Mariée de force

♥Douze♥

Le bruit de mon réveil me fit sursauter. J'avais pas réussi à dormir cette nuit parce que tout simplement je ne suis pas encore habituée à partager une chambre avec quelqu'un d'autre et qui de plus s'avère être mon mari.

Je tourne la tête vers lui. Il dort profondément vers l'autre côté du lit. Je lui ai demandé un peu d'espace et il n'a pas insisté heureusement.
Je me lève du coup et vais dans la salle de bain pour faire mes ablutions. Je porte ensuite un de mes hijab blanc et pars réveiller Riyad pour qu'il dirige la prière de Subah.

-Riyad! Dis-je doucement car je sais pas son humeur le matin.
Il aurait peut-être été capable de m'envoyer promener.

-Hmmmh, grogne t'il contre son oreiller.

-Réveille toi. Il faut qu'on prie. Il est cinq heures.

-Qui te dit que j'ai envie de prier, rétorque t'il en ouvrant un œil dans ma direction.

Je soupire avant de retenter.

-Tu es un musulman Riyad. Il faut quand même accomplir l'un des pilier de l'islam !

-Vas-y sans moi et fiche moi la paix Keysha! S'exclame t'il agacé.

Il est hors de question que mon mari ne soit pas un pratiquant alors que mon père élogeait leur famille comme celle qui respecte les coutumes et les valeurs musulmans.

Je me résigne à laisser à passer. Mais seulement pour cette fois-ci.

Je pose ma natte de prière et prie après avoir lancé un regard appuyé à Riyad qui remontait la couverture.
Quel gamin!

Après ma prière je sors mon coran et commence à lire. Un instant après Riyad se leva et part directement à la salle de bain.
Quand j'entendis l'eau couler je me rends compte qu'il prend une douche.

Je rejoins le lit et continue la lecture. Il sortit quelques instants après et rejoignît le dressing. Je ne lui lance même pas un regard.

Quand son parfum me parvint je relève le visage vers lui alors qu'il mettait sa veste de costume bleu qui lui va à merveille.

-Bonjour, me dit-il de sa voix rauque.

-Bonjour.

En voyant qu'il se démmerde avec sa cravate ayant sûrement pas l'habitude d'en mettre, je pose mon livre sur la table de chevet et vais vers lui.

-Donne, lui dis-je en tendant la main.

Il ne se fit pas prier et me tend la cravate.
Je commence à m'appliquer pour le lui mettre mais son regard sur moi me gênait. Mes mains en tremblaient même légèrement.
Je sens qu'il scrute mon visage puisqu'il est plus grand que moi. Il suffit que je lève la tête pour que nos visages soient proches. Très proches.

-Arrête de me regarder comme ça. C'est gênant ! Dis-je enfin.

-Pourquoi ? J'ai le droit d'admirer ma femme, non!

-Pourquoi tu tiens tant à mettre ce truc si tu ne peux même pas le nouer? Demandai-je en pointant la cravate que je finis de lui mettre, ignorant sa remarque.

-Tu ne connais donc pas mon père. Il a tenu à ce que je le mette parce que je vais rencontrer des associés, dit-il en mettant sa montre.
Très classe.

-Tu commences donc le travail ?

-Pas vraiment. Mais d'ici une semaine je serai officiellement le chef d'entreprise.

-C'est ce que tu voulais donc en m'épousant. Tu réalises tes rêves, cassai-je sans avoir pu me contrôler.

Je ne peux pas oublier qu'il m'a épousé que dans l'unique but de reprendre les reines de l'entreprise familiale. Ça me fait un petit pincement au cœur.