Troisieme partie

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J'attendais, encore et encore.

Les jours étaient long, je n'avais envie de rien, pas même me nourrir. J'aurai bien aimer regarder par une fenêtre mais même ça je ne pouvais pas le faire, progressivement je ramassais un peu toutes les affaires autour de moi, tout ce que j'avais balancé et cassé. Je n'avais aucune idée de pourquoi j'étais là et qu'est-ce que j'allais devenir. J'essayais de m'occuper comme je le pouvais, je regardais un peu tout ce qui était dans cette maison, je me suis même mis au sport, chose que je ne faisais pas avant, mais étant donné tout le matériel qu'il y avait, autant l'utiliser. Je ne savais même pas quel jour nous étions je perdais la notion de temps, mardi mercredi ou jeudi j'avais déjà oublié la date, pourtant ça ne faisait que quelques jours que j'étais là, je crois que c'était une semaine je n'étais pas très sûr de moi, peut être que c'était juste deux ou trois jours, puis j'ai commencé à manger un peu quand j'ai eu vraiment trop faim.

Un soir alors que j'étais couché, j'ai entendu les codes de la porte faire un petit bip. Je me demandais ce qu'il allait dire ou faire, je  suis sortie de la chambre et lui sautais dessus autant que je le pouvais tout en l'assaillant de coups « Mais qu'est ce que tu fais ?!! Pourquoi tu me laisse ici tu es un criminel!! Je te faisais confiance espèce d'ordure! Pourquoi tu fais ça ?! Je t'en prie laisse moi, laisse moi partir » je pleurais et criais en continuant de le frapper comme je pouvais. Il me saisit fortement et essayais de me calmer, mais c'était impossible, comment aurai-je pu ?! Au bout d'un moment, Cristiano perdit patience et me tira jusqu'à la chambre pour finalement me balancer sur le lit, puis me dit qu'il allait me calmer rapidement, je le voyais retirer ses vêtements les uns après les autres. « Oh ça non!!! Tu ne me touche pas, TU NE ME TOUCHE PLUS! » vociférais-je. Je me levais rapidement pour tenter de partir, mais il me bloqua  contre lui, il surplombais largement la porte, son regard avait changé, il était devenu froid et imposant, j'avais l'impression d'être minuscule, je n'avais aucune chance contre lui et plus j'allais me débattre plus je savais que j'allai souffrir. Ma seule chance était de me soumettre, jusqu'à ce que je trouve le moyen de m'enfuir. J'étais glacée de peur et tremblais de partout.

Il me pris dans ses bras et me caressa les cheveux ainsi que mon dos, il essayais de me calmer et me rassurer, il était aveugle ne voyait pas qu'il se transformait en criminel, la passion altérait son jugement, je n'étais pas en train de me calmer, je me préparais psychologiquement à ne devenir que l'ombre de moi même, je n'ose même pas encore utiliser le mot qui définit ce que j'ai vécu à cette période de ma captivité. Je voulais lui dire qu'il y avait une autre manière d'être avec une personne, qu'il aurait pu faire autrement mais sûrement pas comme ça, c'est insensé mais je l'aimais et je comprenais ce qu'il faisait mais malheureusement c'était criminel, j'avais tellement envie de le lui faire comprendre mais il n'aurait rien compris à ce moment là et j'étais paralysée d'effroi à ce qui m'attendait. Je voulais courir mais ne connaissais pas les codes de la porte, et je ne faisais pas le poids face à lui. Il avançait doucement en me faisant petit à petit reculer jusqu'à me faire assoir sur le lit, je pleurais discrètement, mon corps était tout tendu, il fallait que je me détende pour ne pas souffrir, mais c'était impossible. Il embrassa mon front et me fit allonger lentement sur le lit et se mit au dessus de moi, je me laissa faire, mais je me sentais mourir petit à petit, j'avais si mal, celui qui me fit tellement me sentir vivante une semaine auparavant, me fit mourir cette nuit là.

Le lendemain, ce n'était plus comme avant, il était là et dormait paisiblement. Je sorti du lit et me dirigea vers la salle de bain, j'avais encore mal et je me sentais souillé. Je fit couler de l'eau bien chaude, la vapeur remplit rapidement la pièce et je me senti presque un peu mieux, puis j'allais sous la douche et frottais mon corps le plus que je pouvais. Une fois propre, je me rinçait et me relavais, je n'étais jamais assez satisfaite, je devenais presque paranoïaque. Malheureusement, j'avais beau essayé une ou quinze douches ne changeraient jamais la nuit passée, et n'empêcheraient jamais l'avenir dans cette prison. Je me mis à observer la salle de bain dans tous ses recoins, elle était grande et il y avait même un meuble remplie de matériel médical stérilisé et neuf, pleins de serviettes et un autre meuble qui semblait être une table à langer en même temps, il était plein de tout un tas de choses pour naissance, nourrisson et enfant. Il ne me fallut pas très longtemps pour comprendre pourquoi il y avait tout ça et je fut terrifié au plus au point, j'ai envie de crier mais je mis rapidement ma main devant ma bouche pour éviter de faire du bruit. Il prévoyait probablement de me faire un enfant et de m'accoucher ici qui plus est!!! Cet homme était un grand malade, il avait perdu la tête, j'étais sous le choc je n'arrivais plus à bouger. Il était hors de question que je lui fasse un enfant et encore moins mettre quoi que ce soit au monde dans cet endroit. Comment pourrais je faire pour éviter ça ? Je n'avais aucune contraception disponible. J'étais piégée dans tous les sens du terme.

