Vingt Troisième partie

201 11 15
                                    

L'hysteroscopie :

Position gynécologique, on te prescrit une prise de sang à faire quelques jours avant l'examen pour vérifier qu'il n'y a pas de grossesse, ainsi que du spasfon a prendre avant pour détendre le col de l'utérus, ensuite une infirmière injecte de l'eau pour faciliter la visibilité. Enfin, le gynécologue insère l'hysteroscope, qui est en fait une petite caméra, il regarde d'abord les ovaires puis il entre dans le col, sensation désagréable voir parfois douloureuse. Il regarde s'il y a des lésions, ce qu'il y avait bien évidemment. « Une petite chirurgie et ça ira, mais avoir des enfants maintenant c'est plutôt impossible » avec tellement de délicatesse, ce médecin m'a annoncé que je ne pouvais plus avoir d'enfant. La seule chose que je voulais, que je désirais du plus profond de mon être, il n'était pas question que je fasse appelle à des traitements ou mère porteuse, je voulais pour une fois une grossesse naturelle et surtout désirée, mais ce n'était pas possible. J'en ai voulu à Cristiano ce jour là de ne pas m'avoir laissé l'opportunité de dire un jour « et si on faisait un enfant » et en même temps je m'en voulais de l'avoir rendu coupable de mes soucis, il n'était pas responsable de tout ce qui m'arrivait. J'étais chanceuse d'avoir déjà deux enfants merveilleux je n'allais pas me plaindre certaines femmes ne peuvent jamais en avoir.

Je suis rentré à la maison seule, j'avais refusé qu'il prenne sa journée pour venir avec moi, il avait besoin de travailler pour réussir son objectif. J'avais surtout peur de devenir un poids pour mon mari, mais étonnement il était toujours très attentifs à mes besoins, mon amour me comblait de baisers et d'attention, je me sentais redevable envers lui et aussi coupable de ne pas lui donner autant. Au départ, il disait que ce n'était pas grave si nous n'avions pas d'autre enfant, ou bien il ne comprenait pas pourquoi je ne voulait pas faire des traitement ou appel à une mère porteuse. Mais un homme ne peut pas saisir l'importance que c'est pour une femme de vouloir porter la vie et surtout de son plein gré, c'est facile à dire « tu as des enfants au moins te plaint pas » quand on a pas été séquestré quatre ans et violée. Personne ne pouvait se rendre compte ou même ressentir ce qui se passait à l'intérieur de moi. Je me suis demandé ce que j'avais bien pu faire pour mériter ça. Mais comme un malheur n'arrive jamais seul, quelqu'un que je ne souhaitais plus revoir est réapparu dans notre vie comme un cancer que l'on croit guéri ou soigné, mais qui en réalité avec le temps, s'est transformé en métastase. On ne mesure jamais vraiment l'importance des conséquences d'une situation, tant qu'on ne les a pas vécu. Je n'allais pas tarder à le savoir.

« Ma belle ce soir ... c'est toi et moi, seuls » dit-il en arrivant derrière moi, m'attrapant par les hanches et embrassant mon cou plusieurs fois à différents endroits, me procurant un frisson qui parcouru l'intégralité de mon corps. Cet homme me rendait folle, comment peut on résister à autant de virilité et de séduction. J'avais beau essayer de couper les tomates et les poivrons, je ne parvenait pas à me concentrer avec ces caresses le long de mes bras, je peinais à respirer correctement. En quelques secondes mes mains se sont arrêtées de bouger, écrasant sous la pression les légumes sur le plan de travail j'avais l'impression de fondre sous ces baisers brûlants. « A désolé... j'avais prévu de rejoindre mon amant ce soir... désoler chéri tu n'es pas le numéro 1 partout... » lui dis-je pour l'embêter. Alors ses caresses sont devenues plus rudes, il m'a pressé contre lui, c'était torride à en couper le souffle « c'est ce que nous allons voir ! » je crois que j'aime le danger, ou juste pimenter notre couple en le taquinant ainsi.

Il me tourne pour que je sois face à lui, ses lèvres s'emparent des miennes et ses mains n'ont de cesse de se balader le long de mon corps « ce jean me gêne, je suis à deux doigts de prendre ton couteau et le mettre en pièce pour avoir accès au corps de ma femme » je le regarde droit dans les yeux « t'attends quoi ? » et son sourire... je ne résiste pas et nous nous sautons dessus sauvagement. J'aime nos enfants, mais quand ils ne sont pas là, ça fait du bien de redevenir un couple normal.

L'ombre de CR7 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant