Treizième partie

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Un mois est passé depuis le tribunal, j'ai commencé à chercher un appartement et un emploi, mais ce ne fut pas une mince à faire car il y avait beaucoup de papiers, beaucoup de procédures,  mais au bout de plusieurs semaines et mois de dur labeur j'ai fini par y arriver.

Nous avons passé le pire été de notre vie cette année-là. Mais après les mois de juin et juillet, intenses en émotion, je me suis concentrée sur le bonheur de mes enfants. J'avais envie de leur faire partager toute ma culture et mes origines. Alors nous sommes allé passer quelques semaines de vacances dans la demeure familiale le domaine de la Pessequiere à 3,7 km de Rocbaron dans le sud. Nous avons donc commencé par les environs de la demeure familiale, ils ont pu faire la connaissance de Galliper mon bel étalon, je me demandais s'il se souvenait de moi. Aucun doute demeura dans mon cœur lorsque mon cheval s'approcha de moi avec un hennissement de plus joyeux à entendre. 

Ma famille possédait ce domaine depuis au moins une vingtaine de génération et nous avions survécu à plusieurs tempêtes sous différents aspects, comme la faillite, mais chaque fois nous refaisions surface de plus belle et le domaine fut toujours protégé et gardé dans la famille. Il y avait de splendides vignes derrière, j'y ai grandi jusqu' à ce que mes parents décident de déménager pour échapper un peu à toute cette ambiance familiale imposante.  

Marcher entre les vignes, toucher les sarments du bout des doigts, me rappelait l'innocence de ma jeunesse. Tous les beaux projets que j'avais pu faire. Je marchais sur chaque périodes de mon passé, comme si tous ces lieux étaient des portails dans le temps, j'avais des souvenirs qui me revenaient à chaque coin de cette immense parcelle. Je revoyais l'amour de ma jeunesse, notre rencontre lorsque nous travaillions ensembles durant les vendanges. 

Tous ces souvenirs me brûlaient comme le soleil en pleine canicule. c'est alors qu'au moment ou je regardais Lorenzo apprendre à détacher les sarments des ceps avec un saisonnier très patient et vraiment adorable avec lui, que j'ai aperçut de loin mon ami le plus cher, Nicolas Cassagne. Nous sommes nés ici, nous avons grandi ensembles, je me rappelle de ces parties de cache cache nocturnes dans les vignes. Il a toujours travaillé ici d'ailleurs, c'est grâce à lui que j'ai rencontré celui qui fut mon compagnon pendant 5 belles années. Lorsqu'il me vit, il posa sa besogne au sol et se précipita dans ma direction, je posais alors Rosa avec son frère, qui l'a prise sous son aile pour lui montrer avec fierté son travail. J'avançais alors doucement vers mon ami qui lui était presque à courir. Une fois l'un en face de l'autre, nous nous sommes stoppés net. Puis il m'a prise dans ses bras et un flot d'émotion s'abattit sur nous comme une pluie d'automne. « Ju.. ça fait si longtemps, comment vas tu ? » 

C'est nous avons alors parlé longtemps, ma mère arriva et pris Lorenzo et sa sœur avec elle pour me libérer un peu, afin que je puisse profiter de mes retrouvailles avec mon tendre ami. Je vis le regard inquisiteur de Lorenzo. Je compris qu'il voyait Nicolas d'un mauvais œil et j'avais eu raison. Avec Nico nous sommes redevenus plus proche, j'aimais rester avec lui, je lui ai présenté mes enfants, puis nous avons fait de belles balades tout au long de l'été, mais un jour Lorenzo s'est énervé lorsque Nicolas le mis en garde contre une clôture électrique « T'es pas mon papa !! D'abord mon papa il s'appelle Cristiano Ronaldo comme moi et toi t'es pas lui, tu touche pas ma maman d'abord ! » J'eus un pincement au cœur, je repris mon fils pour qu'il comprenne qu'il n'avait pas à parler ainsi à mon ami, que j'espérais voir devenir le sien également. Toutefois, je remarquais comme mon garçon que Nicolas semblait beaucoup m'apprécier, je craignais qu'il ne se fasse de fausses idées quant à notre relation.  J'essayais de plus en plus de me détacher de mon seul ami de peur  qu'il ne laisse des sentiments grandir à mon égard et qu'il soit trop malheureux. Alors j'ai cherché du travail en dehors du domaine, bien qu'on m'eut proposé de travailler au domaine. Cependant, je ne voulais pas entrer dans cet engrenage. Je voulais du calme, de la tranquillité et toute cette agitation était éreintante, pour ne pas dire étouffante. Je voulais trouver un endroit qui me rappellerait notre maison au Portugal.

L'ombre de CR7 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant