Chapitre 38 : fin

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Samedi 31 Août, 22h00.

Cela fait maintenant presque deux jours que je suis à l'université de Fairview et que j'ai quitté Edward. Depuis deux jours, je reçois des centaines d'appels tous les jours et je ne compte pas les 548 messages laissés par lui. Je n'ai rien ouvert et j'ai laissé sonner. Mon cœur est en miette et la vérité c'est que cette rupture me fait souffrir bien plus que je n'ai jamais souffert. J'aimerai tellement revenir en arrière, refuser l'invitation de Sarah, n'être jamais allé à cette soirée et ne jamais l'avoir rencontré. J'aimerai qu'Edward n'existe plus, j'aimerai oublier notre histoire dans ses moindres détails, j'aimerai ne plus jamais le revoir de ma vie.

J'essaie de garder le sourire, ici, étant donné que je ne partage pas une chambre à moi toute seule mais avec ma colocataire Elizabeth. Je l'ai rencontré hier et elle m'a tout de suite fait bonne impression, ce que j'ai essayé de faire moi aussi, même si de l'intérieur, je suis détruite. Rien de pire ne pouvait m'arriver. Je me sens sale, trahie, utilisée, rejetée... Les larmes se remettent à couler pour la vingtième fois de la soirée depuis que Elizabeth à quitter la chambre pour se rendre à un concert de rock avec sa marraine d'études. Elle m'a proposé d'y aller, mais je n'ai sincèrement pas le moral à y aller.

Je suis allongée sur mon lit universitaire qui n'est certes, pas aussi confortable que celui que j'ai à la maison, mais assez confortable pour que je puisse laisser couler toutes les larmes de mon corps. Mon ordinateur est allumé sur mes genoux, je suis sur Netflix et regarde pour la millième fois "Love Actually", l'un de mes films préférés. Dès que le moral n'est pas présent, ce film réussit à me faire rire et à me redonner goût d'avancer, mais bizarrement, pour une fois, ce film ne guérit pas mon cœur, ce soir.

Sans m'en rendre compte, mais très rapidement, je m'endors, noyée dans les larmes avec mon ordinateur qui continue de tourner sur le coin de mon lit.

*** Démarrer la musique ***

Des vibrations viennent chatouiller mes oreilles. Elles n'arrêtent pas. Mes yeux s'ouvrent à cause de ce supplice auditif et découvre que l'objet de mon réveil brutal n'est autre que mon téléphone portable. J'ai des dizaines de messages. Lorsque je l'attrape, l'heure s'affiche sur mon écran : 3h00 du matin.

J'ai des dizaines d'appels manqués de Rebecca, Athéna et... Sarah ? Athéna est la première à me rappeler, je décroche.

Athéna ? T'as vu l'heure qu'il est ? Je ne peux pas m'empêcher de bailler.

Personne ne répond derrière le téléphone, je pose ma main sur mes yeux et les frottes frénétiquement, ils me font mal à force d'avoir pleuré.

Athéna ? Tu es là ?

Je... Sa voix est basse, je ne l'entends presque pas. Je ne peux pas lui dire Sarah... Elle murmure. Sarah est avec elle ?

Athéna ? Tu es avec Sarah ? Tu étais sur le campus ce matin, qu'est-ce que tu fiches à New-York ?

Joséphine ? La voix de Sarah sort du téléphone, ça n'a pas l'air d'aller.

Sarah ! Je suis contente de t'entendre ! Tu vas bien ? Ça me fait vraiment du bien d'avoir ma cousine au téléphone, elle m'avait tellement manqué. C'est elle que j'ai tout de suite appelé après ma rupture avec Edward.

Joséphine... Je... Elle explose en sanglots. Mais qu'est-ce qui ce passe ?

Qu'est-ce qui a Sarah ? C'est en rapport avec Charles ?

C'est... C'est... C'est Edward, Joséphine... Elle éclate encore plus en sanglots. Edward ? Pourquoi me parle-t-elle de Edward ? Qu'est-ce qu'il a ?

Bitter LoveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant