Chapitre 5

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Penelope

J'aimerais manger du ragoût ce soir.

Ce message, s'affichant sur mon portable, m'indiquait bien plus que les goûts culinaires de ma coéquipière. Il engendrait en moi une pression particulière. Car ce sms codé, que l'on peut penser écrit calment était en fait un SOS. J'ouvris la portière de la voiture, et me plaquai directement sur le mur d'en face : une maison aux briques noircies par la poussière. Puis d'un pas à l'autre, j'arrivais à son l'extrémité. Je penchai mon visage. Une petite ruelle dégagée, recouverte d'un goudron sec et ancien, arrivait à une autre maison, qui elle aussi semblait avoir vécu de nombreuses années. Je pris une grande inspiration. Je m'apprêtais alors à m'élancer. Mais alors un homme aux traits dure, au nez osseux, et aux yeux ne laissant passer aucune expression, marchait d'un pas lourd devant la bâtisse. Quand il se tourna d'un pas lasse pour effectuer un allé retour, je pus apercevoir que logé sous son biceps une arme, de la taille même de son avant-bras. Je dus faire preuve d'une réflexion rapide et efficace. Je relachait mes muscles et tenta de mouver mon comportement pour qu'il corresponde à celle d'une touriste c'étant perdue. Je sortis de ma cachette tout sourire, lui en braquant ces yeux sur moi eu un sursaut de surprise, je lisais dans ces yeux une méfiance qui s'évapora aussi tôt qu'elle était venue. 


"Bonjour, est ce que vous parlez Anglais ? Je me suis perdu..."

"Pas ce chemin"

Déclara-t-il d'une voix dure qui ne m'impressionna pas vraiment, ainsi que d'un Anglais très approximatif. Il semblait avoir été briefé pendant des années à dire uniquement cette phrase.

"Excusez-moi alors"

Chantonnais-je faussement. À peine eu t'il le dos tourné que je lui lançai un sort. Sa silhouette se figea alors, appuyée sur ces deux jambes puissante qui ne semblaient jamais avoir défailli. Lentement la droiture de sa posture se pencha, angle après angle pour atterrir sur le sol rude du désert sud-Américain.

Un de moins, pensais-je. C'est à cet instant que je saisis des bruitages distincts sortant du baraquement ou Caroline se trouvait. Comme un fourmillement d'homme et de testostérone entassé. Je m'engageai sans réfléchir. Car si je ne réflexionnais ne serais-ce qu'un instant aux conséquences d'un tel acte je ferai demi tour et rentrerai me blottir dans mon lit à Bruxelles. Certains diront que cet acte faisait preuve de courage, je dirais que c'est de la stupidité pure. À peine avais-je pressé la poignée, que dix canons étaient engagé en ma direction. Au milieu de ces enchaînements d'acier, j'aperçu avec peine Caroline (mère de Josie et Lizzie), qui d'un oeil rusé me fit comprendre qu'elle était la prochaine étape. Ma voix résonna et de mes doigts sortir un flot d'énergie puissant, une onde qui sépara les hommes des armes et les projeta à terre. La grande blonde, avec son physique de jeune adulte, dont aucune méfiance n'étais porté à son égard se précipita sur l'un d'eux. Enfonçant ces canines de plusieurs centimètres dans sa chaire avant d'y ressortir aussi sec. Lui, qui était resté en équilibre précaire sur une chaise, tomba de celle-ci, inerte, mort. Se fus alors des cris de stupeur, d'effrois ! Quel est cette chose ! Pouvait t'on comprendre dans leur langue maternelle. Pour ce qui est de la suite, je ne pourrais le raconter en détail, car je m'étais jeté à terre derrière un meuble afin de ne recevoir aucun impact de balle. Mais je le savais, c'était un carnage. Elle tranchait les gorges, brisaient les nuques avec cette rapidité surnaturelle. Quand plus aucun bruit ne se fit entendre, je passai la hauteur de mon visage au-dessus du meuble que je reconnu comme étant un comptoir de bar. Depuis quelques mois maintenant ce genre de scène de crime totalement glauque et humide ne me dérangeait plus. Ces hommes-là étaient des criminels sanguinaires ayant assassiné d'innombrables individu. Évidemment, cette solution d'une violence pure n'était pas de mon goût, mais ce genre de circonstance l'exigeai. Enfin, nous nous laissions le droit de penser de cette manière. Aveuglées par ce but, si sain pourtant : sauvé les personnes les plus chères à notre cœur. 

One year leftOù les histoires vivent. Découvrez maintenant