Chapitre 30 : le bal de la Marine - partie 3

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— Je t'aime. Joséphine. Les yeux d'Edward me scrutent avec intensité examinant chaque réaction qui émanent de mon corps. Mes yeux se remplissent de larmes et mon cœur tambourine fortement dans ma poitrine. Le garçon que j'aime se tient devant moi et vient de m'avouer qu'il m'aimait.

Incapable de prononcer un mot de plus, ma main droite se dirige sur sa joue avec douceur. La sienne se place sur la mienne et nos regards plongent l'un dans l'autre. Ses yeux sont d'une beauté incroyable, sa mâchoire carré est serrée et ses lèvres pleines sont légèrement entre-ouvertes. Son visage s'approche lentement en direction du miens, ses yeux scrutent mes lèvres avec envie, mes joues deviennent pourpres et le désir de l'embrasser grimpe en moi. Je peux sentir son souffle chaud de plus en plus sur mes lèvres. Je parcours rapidement les quelques millimètres qui séparaient encore nos lèvres et je peux enfin sentir de nouveau le goût vanillé de ses lèvres. Notre baiser est lent, mais passionné. La main d'Edward vient se poser sur ma joue, qu'il caresse avec une tendresse que je ne lui connaissais pas. Ses lèvres m'embrassent et dégagent l'amour qu'il ressent pour moi. Elles sont douces et leur parfum est enivrant. Ses lèvres se séparent des miennes avec difficultés et son front vient se poser contre le miens avec douceur. Nos yeux se ferment et nous nous laissons profiter de ce moment de bonheur qui envahit nos cœurs. Nos souffles s'unissent à l'unisson.

— Je t'aime, Edward. Bien plus que tu ne peux l'imaginer. Mes yeux sont encore humides et l'émotion que me procure ce moment d'intimité avec lui me bouleverse. Sa main sur ma joue attrape les petites mèches bouclés que j'ai laissé volontairement pendre sur le devant de mon visage, ses doigts passent entre elles et jouer avec elles.

— Joséphine, je veux qu'on puisse tout recommencer. Repartir toi et moi vers un chemin où nous pourrions tout simplement être heureux, se faire confiance et s'aimer. Est-ce que tu ...

— Oui. Je suis d'accord. Nos regards se croisent et ses lèvres viennent se poser à nouveau sur les miennes.

Le volume de la musique semble avoir augmenté de plusieurs crans, nous pouvons l'entendre distinctement maintenant. Edward se détache de mon corps.

— Si vous voulez bien m'accorder cette danse, princesse. Je me mets à glousser en le regardant me faire une révérence. Je m'approche lentement de lui et il attrape ma main qu'il tient au-dessus de son épaule avec la sienne.

— Ce serait avec plaisir, monsieur Campbell. Sa deuxième main se pose dans le bas de mon dos. Nos corps se collent à nouveau me permettant d'entendre son cœur battre dans sa poitrine.

Nos fronts se posent l'un contre l'autre tant dis que nos corps commencent à bouger lentement au rythme de la mélodie. Je ne peux m'empêcher de sourire lorsque je reconnais la chanson. Cette chanson sur laquelle nous nous sommes embrassés lorsque nous étions chez lui. En sentant sa main me presser plus fortement contre lui, je comprends que lui aussi a reconnu cette musique. A Thousand Years. Ma poitrine s'écrase contre la sienne, je sens son souffle chaud sur mon visage, la température extérieure est nettement plus fraîche que lorsque je suis arrivée ici toute à l'heure. Mais, ici, dans ses bras, le monde extérieur et ce qu'il s'y passe me semble bien dérisoire. Seulement, Edward et moi comptions à ce moment précis.

— Je crois que je suis l'homme le plus heureux sur cette planète. Je ne peux m'empêcher de sourire en entendant ses mots doux qu'il me susurre au coin de l'oreille.

— Je le suis aussi, Edward. Ce moment est si particulier, pour rien au monde je ne voudrais qu'il se termine. Ton discours était magnifique, ton père devait être fier de toi.

— Merci. Oui, il l'était. Désolé de ne pas t'avoir dit qu'il était commandant, je n'aime pas le dire, j'ai peur que les gens pensent que je me vente ou je ne sais quoi. Je secoue la tête.

Bitter LoveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant