L'ombre de CR7

Vingt Deuxième Partie

Le jour de l'IRM était arrivé et j'appréhendais même si c'était juste un examen. Cristiano conduisait tout en posant une main sur la mienne qui serrait les autres radios et produits qu'on allait m'injecter. Je regardais les minutes passer et là route nous rapprocher de plus en plus du centre d'imageries médicales, je posais mon autre main sur celle de mon mari et cela permettait que calmer les battements de mon coeur, je me calais à sa respiration et son assurance. Il chantonnait pour essayer de me détendre, je trouvais ça tellement adorable alors j'ai chanté un peu avec lui. C'était un beau moment de complicité, ça réchauffait le coeur et l'atmosphère.

Lorsque nous sommes arrivés, je connaissais les couloirs pour y avoir déjà fais des examens, je savais que l'IRM et scanner se trouvaient au sous sol. Scanner je connaissais déjà mais IRM pelvienne, c'était une grande première. Nous nous sommes présenté à l'accueil, notre venue ne manquait jamais d'être remarqué par beaucoup de monde, évidemment Cristiano Ronaldo dans un lieu public c'était un événement. Mais fort heureusement, les gens dans les milieux hospitaliers sont plus préoccupés par leurs soucis de santé, que des personnes qui viennent faire leurs examens et ils comprennent qu'on ne vient pas là pour le fun.

Au bout d'un quart d'heure une manipulatrice radio est venue me chercher. J'ai regardé mon époux qui a embrassé ma main et m'a dit que tout se passerait bien. J'ai rejoins la femme qui avait une voie un peu grave, j'ai cru que c'était un homme au départ avant que je ne la vois arriver, puis elle m'a fait passé une porte et emmenée jusque dans une pièce où se trouvait un brancard avec une blouse et une énorme protection hygiénique. Elle m'a expliqué que je devais me changer, puis qu'on introduirait les produits ensuite. Elle est sortie pour me laisser me changer. J'ai observé quelques instant ce qui se trouvait dans la pièce et j'étais un peu déboussolée en voyant tout ça. Pour avoir déjà travaillé en milieu hospitalier et avoir déjà été opérée quelques fois, on ne peut pas dire que j'étais effrayée. Mais n'ayant jamais fais cet examen et ne sachant pas comment allait se passer la préparation, j'avais un peu peur. Pourtant une fois qu'il fut terminé je me suis rendu compte à quel point ce n'était pas si terrible.

Je me suis changée et ai patienté jusqu'à ce que la manipulatrice radio revienne. Elle m'a ensuite montré chaque instrument et m'a expliqué qu'on allait commencer par l'introduction via une canule longue comme un majeur, d'un gel d'opacification dans le rectum et ensuite dans le vagin. J'ai essayé de rester positive le plus possible et souriante, mais j'ai quand même bien expliqué que j'étais quelqu'un de stressée, elle a été très compréhensive et m'a même proposée de le faire moi même voir pas du tout. Il n'était pas question que je me mette quoi que ce soit à l'intérieur des cavités, mais il fallait le faire alors je l'ai laissé faire son travail. Je me suis allongée sur le côté et elle a alors inséré la première canule, c'était d'une gênance comme je n'avais jamais vécu. Quand elle a injecté le produit, j'avais une sensation d'être malade d'une gastro ou d'avoir avalé un SMECTA, car le fait de remplir le rectum me donnait envie d'aller aux WC.... chic pour commencer sa journée vous ne trouvez pas ? Ensuite je me suis mise en position gynécologique et elle a inséré la deuxième canule pour remplir le vagin. Beaucoup moins dérangeant quand on est déjà allé au moins une fois chez le gynécologue, juste que là, on me remplissait de produit gélifié. Ensuite j'ai enfilé leur protection hygiénique immense qui nous a fait rire la manip et moi. Puis elle m'a dit de me rallonger, car il fallait également me mettre une perfusion avec un produit de contraste, les piqûres POUA!! Mais ça aussi j'ai l'habitude avec les prises de sang et la chirurgie des oreilles, j'avais déjà eu des cathéter ça ne me dérangeait pas. Une fois prête nous sommes sorties et elle m'a dirigée vers la salle d'IRM. Je tenais la perfusion dans une main et essayais de maintenir l'arrière de la blouse qui n'était très bien fermée, et faisait deux fois ma taille qui plus est.