il y avait un magnétisme entre nous, une puissance qui nous attirait l'une vers l'autre. La minute suivante le plaid vint reprendre sa place d'origine. Un manteau se posa sur mes épaules. Une vague d'adrénaline parcouru mon corps, devants celle-ci mon ego s'inclinait.

"Je rentrerais surement tard Papa !"

Je claquais la porte avant qu'il puisse me faire le moindre sermon. Je me hâtais, chantonnais dans les ruelles éclairées de Bruxelles. Avec cette chanson tournant un boucle dans mon crâne, mes oreilles dépourvues d'écouteurs : Butterfly Ball, Love is all. Une mélodie que je trouvais habituellement trop clichée et clairement redondante. Mais cette fois-ci, elle m'accompagnait sur les trottoirs de Bruxelles, je passais devant les terrasses si souriante que les groupes d'amis m'accostaient.

"Quelqu'un passe une bonne soirée on dirait !"

S'exclama un trentenaire, les yeux joueurs d'extraversion, un visage rond caché sous une barbe blonde.

"Et bien je m'en vais demander à cette fille si elle voudrait bien sortir avec moi ! Souhaiter moi bonne chance !"

Tous à la table s'exclamèrent joyeusement, levant leur chope de bière dorées à mon intention.

"Elle ne pourra dire non"

Dit à haute voix une autre fille d'une allure citadine à mon intention. J'arrivais à l'hôtel avec une motivation particulièrement accrue. Tant que je fus percuté par un contraste frappant envers le réceptionniste, qui avait la chaleur humaine d'un aratoire. Je m'engageais dans une drague frauduleuse, avant de perdre ma patiente et de lui jeter un sort. Il se redressa alors, m'indiqua le numéro de chambre et m'invita à disposer. J'avais exactement une petite heure avant que la magie déverrouille son emprise sur lui. Dans l'ascendeur le grand miroir me reflétaient, j'avançais mon nez, jusqu'à qui se colle presque à la vitre. Remettant quelques mèches du bon côté, repliant mon col de chemisier. Le ding retentis. Je ressentis alors en moi de l'anxiété, qui m'accompagnait jusqu'au pied de la chambre. Un moment d'hésitation me freina, mon pouls s'accéléra. Enfin mon poing frappait quelques coups sur le bois clair et strié.

One year leftOù les histoires vivent. Découvrez maintenant