La vie d'Iris

chapitre 19

 

Réveillée à cinq heures comme d’habitude. J’enfile mon jogging, tee shirt et une brassière pour le sport, je descends à la cuisine prendre un café. Je dépose ma tasse dans l’évier et part courir pendant deux heures avec la musique dans les oreilles.

Je rentre à sept heures trente, je monte pour une bonne douche. Je regarde dans mon armoire et sors un pantalon pour monter à cheval et un polo. Sous-vêtements, chaussettes hautes et mes bottes. Je me tresse les cheveux et brosse mes dents. Je redescends une demi-heure après. Je prépare le petit déjeuné pour trois. Mes parents arrivent vers huit heures trente. Je termine mon assiette et mon café. Place le tout dans l’évier et nettoie. Je vais au salon, m’installe au piano et commence à jouer « vous remerciez de Jena Lee « Mes parents me rejoignent dans le salon sans s’approcher du piano. Je sens leur regard. Cette chanson est pour eux tellement je les aime, même si on a aucun lien de sang. On a un lien de cœur. Ma mère pleure dans les bras de mon père. Je me lève, les rejoindre. Je les sers dans les miens.

-Ne pleure pas maman ! Je veux que vous sachiez que vous êtes tout pour moi ! J'ai eu deux naissances et grâce a vous, je peux continuer à vivre.
-Tu sais qu'on t'aime énormément ! Je prends ma mère par les épaules et la regarde dans les yeux, je sais qu'elle y voit beaucoup d’amour et de respect.
-Maman ! Papa ! Je sais tout l’amour que vous avez pour moi ! Je ne vous l’ai jamais dit je vous aime plus que tout, depuis que vous êtes rentré dans ma vie, je respire et vous êtes dans mon cœur aussi ! J'aime mes parents biologiques et vous aussi !

Nous pleurons tous les trois. Cela a duré une bonne dizaine de minutes. Je les préviens que je vais en promenade avec black pour le reste de la matinée.
Arriver au pré avec une longe, je siffle. Black arrive au galop comme un fou.

-Doucement mon grand ! Vient ! On va faire ta toilette !

Pas besoin de longe, il me suit au pas. Devant son box, je le brosse, peigne sa crinière noire pur, sa queue également. Je fais ses sabots et met un vernis. Les fers ont été changé. Je range ses affaires. Je pars à la sellerie prendre son filet, sa selle et tapis. J'installe le tout. Enfin prêt, je le sors de l’écurie.

-Aller mon grand ! Au pas et arriver à la plage, tu sais se que tu dois faire !

Je règle mes étriers et monte en selle. On part en direction de la mer. Un peu de trot sur le chemin. Arriver à la plage, je lui souffle.

-Quand tu veux ! On part au galop sur cinq kilomètres.

Il se défoule, ça fait un bien fou. Au retour, monsieur me fait une danse espagnole, je me mets à rigoler.

-Je vois qu'on ne s'ennuie pas avec papa ! Tu danse toi maintenant ? On rentre tranquillement black !

On reprend la direction de la maison. Arriver près de l’écurie, je l’arrête, descend et il me suit. Je le desselle, enlève son filet. Je lui dis à la douche. Il va se placer devant la douche et je le lave. Un amour ce cheval. Je lui demande pré ou box. Il se dirige vers le pré tout seul.

-J'ai compris ! Ne te roule pas parterre tant que tu n'es pas sec !

Et que fait monsieur ! Il se roule dans la terre !

-Pffff ! Décidément toujours à faire ce dont tu as envie !

Je ferme la clôture et rejoins mes parents.
On déjeune dans la cuisine. Steak frite et une salade. Le repas terminé, nettoyer et ranger, on s'installe sur le canapé.

-Maman ! Papa ! J’aimerais vous parler ? Je sais que tu as vue mes carnets à dessin, euh …  Je vais vous racontez mon histoire ! Surtout écouté moi jusqu’au bout ! Ce n’est pas facile pour moi mais ça va être dur pour vous !

Je commence mon histoire avant l'accident car je me rappelle le flash-back que j'ai eue. Le seul moment qu'il me manquait. Arrivé le jour de l’accident, l’hôpital où j'ai failli mourir. Première famille d’accueil, suivie de la deuxième et l’arrivée chez eux. Mes parents sont chamboulés et pleure. Je suis tellement mal.

-Mon ange ! Je suis tellement désolé !
-Papa ! Depuis que je suis chez vous ! Je suis heureuse, n’en doute jamais ! Je vous aime.
Je pleure comme une madeleine. Ma mère me regarde avec fierté.
-Tu es tellement courageuse ma puce !
-C'est grâce à vous ! Vous m'apportez tellement !
-Tu nous dis que tu as une grande mémoire ?
-Oui ! Je vous explique ! Mon cerveau est un disque dur ! Tout ! Je dis bien TOUT, mes sens sont enregistrées. Demandez-moi n'importe quels jours à telle heure ! Je vous le décris.
-D'accord ! Et pour l'accident tu ne te rappelais pas ?
-Non ! C’était le seul moment ! J'ai eu un flash-back hier ! Ne me demandez pas pourquoi mon cerveau à bloquer ce moment ! Et maintenant que je sais comment cela est arrivé ! Je vais faire des recherches !
-Pourquoi mon ange ?
-Papa ! Ce n’était pas un accident ! Peu de temps avant, mon père m'a dit une chose et je viens de me le rappeler !
-Et que compte tu faire ?
-Trouver ce qui s’est passé ! Papa ! Maman ! Je vous préviens que ça va secouer !
-Secouer comment ?
-Papa ! Je ne veux pas tant dire plus ! Faites moi confiance !
-On te fait confiance mon ange ! Mais fait attention à toi ! Ne va pas te mettre en danger ! On ne veut pas te perdre !
-Je vais faire attention ! Promis ! Cependant si vous rencontrez des problèmes, prévenez-moi ! Je ne veux pas qu'ils vous arrivent quoi que ce soit ! Nous n'avons pas le même nom de famille et j'ai fait en sorte qu’on ne vous atteigne pas !
-Comment ça ?
-Papa ! Je ne vais pas rentrer dans les détails ! Comme tu dois tant douter, je vais trouver ce qu’il s'est passé et pour les deux familles d’accueil ! Bah …
-Tu vas faire quoi Iris ?
Je me doutais qu'ils allaient me poser cette question.
-Je ne vais pas en rester là ! Papa ! J'ai vécu un enfer !
-Je l'entends bien mais fait attention ! C'est tout ce que nous attendons de toi mon ange !
-Promis !

Je les embrasse et je demande à ma mère où est mon violon.
Je monte dans ma chambre reprendre une douche. Je ressors de la salle de bain pour m’habiller d'un jeans, un tee-shirt et sous-vêtements. Je prends mon violon et redescend.

-Maman ?
-Oui !
-ça te dit ? En lui montrant le violon.

Elle se dirige vers son piano et commence à jouer. Je la suis. Mon père s’installe près de nous et nous écoute comme avant. Un pur bonheur. Ces moments-là sont à nous. On joue presque une heure. L'heure du repas approche. Je leur propose de faire le dîner. Je vais chercher ma tablette pour une recette typique de L.A. Je cuisine. Une fois prêt, on passe à table. Discute de tout et de rien. De black pour la danse espagnole qu'il m’a fait sur la plage. Mon père se marre. Il a mi deux semaines pour lui apprendre lorsque d’habitude on met plus de temps que ça. Il a une facilité à apprendre ce cheval. Il me parle des autres aussi. Les ouvriers aussi que tout se passe bien. Il me demande aussi pour quelques opérations à l’hôpital et je lui réponds comment ils doivent pratiquer.

-Pourrais tu aller les voir ? Je te demande car il y a une petite fille qui aimerait remarcher !
-Papa !
-Stp Iris ! Juste cette petite fille, du moins va la voir ! Je te demande que ça ! La petite fillette à six ans, son père est un ouvrier de chez nous ! Il n'a pas les moyens financiers et je sais que tu es la seule qui peux faire quelque chose pour elle !
-D'accord ! Je veux avant tout demander son dossier ! Après je vais voir, ne me dit pas que son dossier est dans ton bureau ?
-Tu me connais si bien mon ange !
-Donne-le-moi, je vais lire son dossier et on en parle tout les deux demain !
Il part chercher le dossier. Je vois le regard de ma mère avec un sourire jusqu’aux oreilles. Je la vois venir.
-Maman ne te met pas martèle en tête. Je lis et regarde son dossier médical et s’il y a une opération à faire, je leurs expliquerai comment faire !
Mon père arrive au même moment.
-Tiens tout est là ! Si tu veux tu as mon bureau !
-Tant que je peux aussi regarder les radios !
-Tout est rester comme telle !

Je vais m'isoler dans son bureau. Elle est tombée de cheval. Sa colonne a pris. Regarde ses radios. Au bout de trente minutes, je sais qu'on peut faire quelque chose et en plus sans risque pourquoi ils n’ont rien fait. Sa fait trois ans de perdu pour la petite. Je vais voir mon père, pour voir s’il peut contacter le père de la petite fille.

-Papa ! Je veux d’abord parler à son père !
-Tu prends la petite ?
-Papa ! Je viens de lire son dossier médical ! Pourquoi en trois ans ils n’ont rien fait ? Elle aurait dû être opérer aussitôt arriver ! Je veux voir son père avant ! Pour lui expliquer et bien sûr je finance !
-Iris ! Il ne va pas vouloir que tu paye ! L’opération va coûter cher !
-Je me charge de ça et si je dois faire une donation pour l’opération ! Il y a toujours un moyen ! Je vais voir avec lui !
-Il sera là demain avec les chevaux ! Je te le présenterai comme ça !
-Ok ! Je vais mettre black au box et me coucher ! S’il est d'accord l’opération sera pour l’après-midi même !
-Très bien ! Merci mon ange pour elle !
-Papa ! Attend avant de te réjouir ! Pour moi, je peux le faire et après une rééducation de quelques mois, elle pourra remonter ! Et je finance tout !
-Je peux t'aider ?
-Non papa ! Je vais te faire voir quelque chose !

Je vais chercher mon ordinateur et on s’installe sur le canapé. Je vais sur mon compte et lui tourne l’écran. Je vois sa tête. Il hausse les sourcils.

-Oui ! Je suis multimilliardaire et j'ai placé dans différentes banques aussi ! Regarde !
Je lui ouvre plusieurs de mes comptes.
-Iris ! Comment ? Depuis quand ?
-L’héritage de mes parents plus mes salaires, quelques placements en informatique, technologies et pharmaceutiques qui rapporte bien comme tu vois ! Et ça depuis mes treize ans ! Je suis devenue propriétaire depuis que j'ai seize ans !
Il se demande comment j’ai fait vue que j’étais mineure.
-Et ben ! Je ne pensais pas que tu avais fait des placements !
-A force de lire de tout et j'ai fais appelle à un trader ! Comme tu vois, je gagne bien ma vie ! Bon, je vais voir black. Bonne nuit !

Je les embrasse et sors.
Je vais chercher black pour le mettre au box. Je lui donne à boire et à manger, le caresse. Je rentre au bout de trente minutes. Je vais à la cuisine pour boire un verre d’eau, je reprends mon ordi et monte dans ma chambre. Je regarde mes mails, en réponds également. Aucune de John. J’éteins et j'allume mon téléphone. Rien de John. Rob me demande où je suis.

  Rob
Je suis en vacances, je reviens bientôt.

Je referme le téléphone et au dodo.