Dix-septième partie

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Le mois de juillet était proche et j'avais grande hâte qu'il arrive. Cela faisait 11 mois et deux semaines que l'injonction avait été proclamée, malgré la venue hors la loi de Cristiano pour les anniversaires de ses enfants, l'éloignement avait été difficile à vivre. Mais c'était terminé tout ça, je préparais alors avec le juge une rencontre sur Paris avec Cristiano et les enfants. J'insistais fortement pour que nous soyons que tous les quatre et qu'après cette rencontre les enfants puissent rester avec lui un week-end. Ils avaient grand besoin de passer du temps avec leur papa. Au départ, ce fut un refus net et précis. Mais après avoir insisté encore un peu, avec de bons arguments, j'ai obtenu gain de cause et la rencontre fut validée.  Me concernant je ne comptais pas rester avec les enfants, si je devais revoir officiellement Cristiano c'était seul à seul.

C'est alors qu'une fois le mois juillet commence, le moment tant attendu arriva. Lorenzo n'était pas du tout partant, mais je forçais les choses parce que je savais qu'il changerait rapidement d'avis en passant du temps avec son père. Rosa n'ayant que deux ans et demi, elle n'avait pas d'avis toute sortie était bonne à prendre. Le trajet fut long et fatiguant, Rosa riait en permanence et amusait tout le wagon. Lorenzo quant à lui semblait agacer de toute cette affaire. Il ne disait rien sauf une phrase qui m'a énervé sur le coup « je veux pas le voir, je veux rentrer à la maison » je lui ai directement remis les idées en place « C'est ton père, tu vas donc me faire le plaisir de garder tes réflexions pour toi et être poli quand on y sera où je me fâche » il grogna et s'enfonça dans son siège. Quand nous avons aperçut de loin la Tour Eiffel, j'ai commencé à observer les alentours. La région parisienne était vraiment particulière. Au fur et à mesure que nous nous approchions, je voyais les immeubles où plutôt presque des gratte-ciels, tout était gris, je n'aimais pas du tout cette ville et me voyais mal y vivre franchement. Je n'avais aucune idée de ce qui nous attendait. Je me disais qu'on verrait bien, mais tout était flou, l'avenir était une page blanche.

Lorsque nous sommes monté dans l'ascenseur, j'appréhendais énormément cette rencontre. Nous ne nous étions pas vu depuis six mois, Rosa aimait tout ce qu'elle voyait et parlait en permanence, Lorenzo restait de marbre on aurait dit son père « bébé regarde je t'avais promis, on tiens notre promesse de revoir papa » il se tourna vers moi avec un regard noir « il m'a laissé à mon anniversaire, je le déteste! » je lui répondis que non et que quand il y serait il changerait d'avis... je l'espérais.

Quand nous sommes arrivés devant  la porte d'entrée je n'ai pas eu besoin de toquer à la porte, les enfants s'y sont mis à deux, elle s'est ouverte très rapidement et quand je l'ai vu mon coeur s'est mit à battre de nouveau, j'ai respiré un bon coup en essayant d'être discrète. Je voulais que tout se passe bien et en même temps qu'aucun contact physique ne se fasse encore, mais c'était comme un aimant j'étais attiré physiquement, un besoin incommensurable de lui sauter dessus et l'embrasser, voir même plus que ça. Il n'avait pas changé, toujours aussi beau même vêtu d'un simple tee shirt, un short et sa casquette à l'envers toujours vissée sur sa tête, on lui aurait donné 30 ans alors qu'il en avait déjà 38 tout juste. Mais toujours aussi jeune et robuste. Il pris alors ses enfants, c'était un tel soulagement pour lui de les voir, il semblait tellement heureux, la justice l'avait privé de ses droits de père pendant trop longtemps, il n'était plus question de les séparer.

Après quelques minutes il s'est tourné vers moi en se relevant, j'évitais son regard et tout contact physique je ne pouvais même pas sourire, la seule chose que je voulais c'était de le dévorer sous tous les aspects possibles, il me fallait me contenir, donc être distante. Évidemment la seule chose que lui percevait, c'était la distance que je mettais entre nous, j'avais grande hâte de le revoir seul à seul pour palier à ce désir intense contenu depuis un an, mais surtout de ne plus nous faire souffrir de cette séparation qui nous avait brisé. J'avais besoin de lui et lui de moi et ce depuis le premier jour.

L'ombre de CR7 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant