Septième partie

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Dix huit mois de vie ... vingt sept mois ici... je commençais à en avoir assez d'être enfermée, Lorenzo se mettait à piquer des crises quand son père n'était pas là et des fois pour rien, je n'en pouvais plus! Je voyais chaque saison passer par les vitres au plafond de la salle de vie, mais je n'en vivais aucune. Noël avait été tout sauf amusant, enceinte et enfermée j'avais passé le pire noël de ma vie, avec l'épreuve de devoir faire comme si c'était super alors qu'au fond de moi j'étais vide d'émotion... à non pas complément, je pleurais intérieurement. Moi qui aimais tellement cette fête et en faisais un grand événement à l'époque, j'en avais été dégoûté.

Lorsque nous passions à l'été, j'avais une telle envie de nager, de prendre un bain de soleil de profiter du beau temps... au lieu de ça je mettais la climatisation et prenais des bains en buvant des thé glacés... mauvaise idée pendant la grossesse le thé, mais j'en avais trop besoin.

Je me souviens d'avoir fait un bon malaise cet été là, il faisait une chaleur écrasante et j'avais été seule pendant deux semaines car il était parti en vacances avec ses enfants. Quand il est revenu j'ai piqué une colère monstre, j'étais épuisée et seule enfermée sous une chaleur écrasante. Je l'ai supplié de me laisser sortir rien qu'un peu pour respirer, malheureusement ce fut une veine tentative. Il campait sur ses positions, pour lui j'allais forcément m'en aller, il n'avait pas totalement tord qui n'aurait pas essayé de s'enfuir de ce cauchemar ? Je ne serai pas allé bien loin courir avec un bébé dans le ventre à 6 mois ce n'est pas pratique et je dirai plutôt impossible.

Un an s'est écoulé, le printemps était là, je le savais grâce aux arbres au dessus de nos têtes je les observais sans arrêt, mon père me montrait beaucoup de choses lorsque j'étais enfant, l'évolution des arbres, si ils sont en bonne santé ou non, nous aimions la nature tout les deux, la nature le bon pain et le chocolat évidemment, tout cela me manquait tellement lorsque j'étais seule, soit presque tout le temps. Très souvent, je restais allongé là, au centre du salon, j'observais le peu de lumière et de ciel qui m'était accordé de voir à travers les baies vitrées du plafond, parfois je calmais Lorenzo comme ça lorsqu'il était épuisé, pleurait ou bien quand on était dans un petit moment de tendresse, je l'attrapais dans mes bras et on s'allongeait sur le sol en plein milieu du salon et nous regardions le ciel, je lui racontais des histoires ou chantonnais des petites chansons. Je ne lui parlais pas beaucoup de ce qu'il se passait a l'extérieur de cette maison, je ne voulais pas qu'il soit triste de ne pas pouvoir sortir et profiter du monde qui nous entourait. Nous demeurions parfois des heures allongés,  je lui parlais des arbres de la forêt et beaucoup d'autres choses que je connaissais mais n'entrais pas dans les détails, parfois j'inventais des histoires sur la nature, je voulais également l'aider à développer son imagination. Je considérais qu'il n'y avait pas d'âge pour développer la culture et les connaissances, j'étais heureuse de voir qu'il se développait rapidement et était déjà très intelligent. Encore une chose qu'il tenait de son père la vivacité d'esprit, un désir fort de réussir dans tout ce qu'il entreprenait, Lorenzo observait et répétait au fur et à mesure les gestes du quotidien. Malgré ses quelques crises dues aux absences répétées de Cristiano mais surtout dues à son jeune âge, cet enfant était mon bonheur.

Ce n'est qu'arrivée à justement ses 18 mois que je suis tombée enceinte pour la seconde fois, cette fois-ci je l'ai su directement, cette deuxième grossesse avait été plus compliquée. Je me souviens que j'avais eu beaucoup de mal à gérer Lorenzo seule la plus part du temps, tout au long de ces 8 mois et demi de grossesse.

Le mot grossesse je le trouve énorme, aussi gros que mon ventre lorsque je les ai vécues. Ce terme me semblait si loin dans le temps à une époque, puis quand je l'ai été pour la première fois, j'étais tellement préoccupée par ma situation, je parle du fait que j'étais en utilisant le bon terme « séquestrée », que je l'ai vécu sans me poser trop de questions. Mais la deuxième ayant été plus difficile, je me suis rendu réellement compte de ce que c'était. Mon corps était disproportionné, je marchais comme une sims enceinte par moment, j'avais juste une envie, c'était que tout s'arrête. Mais fort heureusement, Cristiano était plus présent à cette période là, ce qui a permis qu'il soit présent également lors de l'accouchement, qui ne fut pas sans mal car il fallait cette fois ci gérer Lorenzo qui pleurait sans cesse. Mais le mieux, c'est que je raconte tout depuis le début.

L'ombre de CR7 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant