Petit à petit mes yeux se sont ouverts, il faisait sombre et ça gigotait sur le lit. Je tournais la tête et me souvint où j'étais. L'hôpital. Je me rappelle de notre arrivée, ils ont voulu nous faire un tas d'examens, ma mère a catégoriquement refusée et a insisté pour qu'on rentre chez eux, nous reposer. Les enfants étant tellement épuisés, puis nous avions tellement à faire pour notre santé, qu'on nous a donné une chambre avec deux lits et un autre pour bébé. Je marchais dans les couloirs avec mes deux enfants dans mes bras car aucun d'eux ne voulait être avec qui que ce soit d'autre. Lorenzo réclamait son père, il y avait tant d'agitation autour de nous qu'il eut très peur et pleurait en se frottant les yeux. Mon petit homme qui m'avait dit dans l'avion « maman je vais te protéger » avait surtout besoin de la protection de sa maman, mais aussi de son papa.
Lorenzo me secouait un peu « maman... on est où ? est ce que t'es vivante ? C'est quand qu'on voit papa ? » je n'avais pas envie de bouger, j'avais envie de silence mais c'était impossible avec lui et Rosa qui était réveillée et jacassait autant que possible. Je posais ma main sur le visage de mon petit garçon, qui semblait inquiet « je suis vivante bébé, on est dans un hôpital pour nous protéger des microbes parce qu'on a pas l'habitude d'être dehors, quand on sera habitué à sortir un peu plus et que nos corps seront protégé des microbes on ira chez mon papa et ma maman, mais je ne sais pas quand est ce qu'on va revoir papa chéri, je te promets qu'on va le revoir » il me regardait avec des yeux remplis de questionnement « quand ? » je me suis assise sur le lit et l'ai approché de moi pour le prendre dans mes bras, j'ai déposé un baisé sur son front, il s'est blottis contre moi « bientôt c'est promis ».
Nous nous sommes levés, je suis allé ouvrir les volets de la chambre qui était plus petite que celle que j'avais au Portugal, nous avions collé les deux lits et celui de bébé était contre le mur d'en face, mais pas sous la télé murale un peu à côté. Je suis allé chercher Rosa qui gigotait dans tous les sens et parlait non-stop. Je me suis placé près du lit en la regardant d'en haut, elle riait aux éclats en me voyant, je lui faisais des sourires et dés coucou. Ma petite princesse d'amour était si jolie on ne pouvait que l'aimer sans se lasser de la regarder. Je la pris dans mes bras et nous sommes allés dans la salle de bain, j'ai commencé par changer Rosa querida, pendant que Lorenzo faisait ses besoins. Une fois que la petite fut propre, je la remis dans le lit assise avec des petits jeux que ma mère avait ramenée. Une chance que la police ait appelé ma famille lorsqu'ils m'ont récupéré à l'aéroport, pour leur expliquer rapidement mais de manière efficace la situation, ainsi que le fait que je ne pouvais pas directement rentrer chez eux.
Je suis retournée dans la salle de bain, Lorenzo avait terminé sa petite affaire, il a retiré ses vêtements et je l'ai aidé à se laver. Il ne voulut pas entrer dans la douche au début, il me dit que c'était pas le jour de la douche, mais je lui fit comprendre qu'il y avait une exception pendant les vacances... il me regarda avec étonnement « c'est quoi des vacances ? » j'étais bête sur le coup, en effet les vacances n'existaient pas pour nous, étant donné que nous étions en permanence enfermés et que notre quotidien était quasiment toujours le même à quelques exceptions près selon les jours et semaines de présence de Cristiano. Ne serais ce que penser à lui à cet instant me brulait le coeur ainsi qu'une petite boule dans la gorge. Il me manquait. Mais il me fallut ravaler ma tristesse et me concentrer sur le présent et entourer du mieux que je pouvais mes enfants et les protéger de tout ce qui nous arrivait. Car nous n'en étions qu'au début, le pire était à venir.
Je pris le temps d'expliquer à Lorenzo pourquoi nous pouvions prendre la douche ce matin, il finit par obéir mais en me demandant ce que papa en penserait quand il reviendrait. C'était difficile de faire comme si son père allait revenir du jour au lendemain alors que je n'avais aucune idée de si nous allions nous revoir ou pas et dans combien de temps cela nous serait possible. Je lavais mon fils, qui présentait quelques irritations au niveau de ses bras. Probablement une réaction allergique aux produits utilisés ou à autre chose, je ne savais pas trop puisqu'il n'avait jamais eu ce genre de souci auparavant. Juste une petite crise allergique il y a un an et demi, il ne supportait pas les tomates. Nous en avions pris bonne note.
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L'ombre de CR7
FanfictionDe l'amitié à l'amour De l'amour à la passion De la passion à l'obsession De l'obsession au crime... Julie était une jeune femme ordinaire, passant quelques semaines de vacances au Portugal. Mais la rencontre d'un homme ne changera pas juste son...