Premiere partie

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Parfois nous baissons les bras, mais cela ne fait pas de nous des personnes moins courageuses et moins fortes que les autres, nos capacités ne se mesures pas à nos actions les plus visibles, mais c'est ce qu'il y a dans notre cœur qui peut déterminer notre force. Il y a de multiples formes de courage et d'énergie, pour ma part j'ai choisi l'amour, elle m'a menée là où je suis aujourd'hui.

Commencer à écrire son histoire est toujours un peu périlleux, mais il faut bien se lancer à un moment ou un autre. Je prends le temps aujourd'hui, pour faire une petite pause et me remémorer les 7 dernières années. Aujourd'hui ayant atteint la trentaine, enfin 31 ans pour être plus exacte, lorsque je repense au tout début avant même que je ne le rencontre, mon histoire n'avait rien d'exceptionnel, je dirai même que j'étais comme la majorité de la population, soit sans histoire. J'étais alors une jeune femme de 23 ans aux cheveux flamboyants et au caractère docile. Caractère ayant disparu avec les années et surtout dissipé par les différentes épreuves de ma vie qui furent je dirais, peu ordinaires voir pas du tout. Je travaillais comme secrétaire chez un dentiste, en relation depuis 5 ans avec mon petit ami, nous vivions dans le sud de la France et tout allait pour le mieux.

Un jour comme les autres, les informations ont annoncées un accident sur le lieu de travail de mon conjoint, charpentier de métier il réparait principalement des édifices comme les chapelles et les cathédrales. Grand passionné il me fascinait, étant férue d'histoire et d'art, j'étais admiratrice de son talent. Malheureusement, le destin a décidé qu'il ne poursuivrait pas la vie sur cette terre. Je me souviens très bien de ce mardi après midi, il ne faisait pas très beau et le temps n'aidait pas pour son travail, il avait déjà évoqué des soucis de matériel inadéquat mais les moyens des entreprises aujourd'hui sont parfois trop limités pour subvenir aux besoins des équipes l'économie ne touche pas que le porte monnaie du pays elle touche jusqu'à la sécurité de ses citoyen. J'attendais que l'on fête nos trois ans de vie commune et nos 5 ans de relation, nous avions également le souhait de faire un enfant cette année là, tout était prêt il n'y avait plus qu'à le faire ce bébé mais le sort en avait décidé autrement, défaut de matériel, pluie et vent ont eut raison de la charpente qui a finit par lui est tomber dessus. Je n'ai reçu un appel que tard le soir après que les informations aient diffusées toute l'affaire sur une chaîne directe, j'étais au travail toute la journée et m'inquiétais, j'avais appelé sans arrêt son portable mais il ne décrochait pas, une fois à la maison j'espérais réussir à l'avoir avant la tombée de la nuit, mais toujours rien. Lorsque la société m'a appelé, j'ai tout de suite compris que c'était mauvais, s'il était en sécurité il aurait appelé de lui même et non son entreprise, à cet instant je me suis sentie mourir petit à petit tout au long de la conversation. Comme si le tableau de notre vie sombrait dans un incendie, le pire fut d'aller à la morgue pour reconnaître le corps. Accompagnée de ses parents, nous étions dévastés. Mes lèvres étaient scellées, mon corps ne pouvait plus rien exprimer, sa mère criait si fort que l'on entendait ses hurlements de désespoir dans les couloirs. Je voulais mourir, à quoi bon vivre quand la seule personne avec qui j'avais des projets d'avenir n'était plus, je n'avais ni le courage ni l'envie d'avancer. En regardant son visage inerte et pâle, l'envie de disparaître aussi ne me quittait plus. Mon esprit s'en allait avec lui et notre enfant qui n'existerait à jamais.

Après quelques mois de lutte contre la dépression, l'envie de mourir et des semaines entières d'isolement, je me suis autorisée à partir en vacances au Portugal, je n'avais jamais vraiment fait de voyage, mais il fallait que je change d'air je dirait même qu'il m'était vital que je partes au plus vite pour éviter de sombrer, je ne voulais plus penser mais seulement voir le monde, faire des choses qu'on aurait pu faire ensemble. Même en voulant faire ce voyage pour moi, je pensais quand même à lui. J'ai trouvé un bon coin de plage, c'était joli, simple, un tout petit peu éloigné de la ville de touristes habituels, bien sûr j'étais une touriste mais je n'avais pas envie de faire trop de visites ou quoi que ce soit, l'objectif était juste de me ressourcer. À l'aéroport le jour du départ, mes parents et ses parents  étaient là, ils m'ont dit de prendre soin de moi, pleins de phrases encourageantes. Je m'étais habillée pour l'occasion, pour être a mon aise dans l'avion, j'avais mis une robe qui arrivait jusqu'aux genoux, un peu fluide, un débardeur couleur crème avec des petites fleurs très simples dessus, j'avais bien attaché mes cheveux en hauteur pour ne pas transpirer dessus, car au Portugal j'avais entendu dire qu'il faisait bien chaud.

L'ombre de CR7 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant