Bitter Love

Chapitre 34 : fais-moi tienne

Edward m'a fait monter dans la voiture quelques minutes après m'avoir bandé les yeux. Il a prit soin de mettre sa main au-dessus de ma tête pour ne pas que je me cogne la tête, il sait que je suis maladroite. Le moteur de la voiture a démarré, mais la musique, elle, n'a jamais démarrée. J'ai eu interdiction de poser des questions avant qu'il me retire mon bandeau. Alors je me suis contentée d'imaginer toutes les raisons possibles qui pourraient faire qu'il a décidé de me faire cette surprise. Je ne cesse pas de sourire comme une imbécile, je n'y peux rien, c'est plus fort que moi... De temps en temps, je sens sa main se poser sur ma cuisse ou venir me caresser la joue rapidement. Le temps semble être au ralentit, le trajet est tellement long... J'ai des milliers de questions à lui poser ! Mais je lui ai promis de me taire... C'est trop dur !

Après ce qui semble être une éternité, la voiture emprunte un chemin de graviers et fini par s'arrêter. Je ne distingue aucun son, aucune lumière, rien. La ceinture d'Edward se détache et j'entends sa portière s'ouvrir. J'entends ses pas faire le tour de la voiture grâce au bruit de ses chaussures en contact avec les graviers. Ma portière s'ouvre et je sens son corps se pencher au-dessus de moi pour détacher ma ceinture. Sa main attrape la mienne, en prenant la précaution de me couvrir une nouvelle fois la tête.

— Nous sommes bientôt arrivés. Encore un peu de patience. Les lèvres d'Edward se pose sur ma joue. Je lui fais signe que je ne dirais rien.

Il garde sa main dans la mienne et nous commençons à avancer. Maintenant que je suis sortie de la voiture, je distingue plusieurs bruits. Quelques oiseaux chantent, le vent fait bouger les branches et les feuilles, mais surtout plus nous marchons, ce qui dure tout de même cinq bonnes minutes, je distingue de plus en plus clairement le bruit de l'eau ? Nous ne marchons plus sur du gravier, mais sur de l'herbe et l'odeur qui émane de cet endroit est fraîche et humide. Nous avançons encore sur quelques mètres et Edward nous arrête. A travers mon bandeau, je distingue une sorte de lumière ?

Je reste plantée là, sans bouger pendant au moins deux bonnes minutes avant de sentir une présence face à moi. Edward pose ses mains sur mes bras et les remontent lentement.

— Je vais te retirer ton bandeau, ok ? Sa voix est rauque et ses mains tremblent.

— Ok. Un petit sourire se forme sur mon visage, je suis quelque peu impatiente.

Ses mains se dirigent à l'arrière de mon crâne et défont le nœud qui tenait le bandeau. Le tissu quitte ma peau et j'ouvre enfin les yeux. Edward s'écarte et mon sourire disparaît instantanément.

Nous sommes au lac. C'est ici qu'Edward m'a emmené au tout début de l'été. Nous n'y étions jamais revenu... Mais le décor n'est pas le même qu'avant. Des guirlandes de lumières sont accrochées dans presque tous les arbres, formant ainsi un cercle de lumières créant une ambiance tamisée et chaleureuse. Au centre de ce cercle de lumière se trouve un géant matelas, avec des draps blanc en soie sur lesquels se trouve une multitude de pétales de roses rouge. Un petit panier en osier se tient près du matelas, avec une bouteille de vin rouge et quelques petits gâteaux. De petites bougies sont placées ici et là. Ma bouche est entre-ouverte par l'effet de surprise. Le ciel est parfaitement dégagé et nous pouvons parfaitement distinguer les étoiles. Mes yeux sont ébahient pas tant de beauté.

— Edward... Je n'en reviens toujours pas de la scène qui se déroule en face de moi. C'est... C'est... Toi... Qui a fait tout ça ? Je me tourne précipitamment vers lui.

— Je l'ai fait, pour toi. Son visage est crispé, il appréhendait ce moment, je le sens.

— En quel honneur ? C'est tellement beau ! Tu as dû te donner tellement de mal pour organiser tout ça ...