Je mis du temps avant de reprendre ma respiration et me calmer un peu, j'entendais du bruit alors je mis des vêtements et alla dans la cuisine, il était là. Qu'est ce que j'étais sensé faire ou dire, je n'osais plus bouger. Il m'effrayais. Je le regardais préparer ce que je penserais être un petit déjeuner, ça sentait bon et c'était copieux. Lorsqu'il se dirigeât vers une porte dans la cuisine, je me décidais à aller doucement dans la même direction pour voir où cette porte donnait. J'étais curieuse malgré tout et là moindre information pouvant m'aider à trouver une solution pour sortir de cet endroit, était là bienvenue. Discrètement je me plaçais non loin de là porte et vis des réfrigérateurs, des congélateurs. Évidemment étant donné que c'est un footballeur, il allait donc s'absenter souvent, il me fallait donc de quoi conserver de la nourriture pour des semaines. Voilà à quoi ont servit tous ces travaux aussi méticuleux, c'était pour mieux m'emprisonner. Malgré tout j'étais quand même assez admirative, il avais pensé à absolument tout, sauf une chose : qu'on enferme pas quelqu'un parce qu'on veut cette personne. J'aurais préféré qu'il me laisse le choix de rester avec lui ou non, ou qu'il m'en parle simplement, Peut-être que si il me l'avait demandé j'aurais accepté, après tout je voulais changer de vie. Mais dans des conditions comme ça, je n'avais qu'une envie c'était de partir le plus loin possible, je dis partir mais c'était plutôt fuir a ce stade.

Il réapparu soudainement et je me trouvais face à lui sans pouvoir bouger. Il s'avança doucement tandis que je reculais d'un bond « bonjour, tu as faim ? » a quoi bon faire semblant de ne pas avoir faim pour l'éviter. Il faut que je rentre dans son jeu, mais que je tente de le manipuler un peu en le faisant grandement culpabiliser et lui faire comprendre que ça ne va pas durer tout ça. J'acquiesce donc et me dirige vers la table de la cuisine, il ferme la porte derrière lui et pose sur la table du pain et du jus. Pendant qu'il servait le petit déjeuner, j'essayais de trouver des mots appropriés, comment aborder les choses pour insuffler une idée habilement dans son esprit, pour qu'il me laisse partir. Je n'avais rien à perdre j'étais déjà coincée la, tout était bon à essayer. Alors, lorsqu'il s'assit je le regardais. Il semblait si sûr de lui et tout semblait normal, s'en était presque terrifiant. Il leva progressivement les yeux « ça va ? » je n'osais pas parler puis j'avalais ma salive et acquiesçais « tu peux parler tu sais je vais pas te manger » tu ferais mieux de te taire parce que tes dernières actions me prouvent que tu es loin d'être ce que tu prétend être. « Tu sais que je ne vais pas rester là indéfiniment, ma famille sait que je suis partie en vacances et vont me faire rechercher, je ne sais pas où on est mais il faut que tu sache que ça ne durera pas tout ça »

Il regardait son bol de café, en faisant le contour avec son doigt. J'espérais a ce moment là qu'il comprenait, j'avais un semblant de petit espoir mais j'étais trop naïve. « T'inquiète pas je compte pas te laisser la indéfiniment, on aura des enfants dans pas longtemps donc faudra déménager mais je fais construire une belle maison en bord de mer tu vas adorer » j'étais bouche bée... je ne savais plus quoi penser ou dire, ça dépassait absolument tout ce que je pouvais imaginer. Je compris son fonctionnement à cet instant précis, il comptait me garder non seulement pour lui, mais me faire des enfants parce qu'il savait que je resterai pour eux. Le pire c'est que je savais qu'il serait un père merveilleux et plein d'amour, je savais qu'il prendrais soin de moi. C'était irréel! Tout était calculé, comment une chose pareille pouvait m'arriver c'était complètement dingue.

************ Fin de la troisième partie***********

Hello!
Voici la troisième partie de cette histoire, qui comme vous l'avez remarqué n'est pas considéré comme un roman, ça sera divisé en partie parce qu'il n'y a pas assez d'éléments pour en faire un roman.

Merci en tout cas de votre engouement pour cette histoire, j'espère que la suite va vous plaire.

LuneDeuxMiel

L'ombre de CR7 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant