chapitre 20

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Je me suis réveillée à six heures et pas par un cauchemar. Le bien que ça fait. Depuis que j'ai discuté avec mes parents, cela m’a fait un bien fou, soulagée. Ça me pesée tellement de ne rien leur dire. Je vais faire l’impasse sur le footing et part me doucher. Je m’habille en jeans et caraco bleu, sous-vêtements blancs et baskets blanche. Je me coiffe et laisse mes cheveux libres. Je descends rejoindre mes parents, on prend le petit déjeuné ensemble en discutant de la petite. Dès qu'on a fini, je suis mon père jusqu’au écurie.

-Doug ? Je te présente ma fille Iris ! On voudrait parler avec toi au sujet de ta fille !
-Enchanté mademoiselle Iris ! Que voulez vous savoir sur ma fille ?
-Ma fille veut en discuter avec toi ! Pour éventuellement envisager une opération !
-Je n'ai pas les moyens patron ! Vous le savez !
Je vois à sa tête qu'il n'ose rien demander, je le devance.
-Doug ! Je veux discuter et je peux aussi me charger de tout !
-Pourquoi ? Ça fait trois ans et ils m'ont dit qu’on ne pouvait rien faire !
-Je veux vous expliquer et sans tourner autour du pot ! Et je ferais une donation pour votre fille ! Je vous arrête tout de suite ! C'est non négociable !
Je lui explique tout de l’opération et la rééducation. C'est tout. Le financement, je m'en occupe.
-Vous êtes sûr ? Pourquoi voulez vous faire ça ?
-J'ai lu son dossier médical et si je l’avais su avant, il y aurait longtemps qu'elle galoperait ! Pourquoi ils n'ont rien proposer ! Je ne peux pas répondre à leurs places ! Alors ?
Je le regarde et attend sa réponse.
-D’accord ! Pour ma fille et je ne pourrais pas assez vous remerciez !
-Je vais discuter avec votre fille ! Cette après-midi !

Je vais passer quelques coups de téléphone, l’hôpital pour voir la petite et demander une salle d’opération et une équipe pour dix-sept heures.

On déjeune avec les ouvriers, ça change. On rigole beaucoup. Ils me posent des questions sur mon parcours militaire, ils restent sans voix. Vers quinze heures, je me prépare pour une visite à l’hôpital. Je pars en voiture avec mon père et Doug.

Arriver à l’hôpital, je vois d'autres médecins qui ont vu le dossier médical de la fillette. On discute, pour eux il n’y a rien à faire. Moi je leurs explique se qu'ils auront dû faire. Je vois leurs yeux étonner et la bouche ouverte.

-Je veux l’avis de la puce ! C’est elle qui prend la décision, pas vous et pas moi et même pas toi Doug ! ELLE !

Je prends le couloir en direction de sa chambre. Sa porte est ouverte, je donne un petit coup. Elle tourne la tête et me regarde.

-Bonjour ! Je suis Iris ! Je peux entrée ?
-Bonzour ! Moi, ze suis Gabrielle !

Je m’avance et la détaille. Blonde mi long, yeux vert herbe, petit nez trompette, des joues à bisous. Une petite fossette sur le coin de la bouche quand elle sourit. Je m’installe sur le fauteuil à côté de son lit.

-Gabrielle ! Je vais te poser une seule question ?
Elle me fait un oui de la tête.
-Veux tu remarcher !
-Les docteurs m'ont dit que ze peux plus marcher !
-Et si moi ! Je te dis que tu peux remarcher !
Elle me regarde étonnée.
-Heu …oui ! Ze veux pouvoir marcher même si ze dois être avec des béquilles comme les autres ici !
-Tu n'auras pas besoin de béquille ! Après l’opération tu devras réapprendre à marché ! Tu sais quand tu étais très petite où tes parents te tenaient !
-Oui ! Et après ze pourrais courir ?
-Bien sûr ! Et même remonter à cheval !
Je vois qu'elle a peur. Je pose ma main sur son bras.
-Gabrielle ! N'est pas peur ! Si tu le souhaite ! Je te ferais monter un poney très, très gentil, mais tu sais, ça ne va pas être pour tout de suite ! On va y aller doucement ! Je vais t’opérer tantôt ! Après tu vas te reposer et quand tu seras prête disons dans… une ou deux semaines ! Tu vas apprendre à marcher ! Là, il y a que toi qui doit être forte ! Es-tu partante ?

Elle me regarde avec un sourire immense.
-Je vais appeler ton papa ! Ensuite je vais aller parler à ton docteur !

Elle me fait oui. J’appelle son père et on discute ensemble. Ils ont le sourire. Ça me fait plaisir de les aider. Je les laisse ensemble et sors de la chambre. Je demande à une infirmière le médecin de Gabrielle. Elle m'accompagne à son bureau en discutant de la petite.

-Docteur ?

Il lève la tête pour nous voir. Environ la soixantaine grisonnante, un bon vivant. La bedaine sous sa blouse blanche. Je me présente et discute sur le dossier de Gabrielle. Me prépare une équipe et une salle. Il demande à l’infirmière de la préparer. Je vais aller m’habiller et me nettoyer les mains. Gabrielle installé sur la table d’opération. Je lui explique qu'elle fera un gros dodo, le temps que je lui répare son dos. Dès que l’anesthésiste lui injecte le produit et je prends cinq minutes pour expliquer à son père et au mien que l’opération va durer trois heures.

Trois heures après, elle va en salle de réveille. En attendant, je vais voir Doug et mon père.

-Coucou ! L’opération s’est très bien passée. Dès qu'elle sera réveillée, elle sera remontée dans sa chambre ! Elle va avoir besoin de vous, Doug ! Dans quinze jours ! Elle commencera la rééducation ! Papa ? C’est toi qui s'occupera d'elle ! Et tu me donneras des nouvelles chaque semaine !
-D'accord mon ange ! Doug ne t’inquiète pas, on s’occupe de tout ! Toi, tu es là pour ta fille !
-Merci ! Pour tout ! Il pleut de joie.
-Je suis contente de vous aider !
-Docteur ? Je me retourne vers l’infirmière. On la remonte dans cinq minutes.
-Merci ! On monte tout de suite !

On remonte dans sa chambre. Je lui explique que tout est parfait, juste une petite marque dans son dos mais qu'il faut faire attention pendant la semaine et que mon père va s’occuper d'elle car moi, je repars demain chez moi. On repart à la maison en faisant un bisou à la puce.

Arriver à la maison, je prends mon ordi, je monte un dossier  pour ouvrir une association que je nomme Gabrielle et fait une donation qui va couvrir l’opération et la réduc et que les factures de Gabrielle me soient envoyées par mail, le temps de monter l’association.

Je préviens mon père. Ma mère nous attendait pour dîner. Vers vingt-trois heures, je remonte pour me coucher sans allumer mon téléphone. S’il ne me donne pas de nouvelles, c’est qu’il veut plus me voir.

La vie d'IrisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant