Bitter Love

Chapitre 21 : cœur brisé

Le chemin est sombre, éclairé par un seul lampadaire, pouvant ainsi me permettre de marcher en toute sécurité. Le vent est glacial et les premières gouttes de pluies viennent glisser le long de mes bras. La lune est haute dans le ciel, cependant, je ne parviens plus à voir les étoiles qui sont maintenant recouvertes par les nuages. Mon cœur saigne, il hurle son nom. Je ne souhaite qu'une chose : qu'il soit là, avec moi. Je ne perçois aucun son, hormis celui des chouettes. Mes yeux sont gonflés, mon corps semble porter tout le poids du monde. La douleur est insupportable. Sans m'en apercevoir, mon pied se cogne dans une pierre et je m'écroule de tout mon poids sur le sol frais. Alors que j'allais me relever, le bruit d'une moto surgit au loin. Je me retourne précipitamment, est-ce Edward ? Fait-il demi tour ? Ma vue est brouillée par les larmes, mais j'arrive à apercevoir l'éclairage d'un deux roues, au loin. La moto se rapproche à toute vitesse, je la reconnais, c'est la sienne. Edward descend de sa moto précipitamment, lance son casque et cours jusqu'à mon niveau.

— Joséphine, mon dieu ! Tout va bien ? Ses mains sont fraîches et son visage est déformé par l'inquiétude.

— Tu es revenu ? Je n'en reviens pas, il a fait demi-tour.

— Bien évidemment, je n'allais pas te laisser comme ça. Il pose ses mains sur mes hanches et me relève sur mes deux jambes. Tu as besoin que j'appelle un médecin ?

— Non, merci ça ira. Ça ira, maintenant que tu es là. Ses yeux ne laisse plus paraître la moindre émotion, s'en est troublant. Edward, il faut que je te dise quelque chose ...

— Dis-moi, Joséphine. Il me plaque contre son torse, me prenant ainsi dans ses bras.

— Edward, je t'aime. Je t'aime comme je n'ai jamais aimé ! S'il-te-plaît, ne m'abandonne pas. J'ai tellement besoin de toi. Certes, tu m'énerves souvent parce que tu es insupportable et arrogant ... Mais tu es un garçon si bon au fond, si gentil, si drôle et prévoyant. Je ... Je ne l'ai jamais dit à personne auparavant, hormis mes amies qui sont à New-York, mais, j'ai aimé un autre homme dans ma vie et il m'a trahis, salis, humilié. Mon cœur a été brisé. Pourtant, quand tu as prononcé ces mots toute à l'heure : "J'en ai rien à foutre de toi", j'ai l'impression que la sensation de douleur et de déchirement à l'intérieur de mon cœur, était décuplé par mille. Je m'étais fait la promesse, tout comme toi, de ne plus jamais tomber amoureuse. Mais c'est impossible ! Les larmes recommence à couler le long de mes joues. Tu as bouleversé mon univers et je suis tombée amoureuse de toi dès que je t'ai vue. Je sais que tout cela est sûrement rapide, mais je ne peux pas me passer de toi. Je t'aime tant ! Je lève ma tête, essuie mes joues et mes yeux et le regarde droit dans les yeux en attente d'une réponse.

Ses yeux me scrutent intensément, un sourire apparaît, ainsi que ses fossettes. Mon cœur semble guérir en une seule fraction de secondes. Je me mets sur la pointe des pieds pour pouvoir l'embrasser, j'en ai tellement besoin. Tout en continuant de sourire, il pose ses mains sur mes épaules et sans m'y attendre, me pousse vers le sol pour que je n'atteigne pas ses lèvres. Il explose de rire.

— Oh, Joséphine, voyons ! Comment peux-tu croire que mes sentiments soient réciproques ? Regarde Nathalie et regarde toi. Tu es pathétique. Je n'en ai rien à foutre de toi, je voulais juste te baiser. Et encore, ce n'est plus d'actualité. Tu es tellement laide et disgracieuse. Son rire résonne dans ma tête, son visage est déformé par les rires qu'ils poussent et mon cœur est anéantit. Ça ne m'étonne pas que Quentin t'ai trompé et encore moins que Carol est trahit ta confiance, tu es tellement insignifiante.

Mes yeux s'ouvrent subitement et mon dos se redresse instinctivement. Ma main parcours les alentours et atteint l'interrupteur. Je suis dans ma chambre, mon réveil indique 5:00 du matin. Ce n'était qu'un rêve. Un putain de rêve. En repensant à Edward, mon cœur se brise une nouvelle fois. Les mains sur mon visages, les larmes reprennent leur place, le long de mes joues.