Chapitre 4

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Penelope

Le fait d'examiner une cicatrice alors que le médecin vous a clairement spécifié de ne pas la "tripoter", relève d'un acte universel pensais-je. En cherchant de mon majeur les points de suture qui avait été greffée à mon crâne. Lizzie et sa taille de girafe, assise deux chaises plus loin, réussit à me taper la main, comme pour disputer une enfant touchant un couteau de cuisine.

"Ma sœur va déjà m'exterminer sur place alors évite de t'ouvrir le crâne, une deuxième fois."

Mes yeux se levèrent au ciel. Je n'étais pas vraiment en état de démarrer une prise de tête. De plus l'arrivée imminente de Josie me provoquait des sensations douloureuses dans le ventre. Sa sœur l'avait informé de la situation, et elle avait ordonné qu'on ne bouge pas de la salle d'attente de la clinique, avant qu'elle n'arrive. La porte s'ouvrit franchement, et dans l'encadrement ma copine semblait éminemment remonté, nous fusillant du regard avec ces petits yeux habituelment naif. Elle s'approcha de moi en me reluquant, sans même remarquer sa soeur.

"Explique moi ce qui t'es passé par la tête !"

"C'est de ma faute ! Je lui ai demandé de m'aider"

Lizzie s'était levé, gonflant sa poitrine comme pour ne pas faillir devant sa jumelle.

"Pourquoi de l'aide ?"

Josie feingnait de poiter le regard sur sa soeur, au contraire ces yeux ne quittaient pas ma silhouette d'un milimètre. Je pris le relais.

"Elle est venue à ma rencontre pour me dire qu'elle ressentait des sentiments d'aversion dirigés contre toi. Quelque chose de mauvais et d'incisif qu'elle ne pouvait faire taire" Je regarda la soeur plus loin pour qu'elle approuve, ce qu'elle fis à moitier, certainement honteuse.

"On s'est mis d'accord pour que je lui lance un sortilège de frayeur, pour qu'elle puisse faire face à ces plus grandes peurs et ainsi les maitriser"

"Tu as blessé ma sœur sans même m'en informer !"

"Lizzie ne voulait pas t'inquiéter, comme tu ne ressentais pas ca. J'ai aussi pensé que c'était la bonne chose à faire"

Je me permettais de parler à la place de la grande blonde, car celle-ci ne semblait pas pouvoir prendre part au débat et s'écartait inconsciemment de plus en plus. Mais ce qui me perturba davantage était le regard que Josie me jeta, fuyant lui aussi, mais d'une manière différente. Je compris qu'elle aussi avait ressenti cela.

"Ce n'est pas vrai...Tu ressens ca aussi !"

"N'importe quoi"

Sa tentative de négation me confirma que davantage.

"Evidemment, c'est pour cela que tu es incapable de la regarder depuis que tu es entré (en pointant Lizzie du doigt), tu peux plus la voir toi aussi ! J'avais oublié qu'on était dans le merveilleux monde des hypocrites ici !"

"Ne dis pas ca !"

"Non mais tu te rends compte Jo ! Même ta sœur est venue me faire partager ces craintes avant toi ! Alors qu'on ne peu pas se voir !"

Je tendis mon bras vers sa sœur en guise de geste d'indiniation. Ce qui l'incita à approuver de mouvement vif de la tête. Elle la regarda enfin et lui demanda :

"Tu peux partir s'il te plait"

Elle ne se fit pas prier et parti comme si la pièce empestait le rat crevé. La porte se referma à peine sur sa silhouette que je rétorquai à ma voisine :

"Alors comment tu gère le fait de la détester ?"

"J'arrive à le gérer seule."

"Et comment, en allant voir une Psychologue spécialisée en espèce surnaturelle ?"

One year leftOù les histoires vivent. Découvrez maintenant