Quinzieme partie

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Nous nous sommes retournés rapidement, stupeur! Lorenzo m'avait suivit! Nous n'eûmes pas le temps de nous poser la moindre question, qu'il courrait déjà vers son papa en lui sautant dans les bras. Cristiano l'attrapa dans et le serra fort contre lui. J'étais émue en les regardant, mon fils et mon amour enfin réuni. Mais l'inquiétude était plus forte que mon bonheur, tout le monde allait nous chercher et s'ils le voyaient ici s'en était fini de sa liberté, de même que si Lorenzo racontait qu'il avait vu son père, le sort était le même.

Cristiano me regardait, je lui fit un signe négatif de la tête pour lui faire comprendre qu'il devait partir rapidement. Il retira ses lunettes et je vis à travers son regard, la douleur la plus profonde qu'on puisse imaginer. Il devait briser le coeur de son petit garçon qui souffrait déjà beaucoup de cette situation. Mais il avait prit la décision de venir malgré les risques, il devait réparer son erreur et pour ce faire, la seule solution était de se séparer de son petit garçon, qui était tellement heureux de voir son papa le jour de son anniversaire. «Filhos, retornos com sua mãe, eu tenho que sair » je voyais l'incompréhension de Lorenzo, c'est alors que je décidais de m'approcher de lui. Son père venait de lui faire comprendre qu'il devait repartir et donc le laisser avec moi. Notre fils s'attachait à son père autant que possible en le suppliant de rester. Je me suis alors rapidement saisit de lui et me suis éloignée, Cristiano s'en est allé rapidement. Nous sommes restés là jusqu'à ce que même son ombre ne soit plus visible. J'avais envie de pleurer, mais je devais me contenir et rester forte pour Lorenzo qui criait de toutes ses forces. « PAPAAAAAAE!! » criait encore et encore mon petit garçon. Cet anniversaire, était plutôt un échec. Le pire de toute sa vie je dirai. C'était un véritable déchirement, je me suis assise par terre en le gardant dans mes bras malgré ses protestations. « Bébé calme toi, chhhhhhht » j'embrassais son front dégoulinant de sueur, sa douleur était tellement intense qu'il criait à en perdre la voix, je ne l'avais jamais vu ainsi.

Au bout de quelques instants, il commençait peu à peu à se calmer, du moins parce qu'il n'avait plus de forces. Le chien était toujours là, il avait finit par s'allonger calmement comme son maître ne lui avait pas donné la permission de se lever. Lorenzo finit par se blottir dans mes bras en terminant ses sanglots, c'est alors que je vit débouler ma famille. Personne ne comprenait. «Mais qu'est ce qu'il se passe ici? Pourquoi est-il dans cet état Julie ? » je caressais les cheveux de mon enfant, déposant quelques doux baisers sur sa tête en le berçant. « Julie veux tu nous expliquer ce qu'il se passe ?!  Et d'où vient cet animal ? » j'ai tourné la tête un bref instant et le chien a levé la tête en me regardant. Je ne connaissais même pas son nom, comment allais-je l'appeler pour qu'il m'obéisse comme à Cristiano?

J'ai bien pris mon garçon dans mes bras, puis me suis levée, j'ai regardé tout le monde et ai arboré un faux sourire pour les rassurer « pas de panique à bord, quelqu'un nous a déposé le chien de la part de son père, c'est un cadeau d'anniversaire, malheureusement Lorenzo aurait voulu voir son papa d'où sa crise, rien de plus normal » j'appelais le chien à venir, ce dernier s'est levé d'un bond et me suivait, alors que je retournais vers le domaine. Tous étaient stupéfaits, mais je ne m'en occupais pas, je continuais mon chemin jusqu'à ce que j'arrive dans le domaine. J'ai contourné la grande bâtisse jaune et suis entrée par la grande porte. J'ai monté les escaliers doucement et le chien a continué à me suivre, je suis allé jusqu'à la chambre d'amis se trouvant à côté de celle où Rosa faisait sa sieste. Enfin, plus à ce moment là puisque je l'entendais parler au travers des murs.

J'essayais d'ouvrir à porte, mais avec Lorenzo dans les bras c'était compliqué. Une main s'est alors saisit de la poignée et la porte s'est retrouvée ouverte en un rien de temps. Nicolas était toujours près de moi quoi qu'il arrive, je l'ai remercié puis il est resté à l'entrée avec le chien, le temps que je couche mon petit garçon de quatre an tout juste. Alors que je l'allongeais sur le lit et que je fermais les volets, je l'entendis encore sangloter. Je me suis tournée, ai attrapé la boîte de mouchoirs sur le bureau, puis suis allée m'assoir à côté de lui pour le moucher, j'ai ensuite posé le mouchoir sur la table basse et ai commencé à le bercer. Il était allongé les yeux presque fermés, mais pleurait encore un peu, tout doucement j'entendais à nouveau le son de sa petite voie frêle « papae... » j'avais tellement envie de pleurer aussi, je voulais courir après Cristiano pour qu'il reste avec nous. Mais je refusais de prendre le moindre risque qui emprisonnerait mon amour. « Dors mon grand garçon de quatre ans, papae reviendra c'est promis » je me suis allongée près de lui, l'ai pris dans mes bras et lui chantais une petit chanson.

L'ombre de CR7 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant