Chapitre 37 : trahison

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Joséphine ! Bordel de merde, ce n'est pas ce q...

Ferme ta gueule Edward. C'est pas ce que je crois ? Tu es en sous-vêtements et cette pute est allongée sur toi ! Tu vas me donner quoi comme explications ? "C'est pas ce que tu crois" c'est ça ?! Je hurle à en perdre haleine, mes jambes flageoles et ma vue se brouille face à la vision d'horreur qui est en train de se passer devant moi.

Une image me revient alors en tête. Quentin et Carol. Edward et Nathalie. Quentin et Carol. Edward et Nathalie. Mon cœur est en train de lâcher, les larmes viennent remplir mes yeux, mon cœur, je le sens se briser. L'homme que j'aime, à qui je me suis donnée est en train de coucher avec Nathalie ? Sans comprendre ce qu'il m'arrive, le noir complet s'installe et je ne vois plus rien.

***

Mes yeux s'ouvrent et je découvre que je ne suis plus dans l'endroit où je devais être, dans la chambre d'Edward. Toutes les images me reviennent en tête : Edward pris en flagrant délit avec le corps de Nathalie, nu et étendu sur lui, ainsi que sa tête de connasse qui me narguait avec son sourire en coin. Les larmes remontent alors subitement et je me remets à pleurer. Comment a-t-il pu me faire ça ? Cela faisait cinq semaines que nous étions heureux, il a essayé de me prouver qu'il m'aimait et il l'a fait ! Comme cadeau je lui ai offert mon corps, ma virginité, mon innocence... Et je le retrouve dans son lit, avec une autre alors que je venais le chercher pour fêter notre dernière nuit à Hillford... Ma tête me fait extrêmement mal,  tout tourne autour de moi, mon cœur lui aussi me fait si mal... C'est la pire des sensations. Je sais que je suis allongée dans le canapé d'Edward, mais mon corps ne répond pas, toute la force que je possédais s'est évacuée de mon corps. Alors je ne peux rien faire d'autre que pleurer.

Joséphine ? La voix d'Edward retentit dans la pièce.

Je ne réponds pas. Je veux juste partir d'ici, ne plus jamais le revoir de ma vie. Je sens que quelque chose à changer, dans mon corps, dans mon cœur, je me sens vide.

Joséphine ? Réponds-moi je t'en supplie. C'est absolument pas ce que tu crois, je te le jure. Il pleure, je l'entends dans sa voix, mais mon regard ne peut le regarder, il me dégoute. J'ai fait l'erreur de coucher avec elle hier soir, mais je ne l'ai pas souhaité !

Tu ne l'as pas souhaité ?! Tu te fou de la gueule du monde ? Je me lève précipitamment du canapé avec la tête qui tourne toujours autant. Tu bandais sans le souhaiter peut-être ?!

Putain non, mais Joséphine attend ! Laisse-moi t'expliquer ! Il a les yeux rouges et ses joues sont trempées, il s'est rhabillé.

Il n'y a rien à expliquer Edward. Tu t'es foutu de ma gueule, depuis le début. Tu m'as manipulé, tu m'as fait croire que tu m'aimais ! Ma voix se brise à cause des sanglots. Tu m'as pris ma virginité ! Et tu es allé coucher avec Nathalie hier soir ! Qu'est-ce que tu veux expliquer d'autre ?!

Tu penses sincèrement que j'aurais fait tout ça pour toi, toutes les surprises et le bracelet si je ne t'aimais pas ? Il lève la voix. Ah non, il ne va certainement pas crier plus que moi.

Oui, ce n'était que de la mise en scène. Dès notre première rencontre tu m'as fait comprendre que tu ne voulais que baiser, baiser, baiser ! Et bien... J'arrache le bracelet à mon poignet et le lui balance à la figure. Vas bien te faire foutre Edward, nous deux, c'est terminé maintenant ! Je ne veux plus te voir !

Certainement pas ! Sa main agrippe mon bras fortement alors que je suis en train de me diriger en direction de la porte d'entrée. Je donne un grand coup en avant pour me libérer de son emprise, mais rien à faire, il l'a resserre encore plus au point de me faire mal.

Lâche-moi Edward où je te promets que j'appelle les flics ! Je me retourne et lui administre la plus grande gifle de ma vie. Instinctivement il me lâche et je me barre en courant en direction de ma voiture, la vue toujours troublée par les larmes.

Je dévale les escaliers et fonce en direction de ma voiture. J'entends les bruits des pas d'Edward courir derrière moi.

Joséphine putain ne me quitte pas ! Tu es la seule raison qui me maintient vivant ! Il hurle et entendre ses mots me déchirent le cœur, encore et encore. Bordel je t'aime !

Je monte dans ma voiture, verrouille les portières et démarre immédiatement en direction de la sortie. Dans mon rétroviseur, la scène me glace le sang, Edward tombe à genoux sur le bitume et hurle mon nom. Nous venons de nous briser, l'un et l'autre. Pour de bon.

Bitter LoveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant