Bitter Love

Chapitre 17 : puis-je t'aimer ?

Edward

Je peux entendre les oiseaux chantés, les feuilles des arbres bouger avec le vent, nos pas contre la terre fraîche et humide de la forêt, mais je ne peux pas entendre ses pensées. Joséphine est resté silencieuse depuis que nous sommes partis. Est-ce qu'elle m'en veut ? Je me suis peut-être comporté comme un con ... Encore une fois. Pourtant, elle a accepté de passer la nuit chez moi alors ça signifie qu'elle n'est pas fâchée ! Sinon, je sais qu'elle m'aurait envoyé chier avec son tempérament.

Elle est là, prêt de moi et je peux entendre sa respiration. Elle est si belle. Ses cheveux volent au rythme du vent, lui cachant parfois le visage. Je vois sur son visage qu'elle aimerait pouvoir s'énerver contre les éléments puisqu'elle doit en permanence replacer ses cheveux correctement. Les sourcils froncés, elle essaie de remettre en place les quelques mèches emmêlées. Sans pouvoir me retenir, je l'arrête en lui prenant la main et replace avec mes mains ses cheveux. Ses yeux sont grands ouverts et elle semble surprise de mon attitude. Je ne veux pas l'effrayer, la brusquer où lui faire du mal ... Je ne sais plus comment il faut se comporter quand on aime quelqu'un.

Ça fait deux ans maintenant, qu'elle m'a brisé le cœur. Deux ans, que mon seul souhait était de la retrouver. Deux ans, que je ne crois plus en l'amour. Mais Joséphine est rentrée dans ma vie, brusquement, à un simple feu de camps entre amis. Elle a changé tous mes aprioris sur l'amour. Elle me perturbe au quotidien et je ne sais pas si ce que je ressens pour elle est assez fort pour réparer tout ce qui a été brisés. Je sais que je ressens quelque chose de fort pour elle. Je n'ai jamais été autant perturbé par une femme de ma vie, même pas par Nathalie. J'arrive à sentir sa présence et mon corps la réclame sans cesse. Elle est d'une douceur incomparable à celles des autres femmes que j'ai rencontré dans ma vie. Son rire est le plus beau son que j'ai pu entendre. Je donnerais n'importe quoi pour l'entendre tous les jours. C'est une fille intelligente et si ...

- Edward ? Tu ouvres la voiture ?
Joséphine agite sa main devant mon visage. Merde, je ne m'étais pas rendu compte que j'étais perdu dans mes pensées. Je sors mes clés de voiture de la poche arrière de mon jean et déverrouille les portes. Joséphine m'adresse un sourire et rentre dans la voiture.

Je ne sais pas pourquoi j'ai autant besoin d'elle et de la voir sourire, mais elle est devenue ma raison de vivre. Je le sais, je le sens. Quand je ne suis pas avec elle, je pense à elle. Je réfléchis aux milles et unes façons dont je pourrais l'aborder, dans quels endroits je pourrais l'emmener pour la voir heureuse ... Mais c'est trop tôt. Trop tôt pour que je retombe amoureux.

Sur la route en direction de ma maison, Joséphine allume la radio pour briser le silence. Une musique de Queen sort des enceintes recouvrant tous les bruits aux alentours. Joséphine gigote de joie et se met à chanter et danser sur la musique pour me faire rire. Et bien évidemment elle réussit. Nous nous mettons à chanter en cœur et à inventer une chorégraphie au rythme des chansons qui défilent. Je suis le plus heureux du monde à ce moment même.

***

Nous arrivons devant ma maison. Les graviers chantent sous les roues de ma voiture. Ma mère n'est pas là ce soir, elle doit être avec son petit-ami. Ce qui veut dire que nous serons seuls, ce soir. Même si mon désir de la posséder est dévastateur, je ne tenterais rien. Je veux juste profiter des bons moments que j'ai avec elle.

Je me gare devant sur le parking devant la maison, coupe la radio et le contact. Joséphine est en train de regarder ma maison.

- Je sais, c'est pas la plus belle des maisons mais c'est ici que j'ai grandis et j'aime cette petite maison en bois.
Je ne sais pas pourquoi je me sens obligé de me justifier ... Peut-être parce que quand j'emmenais Nathalie ici, elle ne pouvait pas s'empêcher de dire que c'était trop petit et sans aucunes classes ? Joséphine se tourne vers moi.