L'ombre de CR7

Seizième partie

Il faisait froid et je songeais au bout de quelques minutes à ramener Rosa à l'intérieur.
Le chien se mit a aboyer, je fis un tour sur moi même et tomba nez à nez avec Nicolas. Quelle poisse, il fallait qu'il soit là celui-ci. « Qu'est ce que tu fais là Julie ? » je ne répondis pas et resta de marbre, pas question de me laisser intimider. « Tu crois que je ne sais pas qui tu attends comme ça ? Ju s'il te plaît sois raisonnable » il tenta une approche, mais par réflexe je me suis écartée, je ne voulais plus qu'il soit près de moi, j'étais trop déçu de lui, d'ailleurs il gâchait tout à ce moment là et principalement mon espoir de voir Cristiano.  « ce ne sont pas tes affaires tu ferais largement mieux de t'occuper de ta vie plutôt que de t'incruster dans la mienne » il ne bougea pas, mais n'avait pas dit son dernier mot, « je ne suis pas stupide, ton excuse à l'anniversaire de Lorenzo était pitoyable, je ne suis pas aussi idiot que tu ne le crois je sais parfaitement que ton fils pleurait parce qu'il a vu son père, s'il revient aujourd'hui je préviens la police tu m'entends ? C'est un criminel peu importe ce que tu dis ou pense »

Je m'approchais de lui doucement, mais ma colère était telle que je ne pu me retenir de poser Rosa au sol quelques seconde et de le gifler. Il ne comprit pas ce qu'il lui arrivait sur le coup, puis m'a regardé quelques instants « Ok, je l'ai mérité celle là... mais réfléchis bien, tu mérite quelqu'un qui t'aime, qui prenne soin de toi et non cet homme qui t'as rendu esclave de lui, je pense que tu sais ce que je ressens pour toi, tu n'as jamais été qu'une amie Julie » évidemment que je l'avais  vu venir, pourquoi fallait il que tout soit encore plus compliqué. Je voulais juste être tranquille avec l'homme que j'aime, étais-ce a ce point trop demander ? Alors qu'il s'approchait de plus en plus et que je gardais un œil sur Rosa qui batifolait avec des brindilles, il se saisit de moi d'un coup par les bras et j'eu le réflexe de me débattre comme je le pouvais « lâche moi Nicolas tu es fou!! Arrête sinon je hurle» il ne m'écoutait plus c'était une autre personne devant moi « Pourquoi lui?!! Je t'aime bordel! Je ferai n'importe quoi pour que tu sois heureuse, alors laisse moi une foutu chance!» plus il me rapprochait de lui, plus je me rendais compte qu'il sentait l'alcool, mon pauvre ami était ivre et ne se maîtrisait pas.

Je n'arrivais plus à le regarder dans les yeux alors je les détournais, quand quelque chose ou quelqu'un l'attrapa par derrière d'un coup ce qui le fit me lâcher rapidement. Je saisis ma fille qui regardait la scène avec stupeur. « Papae! » cria-t-elle. J'ai levée les yeux et ai vu Cristiano attraper Nicolas par le col en le soulevant contre un arbre avec violence. « t'es mort mec, j'appelle direct la police » Cristiano ne semblait pas impressionné par la menace «actuellement la police n'est pas là, rien ne m'empêche de te coller la raclée de ta vie » Nicolas était tout sauf un violent et je savais que mon amour n'en était pas un non plus, mais qu'il était capable de le faire pour moi, qu'il ferait n'importe quoi pour moi comme se dénoncer à la police pour séquestration. « Cristiano arrête, laisse le - je posais une main sur son épaule et regardais tristement Nicolas - il ne voulait pas me faire de mal, je t'en prie » il se décontracta petit à petit « elle vient de te sauver, vas y maintenant cours appeler la police, fais lui plus de mal encore » Il relâcha peu à peu son emprise sur mon ami et ce dernier n'hésita pas une seconde avant de partir en courant. Nous sommes restés là un petit moment sans parler, Rosa appelle encore et encore son papa. Je fis demi tour pour me diriger vers le domaine « sauve toi il est capable de les appeler ».

Alors que je marchais pour revenir vers le domaine, une voie, où plutôt un murmure m'appela « Julie » j'ai attendu une micro seconde et me suis retournée « Papae!» ma petite fille était tellement heureuse de revoir son papa. Il s'est mis petit à petit a courir un peu, puis en arrivant il pris sa petite fille qui lui tendait les bras. Je le regardais embrasser son enfant avec tellement de passion et d'amour, il semblait revivre chaque fois qu'il les voyait. Comment refuser un tel bonheur ? Il était fou d'être là malgré la menace de Nicolas, mais ça le rendait encore plus attirant et en même temps je ne pouvais contenir la peur grandissante de le voir être embarqué par la police et qu'il aille en prison. Alors je ravala mes larmes et pris sur moi « c'est bon il faut que tu parte maintenant tu vas avoir des ennuis, il ne faut plus qu'on se voit avant la fin de l'injonction, c'est trop dangereux » il embrassa une dernière fois sa petite fille et disparu à travers l'allée d'arbres. Pas de je t'aime cette fois-là. Rien qu'une ombre s'éloignant rapidement comme pour me fuir. J'allais devoir attendre maintenant, encore six mois ce n'était pas si long il fallait juste continuer d'avancer et attendre l'accomplissement de cette promesse.